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Mon Journal de guerre

  • Cocus ukrainiens

    La meilleur raison de faire tomber Emmanuel Macron à la suite de son premier ministre du Budget allemand F. Bayrou est de mettre fin au projet de guerre du chancelier Friedrich Merz contre la Russie, afin de redresser l'économie allemande qui a perdu plusieurs centaines de milliers d'emplois industriels au cours des derniers mois.

    La démission du président de la République française serait un coup porté à la stratégie de l'Union européenne, à laquelle aucun parti de l'échiquier politique ne s'est clairement opposé. Jean-Luc Mélenchon promène ses électeurs avec la Palestine, et Marine Le Pen promène ses électeurs avec la "remigration", deux objectifs sur lesquels Mélenchon et Le Pen n'ont aucune prise. Madame G. Meloni n'était pas plus tôt élue qu'elle se mettait aux ordres de la présidente de la Commission, U. von der Leyen, représentante des intérêts de l'industrie allemande.

    Il faut être naïf pour croire qu'il existe une procédure légale pour décrocher la France de la locomotive allemande.

    Depuis près de trente ans, la cigale France vit aux dépens de la fourmi allemande. Cette dépendance confortable n'a que trop duré. La guerre contre la Russie ne peut qu'aggraver la faiblesse de la France vis-à-vis de l'Allemagne.

    La métaphore du "Titanic" de F. Bayrou est juste, à ce détail près que les erreurs de navigation du commandement allemand ont causé la voie d'eau, et que F. Bayrou propose pour y remédier de persister dans la même direction. Il serait trop long d'expliquer ici pourquoi une telle obstination est typiquement capitaliste, mais l'image du "Titanic", en soi, est éclairante sur la difficulté pour une économie capitaliste de changer de cap.

    Qui ne comprend pas le désir de la jeune génération de Français de reprendre son destin en main n'est pas Français. On ne peut par reprocher aux jeunes Grecs d'avoir tenté de le faire en 2015, aux Britanniques d'avoir voté un Brexit inutile. L'échec des Grecs et des Britanniques est à la fois plein de menaces et d'enseignements. L'enseignement le plus évident est qu'il n'y a pas de voie légale : on ne s'affranchit pas d'un régime oligarchique par la voie légale.

    "Cocus ukrainiens" : j'avoue que le terme est un peu dur. Le mariage de l'Ukraine est un mariage forcé. Les Ukrainiens n'ont pas eu le choix d'accepter les méthodes de l'OTAN ; ils ont été pris par surprise ; les plus malins avaient déjà quitté leur pays avant le déclenchement de l'offensive.

    L'image de désolation offerte par l'Ukraine devrait frapper les esprits des Français, de tous les Français qui n'espèrent pas, comme F. Merz et E. Macron, V. Poutine, retirer des dividendes de la guerre. Cette image est le reflet exact du mépris dans lequel la caste des technocrates bruxellois tient les peuples français, allemand, britannique, italien...

    Les Gilets jaunes seront bien sûr accusés de trahir au profit de Poutine. Les vrais traîtres sont bien sûr Angela Merkel et François Hollande qui, en construisant le plus gros gazoduc du monde NordStream entre la Russie et l'Union, savaient parfaitement ce qu'ils faisaient ; ou étaient de parfaits imbéciles s'ils l'ignoraient.

  • Rentrée littéraire

    Je suis la rentrée littéraire d'un oeil distrait par le mouvement historique des Gilets jaunes. Comme je le disais à mon jeune voisin, qui ne doit pas avoir beaucoup plus de vingt ans, et pour prendre une référence qu'il connaît, la France entre 1945 et les Gilets jaunes, c'est "Le Désert des Tartares" ou à peu près, une longue période d'attente qui fait penser à la terne existence de cette pauvre Emma (Bovary), transpercée par quelques aventures décevantes.

    Cela explique l'écho de "Mai 68" - "Mai 68" résonne dans le vide "gaullien", prolongé par le vide "mitterrandien".

    Depuis quelques années déjà, la rentrée littéraire est encombrée par des romans qui s'efforcent de capter l'attention du public avec des romances familiales. Les études de marché enseignent aux éditeurs que la famille est une passion féminine, tout comme la lecture de romans légers : la combinaison de ces deux tendances semble une excellente stratégie éditoriale ; elle explique le succès de la littérature dévirilisée - j'irai jusqu'à dire dévitalisée - de M. Houellebecq. M.H. plaît autant aux femmes que L.-F. Céline leur déplaît : trop réaliste, trop cru, pas assez familial.

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  • Gilets jaunes contre Etat profond

    Déclaré mort par la presse et les médias de l'oligarchie, le mouvement historique des Gilets jaunes exerce en réalité depuis 2020 une forte pression sur les partis politiques, en particulier les Insoumis de J.-L. Mélenchon et le RN de Le Pen. La grève générale de 2019 a eu pour effet de souligner l'absence d'opposition politique institutionnelle en France ; l'opposition au pouvoir exécutif centralisé, exercé depuis Paris et Bruxelles, est apparu comme un simulacre.

