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  • Civilisation

    Dans un dessin-animé pour les gosses : "On ne peut pas résumer la civilisation inca aux sacrifices humains."

  • Nietzsche nazi ?

    Antisémite et réactionnaire, le philosophe allemand a pu être rapproché de l'idéologie nazie. On sait que Mussolini et Hitler en ont fait l'éloge. L'éthique et l'esthétique néo-païennes nazies renvoient à Nietzsche elles aussi. Bref, le dossier est lourd.

    Cependant il y a un aspect décisif qui empêche de poser l'équivalence de la doctrine de Nietzsche et du nazisme ; cet aspect concerne le travail. On connaît la fameuse devise, à l'entrée des camps de travail où les Juifs furent notoirement réduits en esclavage : "Le travail rend libre". Bien plus que la nostalgie de l'antiquité, elle permet de caractériser le régime nazi, par conséquent proche des régimes soviétiques et anglo-saxons concurrents.

    "Le travail rend libre" ou "Le sexe rend libre" sont deux devises équivalentes, formant le socle de la culture bourgeoise occidentale ; sur ce point, qui est son principal mobile, le nazisme n'est pas réactionnaire, donc pas "nietzschéen". Le travail, au regard de la culture antique que Nietzsche prend comme point de référence, est une valeur "barbare". Le nazisme a part à la modernité technocratique, de toute évidence, et le qualifier de "réactionnaire", de la part de ses concurrents, est une stratégie de blanchiment.

  • Le Prophète Hamlet

    Seul un parfait étranger à la bible peut ignorer la figure christique du prophète faisant face au complot du monde.

    Le brave Tolstoï, avec toute sa philosophie d'Allemand, ne pouvait pas comprendre ce qui différencie Shakespeare de l'antique tragédie. Si Homère met en scène la bêtise humaine, Shakespeare traite, lui, de l'Antéchrist, c'est-à-dire d'une formule renouvelée de la bêtise, dont Ophélie est la victime exemplaire. Y a-t-il personnage aussi sot ou sentimental qu'Ophélie dans la tragédie antique ?

    Le coeur du complot est représenté par Polonius et Gertrude. A travers ces personnages en particulier, qu'il nous incite à vomir, Shakespeare dévoile le stratagème de l'Antéchrist. Ophélie vit dans ses rêves - autant dire qu'elle est déjà morte ; les gifles de Hamlet ne parviennent pas à réveiller cette chair vouée par son père à la consommation.

    Quant à Claudius, c'est un tyran de l'ancien régime à l'instar d'Oedipe - on voit qu'il est dépassé, en proie au doute ; sa couronne ne tient qu'à une ruse grossière, à la fornication de Gertrude et au poseur de lacets Polonius.

    Et pour Laërte, s'il n'est faible comme sa soeur, c'est un jeune homme plein de promesses, un point c'est tout.

    Hamlet : - Ô Jephté, juge d'Israël, quel trésor tu avais !

    Polonius : - Quel trésor avait-il, monseigneur ?

    H. : Eh bien

    Une jolie fille et nulle autre,

    Laquelle il aimait très fort. (Acte II, scène 2)

    Pourquoi cette comparaison avec Jephté ? Le "Livre des Juges" indique que Jephté offrit involontairement en sacrifice sa fille unique au Dieu d'Israël, en échange de la victoire. C'est une manière pour Shakespeare de souligner l'archaïsme de la religion de Polonius, et que l'amour de Polonius pour sa progéniture est "cousu de fil blanc".

    On sait à quel point Jésus-Christ s'est élevé contre l'holocauste, chassant même les marchands du temple de Jérusalem qui le pratiquaient pour le compte du clergé.

    Mais encore le "Livre des Juges" évoque les trahisons répétées d'Israël, rebelle à son dieu, et sauvé in extremis par l'intervention de juges successifs mandatés par dieu. A l'imperfection des Juges d'Israël succède le message d'amour parfait du Messie Jésus, annonciateur de la fin des temps. Comme le dit bien Henri Rossier dans cette lecture guidée du "Livre des Juges" : "Un mot, un seul mot caractérise le déclin d'Israël : la mondanité. Ce mot signifie la communauté de coeur, de principes ou de marche avec le monde."

    Or c'est exactement ce que Polonius incarne : la mondanité du juge chrétien ; ou, comme on dit aujourd'hui afin de dissimuler cette mondanité : la "doctrine sociale de l'Eglise".

     

  • Pacte avec la mort

    A propos du "pacte avec la mort", qui selon les prophéties juive et chrétienne sera l'ultime pacte formé contre dieu : on remarque que le mot "chien" est utilisé de façon récurrente dans le nouveau testament pour qualifier les félons qui trahissent ouvertement la parole de dieu.

    Le chien a justement une connotation macabre ; il accompagne Pluton, dieu de la richesse et de la terre, des enfers. Dans sa gravure représentant l'ange déchu ("La Mélancolie"), le graveur Albert Dürer n'a pas manqué de faire figurer un chien.

    Il y a deux mille ans, c'était la "culture de vie", c'est-à-dire le paganisme qui s'opposait radicalement au message évangélique. Les écritures et l'apôtre Paul enseignent que, peu à peu, cette culture de vie antichrétienne va évoluer en culture de mort, comme si le dragon avait changé de stratégie.

     

     

     

  • Intelligence

    D'où sortent ces butors qui croient que l'on peut mesurer l'intelligence ?