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La Guerre mondiale

Il faut envisager la guerre mondiale, non comme un accident, mais comme le terminus de la culture totalitaire moderne.

La compétition économique entre les nations fait en effet partie du processus de guerre. L'histoire nationale-républicaine enseignée dans les collèges et lycées consiste à ôter la conscience historique, afin de maintenir l'éthique de la guerre intacte, sans laquelle il n'y a pas d'élites ni d'Etat. Où l'on perçoit que la culture de masse est un dispositif à la disposition des élites éthiques et politiques, c'est en raison de l'abrutissement qui est visé, et de la réduction de l'homme par le cinéma au stade du militant, c'est-à-dire de la chair à canons.

La guerre fait suite à la paix comme la mort intervient dans un corps vivant, non pas comme un accident, mais comme son prolongement naturel.

Autrefois, l'astrologie permettait aux meilleurs devins de prévoir la guerre, et sa durée ; aujourd'hui, un bon statisticien, disposant des outils de mesure des rapports de force mondiaux, en particulier des flux monétaires, devrait pouvoir prédire avec précision son début, et si ces forces sont suffisantes pour aboutir à l'extinction de l'espèce humaine. Le calcul statistique revient à peu près au même que la mathématique astrologique, bien que le type du statisticien-conseiller du prince moderne (Jacques Attali) soit plus proche du gourou que les savants astrologues n'étaient. On retrouve dans les théories statistiques dites "fondamentales" le même procédé que chez les mages de seconde zone.

L'arbitraire particulier du droit moderne ("droits de l'homme" définis par les rentiers du capital) rend la prédiction un peu plus difficile ; il semble de ce fait qu'il y a une part d'initiative humaine dans la guerre, alors que ce n'est pas le cas. Bien sûr les chefs militaires de l'Antiquité connaissaient la ruse, mais elle ne faisait pas partie de l'adn de leur droit de la guerre, contrairement aux nations judéo-chrétiennes modernes.

Les nazis sont comparables aux Troyens dans la dernière guerre mondiale, non seulement en raison de leur défaite, mais à cause de leur nostalgie naïve de la civilisation et du bonheur.

 

Commentaires

  • Les guerres inter-nationales (entre nations) n'existent que depuis que les nations elles-mêmes existent, c'est à dire, en Europe, depuis la fin du Moyen âge. Avant ça on avait un système féodal, c'est à dire une hiérarchie de rois et de vassaux, à qui le pape interdisait d'ailleurs, avec plus ou moins de réussite, de se combattre mutuellement. Et ces guerres ne concernaient que la caste guerrière, celle des chevaliers, et se déroulaient selon un code conforme aux principes... Ah ! Sans idéaliser, ces combats étaient vraiment sans aucune mesure avec les boucheries modernes !

    Aujourd'hui, on envoie tout le monde sur le champ de bataille (un peu moins aujourd'hui avec les armements ultra sophistiqués), comme en 14-18, tout le monde y allait, c'est à dire une immense majorité de gens qui ne sont pas qualifiés pour se battre, alors que l'art de la guerre n'est possédé naturellement que par les hommes de la caste des guerriers.

    La guerre n'avait pas pour unique but de gagner des territoires, c'était aussi un moyen pour le guerrier de se réaliser, d'agir en conformité avec sa nature, mais ce genre de considérations échappe évidemment totalement à la mentalité vulgaire de l'homme moderne.

    Et on atteint le summum du ridicule avec les conventions de Genève (encore une sorte de morale naïve dénuée de tout esprit), qui veulent imposer des règles à la guerre, comme si la guerre moderne, étant totalement coupée des principes, pouvait être réglementée ! Mais ce n'est pas étonnant, tant est immense la confusion qui règne aujourd'hui dans la tête des incapables qui dirigent ce monde.

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