    Le parallèle s'impose avec la "révolution MAGA" Outre-Atlantique, dont il ne faut pas oublier qu'elle a eu lieu non seulement contre le parti démocrate, mais aussi contre le parti républicain, devenu lui aussi à la fin du XXe siècle un parti de "faucons" impérialistes, par conséquent en rupture avec les principes libéraux.

    Les Gilets jaunes poussent donc depuis 2019 Mélenchon et Le Pen à faire la preuve à leurs électeurs qu'ils sont vraiment des partis d'opposition. M. Le Pen a ainsi renversé le premier ministre bruxellois M. Barnier. Son successeur F. Bayrou marche sur des oeufs depuis sa nomination, et sa tentative d'imposer aux Français un budget dicté par les banques allemandes est sur le point d'échouer. Notons au passage qu'il ne s'agit nullement d'un budget "d'austérité", mais d'un budget destiné à rassurer les banquiers et les industriels allemands qui mènent la danse.

    Le clergé médiatique subventionné par les oligarques fait ordinairement passer le mouvement des Gilets jaunes pour un mouvement "nébuleux" - adjectif cocasse quand on sait le rôle de la presse oligarchique française de plonger l'opinion publique dans le brouillard sur tous les sujets.

    Il s'agit d'effrayer la population française, en particulier la partie la plus âgée de l'électorat qui supporte les partis "bruxellois". En réalité, une écrasante majorité des Gilets jaunes est clairement "antisystème", percevant la contribution des grandes centrales syndicales au gouvernement oligarchique de la France ; les divergences portent sur les moyens de se débarrasser du système de gouvernement oligarchique, dont une petite caste de technocrates a doté les Français sous couvert de "construction européenne", en dehors du cadre républicain.

    Certains Gilets jaunes (c'est mon cas) considèrent que la constitution gaulliste maurrassienne fut une étape sur le chemin de la dictature des technocrates, d'autres a contrario que la construction européenne rompt avec la constitution gaulliste. Il s'agit ici seulement d'une divergence d'analyse historique.

    La révolution antisystème MAGA n'est pas plus unifiée. A la différence des Gilets jaunes, les MAGAs ont réussi à se saisir des rênes du pouvoir et à se rassembler derrière le programme de D. Trump ; ce programme les divise déjà car il est très peu libéral - il est plus socialiste que le programme des Insoumis en France ! Les Insoumis comme le RN ne présentent aucune garantie de rupture avec la politique allemande, bien au contraire. La Commission n'a eu aucune peine à soumettre Mme G. Meloni, comme elle avait soumis la gauche souverainiste grecque auparavant.

    En somme on aurait tort de croire que la révolution MAGA est plus avancée que celle des Gilets jaunes ; le problème de la conquête du pouvoir ne doit pas trop absorber les Gilets jaunes. L'Union européenne elle-même, en multipliant les politiques insanes, a largement contribué à sa perte : la guerre en Ukraine, quoi qu'elle n'en soit pas la seule responsable, est largement imputable à l'Union européenne et ses délégués successifs Mitterrand, Chirac, Jospin, Sarkozy et Hollande : l'histoire retiendra d'eux qu'ils furent incapables de s'opposer efficacement à la tutelle de Washington, comme leurs partenaires allemands.

    L'unité des Gilets jaunes est, mathématiquement, contre le RN et les Insoumis, leur tactique de récupération de ce mouvement révolutionnaire. Le RN et les Insoumis sont subventionnés pour diviser les jeunes actifs qui constituent la plupart des Gilets jaunes ayant affronté les CRS de plein fouet.

    S'il est trop tôt pour proposer un plan de restauration de la république, les Gilets jaunes libéraux et les Gilets jaunes communistes peuvent s'unir autour d'un objectif commun - le démantèlement de l'Etat profond (Big Brother) : cet objectif est celui des MAGA, mais sur ce point D. Trump tient, de toute évidence, un double discours : démanteler l'Etat profond reviendrait pour les Etats-Unis à renoncer à leur politique impérialiste ; la défaite des Etats-Unis en Ukraine n'est pas un renoncement, malgré tous les efforts de D. Trump pour le faire passer cette attitude pour un "pacifisme" : il s'agit seulement d'une défaite. Rien n'indique que D. Trump a mis le consortium militaro-industriel étatsunien au pas. En somme le programme de D. Trump est assez gaulliste.

    Gilets jaunes libéraux et communistes peuvent s'entendre facilement sur le démantèlement du ministère de la Culture bourgeoise, officine dont la principale fonction, suivant l'illustration de G. Orwell, est d'abrutir le peuple en faisant la promotion du divertissement. Mais il n'est pas inutile de définir plus précisément les contours de "l'Etat profond", déjà très profond en France à la fin du XIXe siècle, suivant une observation de K. Marx.

