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  • Dans la Matrice

    Un chrétien peut s'exprimer sur l'art, mais dans le fond ce qui intéresse vraiment le chrétien, c'est la science.

    La culture ultra-moderne prouve ceci : dieu est mort, mais la religion n'en demeure pas moins omniprésente. L'esprit critique n'est pas plus répandu dans les sociétés démocratiques athées qu'il ne fut dans les sociétés théocratiques autrefois. L'idée du progrès qui prévaut dans la culture ultra-moderne est elle-même une idée religieuse.

    La caractéristique des sociétés totalitaires qui consiste à accorder au langage une valeur supérieure, c'est là le facteur de la superstition moderne. Le langage est utilisé par les élites dans les sociétés totalitaires comme un instrument de sidération du peuple. En enfermant dieu dans des définitions abstraites, la théologie catholique a accompli les trois/quarts du chemin en direction de la culture athée ultra-moderne.

    L'athéisme que Simone Weil perçoit comme pouvant "purifier la foi", c'est celui de Nietzsche, ou encore du jeune Marx ; ou bien encore de la jeune Simone Weil ; mais dans la société occidentale désormais, on ne rencontre pas cet athéisme-là ou presque, mais la soumission à une norme laïque admise comme un dogme par le citoyen lambda.

    La religion moderne ouvre sur un nombre de perspectives infini, tandis que la science réduit le nombre des perspectives. Les esprits scientifiques, contrairement aux esprits sentimentaux, ne caressent pas de vains espoirs toute leur vie.

    Si Shakespeare a prédit l'oppression totalitaire, c'est aussi parce qu'il a prédit le nivellement de la conscience au niveau des sentiments (Roméo & Juliette), et le rôle des clercs dans cet entreprise barbare d'asservissement. La moraline destructrice des vraies valeurs dont parle Nietzsche, n'est pas le produit du christianisme ; elle est le produit de la ruse de Satan, possédant les clercs chrétiens comme il posséda auparavant les juifs.