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lutheranisme

  • L'orgue de Barbarin

    Vu à la télé le pathétique cardinal Barbarin, confronté à un rabbin goguenard, expliquer que le christianisme n’est pas vraiment une nouvelle religion, mais plutôt une nouvelle religion… ancienne.
    Dans ces cas-là, où le discours contemporain frise l’absurde, j’imagine toujours Alphonse Allais à mes côtés, qui se tape sur la cuisse et se pince en constatant qu’humour et science ont disparu.
    Les personnages comiques d’Allais sont devenus philosophes, artistes, avocats, professeurs, médecins, préfets, économistes, évêques, président de la République accrédités par les médias. Nul doute qu’Allais eût le pressentiment de ce tour, qui teinte ses contes de tristesse.

    Ce Barbarin est pour moi l’archétype de l’ecclésiastique cauteleux. L'Eglise catholique a sûrement mieux à faire que d’embrouiller une situation pourtant fort simple : ou un juif reconnaît en Jésus le Messie, comme Simone Weil ou Bergson firent, et dans ce cas il sort de la religion juive ; ou il refuse de reconnaître en Jésus le Messie, et dans ce cas il ne peut que voir dans le Nouveau testament une imposture.
    Tout le reste n’est qu’amabilités entre gens qui souhaitent bouffer au même râtelier sans s’envoyer les assiettes à la figure.

    Contre les barbarins il faut noter que dans l’histoire récente, les rapports se sont envenimés entre juifs minoritaires et luthériens majoritaires. C’est-à-dire entre des juifs et la religion chrétienne la plus archaïque, la plus “juive” qui soit, hostile à la Renaissance en toute logique.
    Connaissant l’hypocrisie des Yankis, entretenue par leur régime théocratique laïc, on peut d’ailleurs penser que leur philosémitisme de façade, comme leur antiracisme en général, pourrait fort bien d’un coup s’effriter, à l'occasion d’une crise économique ou politique grave.