    Selon que l'on sera communiste ou libéral, on ne définira pas exactement l'Etat profond de la même façon. Les communistes verront en premier lieu les forces de police pléthoriques déployées contre les Gilets jaunes sous le commandement du préfet Lallement pour protéger les représentants de l'appareil d'Etat. Tandis que les libéraux ont tendance à assimiler l'Etat profond aux seuls fonctionnaires, les communistes souligneront le rôle délétère du clergé médiatique subventionné par les oligarques, ainsi que la solidarité du Capital et de l'Etat, dissuasive de prendre au sérieux une politique économique keynésienne.

    Observons que la révolution MAGA a en commun avec la révolution bolchevique de concevoir le capitalisme comme un problème majeur ; même si les MAGA estiment que le capitalisme financier des fonds de pension (BlackRock) est un capitalisme perverti (pour les marxistes il est une métastase).

  • Aspect babylonien de l'Occident capitaliste

    Au préalable il nous faut distinguer l'idéologie nationaliste de la politique nationaliste. Le sionisme relève de la première catégorie, car l'Etat israélien fait partie d'un empire plus grand, le Pacte atlantique, dont la capitale est Washington. Victimes de la politique impérialiste des nations occidentales, les Juifs d'Europe de l'Est ont constitué un petit Etat militarisé qui en fait des acteurs des politiques impérialistes postérieures à 1945.

    S'il y a bien un "mensonge universel", au sens orwellien du terme, c'est l'ONU et le droit international des nations qui l'incarnent le mieux. Lire "1984", c'est perdre la foi dans les droits de l'homme.

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  • La révolution du 10 Septembre 2025

    Le mouvement de grève du 10 Septembre confirme ce que l'on savait déjà : les Gilets jaunes représente une épée de Damoclès pour le gouvernement oligarchique de la France, délocalisé à Bruxelles. La notion de délocalisation est importante, car les Grecs, les Italiens et les Britanniques ont repris le pouvoir légalement, par les urnes, sans que cela entraîne un changement de ligne politique. La Grèce et l'Italie ont plus ou moins été placées en redressement judiciaire par la Commission européenne.

    Les Gilets jaunes du 10 Septembre ont fait tomber François Bayrou, même si le parti de Marine Le Pen et celui de Jean-Luc Mélenchon vont revendiquer son scalp : celui d'un ministre chargé d'imposer aux Français un budget dicté par Bruxelles et les industriels allemands, qui voient dans la guerre en Ukraine l'occasion de relancer leur industrie en berne. L'impulsion guerrière de l'Allemagne, depuis la fin du XIXe siècle, est une impulsion industrielle.

    BIen qu'ils se disent "populaires" ou compréhensifs vis-à-vis du mouvement des Gilets jaunes, les partis de Marine Le Pen et de Mélenchon ont pour rôle depuis des décennies d'endiguer le mécontentement populaire, de fracturer l'opinion publique. Le mouvement historique des Gilets jaunes en 2019 a fait tomber le masque de l'opposition.

    La résilience d'E. Macron, qui a trouvé refuge sur la scène internationale et multiplie les interventions pour faire croire qu'il joue un rôle politique est, en soi, un facteur de tension et de révolution. Pendant que son ministre du Budget prône l'austérité, il prône les Jeux olympiques, puis la guerre économique aux côtés de l'Allemagne contre la Russie de Poutine.

    La VIe République - la solution constitutionnelle - est bien sûr un piège. Il y a belle lurette que la Ve République n'est plus opposable à la Commission européenne.

    La stratégie révolutionnaire des Gilets jaunes doit être d'unir les forces que le FN et LFi s'emploient à diviser, voire à opposer, en se traitant réciproquement "d'antisémites" d'une façon bouffonne.

    Les Gilets jaunes doivent définir un ennemi commun aux Gilets jaunes de tendance libérale-utopiste, et aux Gilets jaunes de tendance socialiste-pragmatique ; l'Etat profond, c'est-à-dire bureaucratique, représente cet ennemi commun. C'est l'ennemi désigné par les MAGA qui soutiennent D. Trump, mais les socialistes comprendront que la sauvegarde des services publics utiles impose de faire l'économie de ceux qui ne le sont pas. A quoi bon des services de renseignement intérieur pour surveiller les Français ? La notion d'Etat profond exige d'être précisée : certains Gilets jaunes ne comprennent pas que le secteur du nucléaire constitue un élément central de l'Etat profond, quasiment "structurant".

    On ne peut pas faire plus antirépublicain qu'un régime oligarchique et l'Etat profond est la modalité du gouvernement oligarchique.

