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Boycott

Dans “Le Monde” d’hier, je lis : « Ces prêcheurs [musulmans] attisent l'idée selon laquelle ils sont "victimes de discrimination et de racisme", générant un racisme antifrançais en retour. » Et je sursaute. J’écarquille bien les yeux et je relis ces mots incongrus : “un racisme antifrançais” (!?). Ça y est, les riches aussi commencent à flipper ! Ça fait vingt ans que Le Pen use de cette expression, et, un beau matin, vous la retrouvez recyclée dans “Le Monde”, comme si de rien n’était.
D’accord, “Le Monde” est une usine à recycler les vieux matériaux idéologiques, mais quand même, il y a certains signes qui ne trompent pas ! La banlieue déborde. Neuilly se sent menacé et appelle St-Cloud à la rescousse… À moins que notre quotidien de référence, après avoir soutenu Mitterrand, puis Balladur, puis Jospin, ne se prépare à soutenir Sarkozy. Rester du côté du manche, c’est la ligne du “Monde”.

La ligne du “Journal de la Culture”, elle, je la pige moins bien. Mais, de toute façon, j’ai décidé de ne pas le lire. Non, je ne lirai pas la dissection du corps de Bloy par Juan Asensio (de toute façon, je l’ai déjà lue sur son blogue) ; non, je ne lirai pas le “Loft des écrivains” (déjà lu aussi) ; non, je ne lirai pas l’interview de Dan Franck (de toute façon, il n’a rien à dire ni à écrire). Pourquoi ? Parce que Juldé n’a pas été payé ! Bien sûr, il peut y avoir un certain réconfort pour lui à lire son nom dans l’ours d’une revue, mais au point où il en est, j’estime que ce n’est pas suffisant. Au noir, en liquide, au prorata des ventes ou en nature, payez Monsieur Vebret ! Pour délivrer Juldé du cancer qui le ronge, qui l’empêche de déployer ses ailes et de s’envoler enfin vers Paris et le succès : le RMI.

Commentaires

  • Entièrement d'accord (sur Juldé)!

  • "Not the least" tout seul ça veut dire "pas des moindres"... (souvent dans l'expression "last but not least"1

    sans contexte c'est dur d'être sûr mais normalement c'est ça

  • Ya un émoticône qui s'est mis dans mon précédent billet à l'insu de mon plein gré; je voulais juste fermer la parenthèse

  • Juldé est en effet bloqué par son RMI, mais son talent est inversement proportionnel à ses revenus. Il doit effectivement déployer ses ailes, retravailler son roman et il ne fait aucun doute que le succès sera au rendez-vous... Raison pour laquelle je lui ai proposé de collaborer au Journal de la culture, réalisé avec peu de moyens mais énormément de passion et d'énergie. la ligne éditoriale est simple : des auteurs classiques qui cotoient des auteurs modernes : des gens que j'aime lire et relire. Quant à Dan Franck, je ne suis pas certain qu'il n'ait rien à dire... Vous avez décidé de ne pas lire le LDC, c'est votre droit ; mais êtes vous alors bien plaçé pour le critiquer ? En tout état de cause les colonnes vous sont ouvertes monsieur lapinos, si vous le désirez.

    Très cordialement,

    Joseph Vebret

  • Bénévolement bien sûr...

    Payez les artistes !!!

    Poëme ( en copyleft ) :

    "Bénévole,

    Ne vois-tu point qu'on te vole.

    Bénévole,

    Tu tends la main mais ton obole,

    Bénévole,

    Reste dans la poche de ceux qui te volent,

    Bénévole ! (va...)"

  • Tout cela me rappelle un essai que je rédigea pour BIGORNO magazine n°631, je me souviens cette édition était accompagnée de fruits de mer offerts sous cellophane.

    J'y évoquais le plaisir narcissique de celui qui critique, à toujours vouloir se mettre à la place des auteurs et rectifier leur travail à leur place.



    http://bigorno.palindrome.free.fr/papelard/t3/3-11.html

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