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  • Politique et christianisme

    Il y a en politique peu d'appelés et beaucoup d'élus. Peu d'hommes ou de femmes sont prédestinés à faire de la politique, domaine qui exige en principe une grande vertu, c'est-à-dire une grande force de caractère.

    Combien d'hommes, ainsi, n'hésiterons-t-il pas devant la trahison de leurs principes ou ami, pour une question de sentiments, quand bien même l'intérêt commun doit prévaloir sur le sentiment ou la faiblesse particulière ?

    Et beaucoup des hommes ou des femmes prédestinés à faire de la politique sont élus, à moins qu'une force supérieure au destin vienne contrecarrer leur élection.

    L'évangile énonce au contraire que "beaucoup sont appelés, mais que peu sont élus". On comprend que rien ne prédestine quiconque à être chrétien, aucun don naturel, ni aucune culture particulière. Il y a de quoi rire pour un païen, obéissant au droit naturel et à lui seul. A une telle "égalité des chances", la nature lui paraîtra opposer un démenti formel. Mais peu sont élus, car les hommes ou les femmes échappent rarement au destin et à la flèche du temps. Encore moins, nous dit Shakespeare, ceux qui ayant conçu le dessein d'échapper au destin, se précipitent au-devant de lui (S. décrit ici un mouvement suicidaire propre à l'Occident).

     

  • Christianisme et politique

    La démocratie-chrétienne est, dans l'ordre des idéaux politiques, le plus facile à contester. Il l'est suivant le raisonnement politique : "On ne trouve nulle trace de démocratie dans la nature ; une fourmilière n'est pas une démocratie." ; il l'est suivant la logique chrétienne : "Mon Royaume n'est pas de ce monde."

    En dépit de cela, les nations et les élites les plus puissantes de ce monde sont "démocrates-chrétiennes" - puissantes non par le raisonnement, la constitution ou la science, mais par les armes, l'argent et la propagande.

    Méfiez-vous comme de la peste des "chrétiens en politique" : c'est une engeance de fous sincères, dépourvus du sens commun, dominés par des esprits fourbes.