    Le FN et les partisans de Mélenchon prétendent qu'ils s'opposent sur les principes ; c'est en réalité leur nature institutionnelle, leur nature parlementaire surtout qui les oppose, deux discours démagogiques différents. Il va de soi que l'immigration est une question économique majeure, mais il est aussi évident qu'elle n'est qu'une conséquence de l'organisation capitaliste du marché du travail. Les métropoles étatsuniennes où l'industrie se porte bien sont les premières à protester contre les mesures anti-migrants prises par D. Trump.

  • Orwell mal traduit, mal compris

    George Orwell et "1984" sont souvent mal traduits, c'est-à-dire mal interprétés. Les détracteurs d'Orwell sont parfois moins éloignés de la vérité que ses laudateurs, ainsi d'un représentant du parti communiste des travailleurs belges qui n'hésite pas à diffamer Orwell comme le quotidien libéral "The Guardian" car il ne peut supporter qu'Orwell ait posé l'équivalence du fascisme et du communisme stalinien. On pourrait pourtant démontrer historiquement que c'est bien le cas : le communisme est devenu une idéologie impérialiste exactement au moment où le libéralisme le devenait aussi aux Etats-Unis.

    Jean-Jacques Rosat, spécialiste français de l'oeuvre d'Orwell a opportunément fait valoir à l'occasion de la retraduction de "1984" en français qu'une bonne traduction exige de la part du traducteur d'avoir compris le sens de l'oeuvre... ce qui est d'ailleurs le cas aussi d'un bon acteur de théâtre interprétant un rôle.

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  • Orwell et les Gilets jaunes

    Le mouvement des Gilets jaunes fera date. Les historiens peuvent d'ores et déjà le rapprocher de la prise du pouvoir par Donald Trump aux Etats-Unis, quelques années après le krach financier de 2008 qui a déstabilisé l'organisation politique oligarchique de ce qui était encore la première puissance mondiale.

    Si le mouvement des Gilets jaunes n'a pas de programme politique défini, le programme MAGA d'anéantissement de "l'Etat profond" reste pour l'instant quasiment à l'état de voeu pieux.

    On peut légitimement soupçonner D. Trump, compte tenu du soutien que lui fournissent quelques puissants oligarques, d'être un contre-révolutionnaire déguisé en révolutionnaire (la France a connu beaucoup de révolutionnaires de cette sorte-là, qui n'étaient que des opportunistes). Le financement de partis politiques par l'oligarchie est pour elle le meilleur moyen de se maintenir.

    On pourrait tout aussi bien rapprocher le mouvement des Gilets jaunes de la prise du pouvoir d'A. Tsipras en Grèce en 2015 ou de Giorgia Meloni en Italie (2022), puisque ces deux chefs politiques ont été élus sur la promesse d'une rupture avec le système, promesse qu'ils n'ont pas tardé à trahir tous les deux. Plutôt que la trahison, ne vaut-il mieux pas y voir la force et la résistance de l'Etat profond ?

    La victoire électorale du parti MAGA ne signifie pas la mort de l'Etat profond. La victoire électorale du parti MAGA n'indique pas que les MAGA sont en avance sur les Gilets jaunes, mais que le système électoral nord-américain est une barrière de défense de l'Etat profond nord-américain moins efficace.

    Le mouvement des Gilets jaunes coïncide avec la faillite du pacte de stabilité européen, que E. Macron n'a cessé de représenter depuis la première minute où il exerce son mandat, soutenu à bout de bras par l'ensemble de l'oligarchie française. La "dette covid" est une faillite de 700 milliards présentée par la propagande capitaliste comme une manière de rebondir - les Français ont élu un joueur de casino.

    Par conséquent l'Etat profond prend l'eau : ses coordinateurs bruxellois en sont rendus à vouloir mener une guerre industrielle contre la Russie pour se remettre à flot. Les Gilets jaunes sont suspendus, mais l'Etat profond européen ne l'est pas moins - la sécession de l'Allemagne mettrait officiellement fin à l'Union européenne (1999-2025).

    Une erreur grossière serait de prêter à une nouvelle constitution le pouvoir de fonder une république. Ce serait comme vouloir réparer la coque d'un navire en train de couler. Ce serait ignorer que l'Etat profond nord-américain, comme l'Etat profond européen, contournent le dispositif constitutionnel actuel. Ce serait ignorer la dynamique du Capital. Ce serait ignorer que la légitimité de l'Etat profond, aux yeux de ceux qui ont renoncé à l'exercice de la citoyenneté, n'est pas juridique mais technocratique. La légitimité de Big Brother tient à son mode de fonctionnement. La dictature sanitaire a fourni de ce point de vue-là une leçon magistrale : les Français ont renoncé à tous leurs droits en raison de leur confiance dans la médecine technocratique et ses représentants. Seuls quelques-uns ont osé objecter que le remède était pire que le mal.

    La révolution est la seule constitution dont les Gilets jaunes ont besoin, c'est-à-dire le projet de démantèlement de l'Etat profond, qui demande autant de prudence que le démantèlement d'une centrale nucléaire accidentée.

    Parce que l'illusion constitutionnelle est aussi répandue à droite qu'à gauche, il m'a semblé utile de proposer l'éclairage fourni par George Orwell, en particulier dans "1984", sur la nature profonde de Big Brother.

    Pourquoi, par exemple, il ne peut se passer d'une intelligentsia. Pourquoi l'effort de Big Brother pour produire une culture de masse prolonge la lutte des classes.

    Ci-dessous, voici le sommaire approximatif de cet essai presque achevé à paraître à la rentrée prochaine (aux éds Zébra).

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  • Nécessité de la révolution

    Par "nécessité de la révolution", j'entends son caractère inéluctable. Le roman national républicain enseigne aux gosses que la grande révolution de 1789 est le fruit d'une volonté révolutionnaire de mettre fin à l'arbitraire de la monarchie d'ancien régime - arbitraire déguisé en "droit divin".

    En réalité l'effondrement de la monarchie est largement dû à sa gabegie et ses erreurs, et Louis XVI avait entamé une politique de réforme de l'Etat conforme à l'esprit des Lumières, visant à restreindre les privilèges exorbitants de l'aristocratie foncière. En ce sens la grande révolution était inéluctable.

    A cela K. Marx ajoute que l'économie capitaliste est "révolutionnaire" : elle est un facteur de déstabilisation de l'Etat monarchique, comme de l'Etat bourgeois qui lui a succédé. On pourrait décrire l'Etat profond du XXe siècle comme un Etat qui se maintient contre l'effet déstabilisant de l'économie capitaliste. Pour imaginer un Etat totalitaire stable et non-violent, Aldous Huxley a dû mettre entre parenthèses le ressort capitaliste de l'Etat moderne, supposer un capitalisme qui n'est pas périodiquement secoué par des crises violentes. Cela revenait à ignorer que le parti nazi est un parti contre-révolutionnaire financé par la bourgeoisie industrielle allemande, menacée par une révolution prolétarienne.

    La radicalité et la violence de la révolution s'expliquent par la soudaineté de la crise politique. K. Marx a expliqué pourquoi la révolution de Cromwell en Angleterre au milieu du XVIIe siècle fut un accouchement beaucoup moins douloureux. Il est d'ailleurs à craindre que le prestige excessif de la révolution de 1789 vienne de sa violence spectaculaire (violence d'où le cinéma totalitaire tire presque tout son pouvoir de fascination). La nouvelle aristocratie financière est d'ailleurs bien embêtée par cette apologie de la violence terroriste de la Convention, craignant que cette violence ne puisse se retourner un jour contre elle.

    - La nécessité de la révolution des Gilets jaunes tient à plusieurs facteurs : le premier d'entre eux est la paralysie de l'Etat profond. Elle se traduit par l'incapacité des technocrates au pouvoir de réformer l'Etat. Elle se manifeste par l'explosion de la dette publique depuis le krach de 2008.

    Aux Gilets jaunes écrasés par l'Etat profond, le gouvernement d'E. Macron a répondu par l'extension de l'Etat profond, sous la forme d'un endettement accru. La pandémie de coronavirus a fait apparaître la paralysie du service public hospitalier. L'Education nationale, service public ô combien crucial en France, où elle joue le rôle du bas clergé sous l'Ancien régime,  n'est pas dans un meilleur état que l'hôpital public. Si le corps enseignant penche dans l'ensemble du côté de l'Etat profond, ce n'est pas forcément le cas des dizaines de milliers d'étudiants engagés dans des études qui ressemblent de plus en plus à une marotte.

    L'Etat tire sa légitimité en France du service public. E. Macron s'est efforcé d'effectuer une transition vers un Etat "à la carte", sur le modèle des Etats-Unis, indexé sur les revenus.

    A cette paralysie croissante de l'Etat profond s'ajoute le fait que la frange la plus jeune de la population, c'est-à-dire la plus dynamique sur le plan économique, n'est pas ou presque pas représentée sur le plan politique. Si elle n'était pas divisée sur le plan idéologique, elle pourrait constituer une force révolutionnaire au moins équivalente à la population estudiandine qui, en Mai 68, fit vaciller l'Etat profond gaulliste.

    G. Orwell a montré que l'Etat profond est un Etat à l'échelle de la société. C'est aussi un Etat non-pragmatique : de cela aussi il meurt.

  • Prométhée enchaîné

    "Frankenstein" (1818) est un roman difficile à lire, mal composé par son auteure inexpérimentée, Mary Shelley. Cependant il n'appartient pas au genre de la science-fiction spectaculaire destiné aux enfants, comme Jules Verne, mais à celui de la science-fiction satirique pour adultes.

    J'avoue que je suis assez surpris des commentaires que j'ai pu lire ici ou là sur ce roman. Tout d'abord l'adjectif "néogothique" me semble le plus inapproprié pour le qualifier. Le roman de Shelley est plutôt caractéristique de l'esprit des Lumières. "Néogothique" me semble mieux convenir à "Notre-Dame de Paris" ou au stupide "Harry Potter", qui met en scène un apprenti-alchimiste.

    Le prestige de l'alchimie perdura jusqu'au milieu du XVIe siècle, c'est-à-dire bien au-delà du Moyen-Âge. Comme le mélange de science et de fiction (l'astrologie) est assez caractéristique de la culture médiévale, on peut qualifier la science-fiction enfantine de "néogothique".

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  • Démocratie et tirage au sort

    Je viens de me farcir une thèse de science politique sur les avantages et inconvénients du tirage au sort des représentants du peuple. Son auteur met en concurrence des points de vue exprimés par des théoriciens de la science politique depuis l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui.

    De mon point de vue "orwellien", cette thèse est assez oiseuse.

    Elle est assez franco-française dans la mesure où elle ignore à la fois les problèmes politiques concrets engendrés par la mondialisation de l'économie et le problème adjacent de la lutte des classes, comme si l'état de la démocratie libérale pouvait être envisagé indépendamment de ce contexte.

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  • Le terme de Génocide

    Il serait bien mesquin de refuser aux Israéliens l'emploi du terme "génocide" sous prétexte que la définition du mot génocide implique l'extermination complète d'un peuple. D'ailleurs les Juifs constituent-ils un peuple ? Cela même est contestable selon Sigmund Freud, qui se sentait lui-même plus "Allemand" que "Juif". Le destin du peuple Hébreu est essentiellement spirituel, contrairement à ce que prétendait la doctrine darwiniste du IIIe Reich.

    "Génocide des Palestiniens ou non ?", cette querelle sémantique est ignoble, compte tenu des circonstances. Les disciples d'Orwell ne devraient pas être les seuls à ressentir l'ignominie de cette casuistique. La décence ("common decency") nous force à ne pas entrer dans ce débat.

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  • Sur la mort du catholicisme (2)

    A ma précédente note au sujet de la mort du catholicisme en Europe, c'est-à-dire de sa métamorphose en discours démocrate-chrétien, je me suis vu répliquer que je ne tenais pas compte de la dimension spirituelle du catholicisme. Je n'en tiens pas compte car elle n'existe pas à titre principal - l'Eglise romaine est avant tout une institution politique ; cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de catholiques "spirituels", mais que la cohérence et la permanence de l'Eglise romaine sont romaines, c'est-à-dire politiques. Ajoutons que l'Eglise catholique est précisément haïe pour cette raison par les sectes fondamentalistes nord-américaines.

    L'expulsion des jésuites à la fin du XVIIIe siècle est un événement considérable pour l'Eglise catholique française, car il porte atteinte à son action politique ; l'expulsion des congrégations religieuses au début du XXe siècle est beaucoup moins importante, car le catholicisme ne jouait déjà plus alors qu'un rôle politique et social mineur en France, dont on sait qu'elle était et reste gouvernée de façon très centralisée et fort peu "démocratique".

    La mondialisation a redonné à l'Eglise romaine l'occasion de faire oublier sa compromission avec les élites impérialistes tout au long du XXe siècle. Actuellement, l'Eglise romaine est confrontée au délicat problème de la lutte des classes à l'échelle mondiale, qui oppose le tiers-monde aux puissances démocrates-chrétiennes impérialistes, à commencer par les Etats-Unis. L'isolationnisme de Donald Trump et la répression brutale des Palestiniens ne font que souligner la lutte des classes, mieux dissimulée par les discours hypocrites du parti démocrate "wokiste".

    La plupart des catholiques vivent désormais dans le tiers-monde, tandis qu'il n'y a plus en Occident que des démocrates-chrétiens vieillissants.

    Comment se fait-il, dira-t-on, que le pape François ait fait autant de concessions à la moraline capitaliste LGBT ? Réponse : la moraline LGBT, comme le féminisme ou l'antiracisme, sont AVANT TOUT, pour leurs promoteurs (le "New York Times") un moyen d'occulter l'impérialisme et la lutte des classes. Rome sait parfaitement que la démocratie-chrétienne américaine dispose de moyens de propagande surpuissants. Aucun grand média européen n'a laissé le pape François prêcher pour la paix entre la Russie et l'Ukraine - seul un journal suisse lui a ouvert ses colonnes.

    D'une certaine façon, on peut dire que l'évêque de Rome est l'otage de la propagande occidentale.

    La grosse presse allemande démocrate-chrétienne, la plus sioniste au monde (le sionisme est plus facilement contestable aux Etats-Unis qu'en Allemagne) a accueilli l'élection du nouveau pape Léon XIV de la façon la plus démocrate-chrétienne qui soit, en faisant de lui un portrait aussi vague et complaisant que possible.

    On peut être surpris de la déclaration d'une nonne, affectée à la communication du nouveau pape, qui déclare que l'Eglise du pape Léon XIV saura accueillir aussi bien les incroyants que les croyants en son sein. C'est une déclaration politicienne ; la démocratie-chrétienne n'exige pas la Foi, elle réclame un maximum de suffrages.

  • Lénine et Darwin

    En lisant les oeuvres choisies de Lénine, je me suis demandé : - Lénine était-il infecté par l'idéologie darwiniste ? Les meilleurs critiques du totalitarisme ont montré que la technocratie, qu'elle soit nazie, soviétique ou démocrate-chrétienne, est indissociable de l'idéologie darwiniste. Aldous Huxley a ainsi placé cette conviction au centre du dispositif technocratique barbare dont il a fait une satire cinglante et subversive (Brave New World, 1932).

    Pratiquement on pourrait dire que l'idéologie darwiniste joue dans la culture bourgeoise le même rôle que le droit divin dans l'Ancien régime.

    On parle parfois de l'arrogance ou du mépris d'Emmanuel Macron ; il vaudrait mieux dire qu'il partage un sentiment de supériorité propre à sa caste, le sentiment d'être un "alpha". Ce préjugé est d'ailleurs partagé par les "epsilons", à qui il est inculqué dès le plus jeune âge à l'école. Il n'est pas rare d'entendre, dans la bouche d'un epsilon, la revendication d'un "droit au bonheur", non moins technocratique que l'idéologie darwiniste.

    Les grands singes mâles dominants sont menacés d'être déposés, dès que leur force physique décline. Les alphas perdent le respect qu'ils inspirent dès lors que la perspective du bonheur collectif, dont les bonobos offrent une image relativement satisfaisante, s'éloigne. La domination est acceptée en contrepartie du bonheur.

    Dans la société totalitaire, au stade décrit par Huxley de la consommation sans entrave ou presque, il vaut mieux être une femelle alpha qu'un homme epsilon.

    On sait que Karl Marx s'est laissé abuser par la théorie darwiniste, qui n'était pas encore devenue le grand fourre-tout d'hypothèses contradictoires qu'elle est devenue ensuite. Marx a cru que l'hypothèse de Darwin était "matérialiste", alors qu'elle est en réalité "mathématique", reposant sur la théorie des grands nombres.

    L'hypothèse darwiniste est "progressiste", dans la mesure où elle permet de soutenir une idée du progrès social automatique, largement répandue par les élites libérales, quitte à faire passer les crises économiques à répétition pour un bienfait économique.

    Si le prolétariat est le mieux à même, selon Marx et Lénine, de lutter pour le progrès social auquel la bourgeoisie capitaliste s'oppose, c'est parce que ce prolétariat joue un rôle économique essentiel, en même temps qu'il est bien placé pour voir que la bourgeoisie s'enrichit sur son dos. La mondialisation a, d'une certaine façon, reconfiguré la lutte des classes à l'échelle mondiale. La guerre que se livrent le parti démocrate et le parti MAGA aux Etats-Unis est un nouvel épisode de la lutte des classes. La nouvelle division du travail à l'échelle mondiale ne donne pas satisfaction aux partisans de D. Trump.

    Lénine mentionne incidemment l'hypothèse de Darwin, à titre de comparaison. Il la juge "scientifique", mais il ne semble pas s'y être intéressé de plus près.

    Le léninisme repose largement sur le matérialisme historique de Marx et sa critique de la philosophie idéaliste des Lumières. Sans doute Lénine est-il moins méfiant que Marx vis-à-vis du "miracle technologique", mais cela ne permet pas d'expliquer pourquoi le régime soviétique s'est figé dans la technocratie après la Seconde guerre mondiale, un progressisme plus darwiniste que marxiste, qui fait dépendre le progrès des seules innovations technologiques.

    La crise économique et industrielle de 1929 a porté un coup fatal à la théorie libérale du ruissellement, dont Marx a démontré qu'elle ne repose que sur quelques syllogismes. La guerre de l'Allemagne contre la Russie, si elle s'est soldée par la défaite du IIIe Reich, pris en tenaille, a néanmoins fait triompher le socialisme nationaliste, compatible avec la guerre impérialiste, y compris au pays des bolchéviks. Le parti unique, qui n'était qu'une étape selon Lénine vers un Etat démocratique, est devenu un appareil d'Etat technocratique rivalisant avec l'Etat fédéral étatsunien pour la domination du monde.

  • Lénine contre l'Etat profond

    Lénine souligne la nécessité, à l'instar de Donald Trump, d'anéantir l'Etat profond bureaucratique. Celui-ci est avant tout l'instrument principal de la politique impérialiste bourgeoise. Cent ans plus tard, le diagnostic de Lénine est toujours valable, et assez largement repris par D. Trump sous l'étiquette MAGA.

    Si le parti des "faucons" atlantiste s'en prend à D. Trump et s'est efforcé par tous les moyens de l'empêcher d'accéder au pouvoir, c'est bel et bien en raison de la menace que son programme MAGA représente pour la politique impérialiste des Etats-Unis en général, et le sionisme en particulier.

    En toute bonne logique, Lénine déclare nécessaire de démanteler l'armée, fer de lance de l'Etat bourgeois. Au cours du XXe siècle, quand l'Etat bourgeois a été menacé, il s'est placé sous la protection de l'armée et de la police ; le fascisme n'est rien d'autre que la doctrine d'un Etat bourgeois sous la menace d'être renversé par le peuple. On voit ici à quel point la position de D. Trump est ambiguë, voire intenable.

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  • Gilets jaunes et Nucléaire

    Les Gilets jaunes doivent s'emparer de la question du nucléaire, comme ils se sont emparés de la question du gouvernement oligarchique par le biais de médias audio-visuels qui façonnent l'opinion publique pour le compte de quelques oligarques.

    Aucune constitution ne peut s'opposer efficacement aux modalités technocratiques de gouvernement, dont G. Orwell montre dans "1984" qu'elles ont pris le pas sur des modalités constitutionnelles.

    On peut même dire que l'équilibre des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, rêvé autrefois par Montesquieu, n'a jamais été accompli en France car cette belle théorie s'est heurtée, dès la fin du XVIIe siècle, à une organisation technocratique. La république bourgeoise n'a pas aboli la technocratie, bien au contraire. Montesquieu ignore absolument les conséquences de l'empirisme scientifique, qui bouleverse les conditions de l'action politique.

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  • Jeunes Communistes révolutionnaires

    Je me réjouis de la création d'un parti communiste révolutionnaire en France. Il ne peut que contribuer à faire table rase des codes de la gérontocratie française, le "penser vieux" inculqué dès les premières années du collège aux petits Français.

    La classe politique française à l'unanimité vient d'approuver l'introduction de cours d'éducation sexuelle capitaliste à l'école, c'est-à-dire de masturbation. K. Marx avait bien compris que la masturbation s'oppose diamétralement à la révolution qui proclamait : "L'existentialisme est un onanisme !".

    Les révolutions sont toujours provoquées par l'effondrement des forces politiques conservatrices, qu'il s'agisse de la révolution de 1789, de la Commune ou de la révolution russe de 1917, qui avait été précédée de l'écroulement du régime quasi-médiéval tsariste. Lénine a saisi la balle au bond, en quelque sorte ; les bolchéviks n'ont pas commis les erreurs des Communards trop naïfs, impitoyablement massacrés par les Versaillais. Les bolchéviks se sont emparés du pouvoir presque sans coup férir car, en dépit des apparences, la répression féroce de Stolypine n'avait fait qu'accorder un sursis de quelques années à un régime corrompu, miné de l'intérieur.

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  • Sur la Chasteté chrétienne

    Au préalable il faut faire le constat que la chasteté, en général, s'oppose à la société de consommation, prêchée par la télévision 7 jours sur 7, mais aussi par la radio, le cinéma. L'obsession sexuelle est le signe que nous vivons une époque particulièrement dévote.

    La chasteté est un moyen intéressant pour comprendre ce qui distingue le message évangélique des autres messages ou doctrines religieux, et pour distinguer le satanisme, c'est-à-dire la subversion du message évangélique par des chrétiens. Le satanisme est le thème central de l'oeuvre de Shakespeare.

    Il est affligeant de voir que l'Eglise catholique continue de dire n'importe quoi sur la chasteté chrétienne, en dépit de la corruption morale d'une partie de son clergé, cause de scandales à répétition. Une bonne partie de la littérature catholique sur ce thème mériterait d'être détruite, car elle élève l'immoralité au rang de la spiritualité.

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  • Le Complot maçonnique

    ...n'est pas là où on croit.

    La fiche Wikipédia sur le "Grand Orient de France", loge maçonnique française la plus ancienne, créée dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, dissout assez sobrement et efficacement la théorie selon laquelle la franc-maçonnerie aurait joué un rôle actif dans la Grande révolution de 1789. L'encyclopédie en ligne explique "qu'il y avait des francs-maçons dans tous les camps", parmi les républicains (Mirabeau), mais aussi parmi les aristocrates qui durent prendre la fuite, et aussi dans le clergé.

    Ultérieurement le franc-maçonnerie contribuera elle-même à cette rumeur flatteuse, laissant croire qu'elle avait contribué à la Révolution.

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  • Bilan (intermédiaire) des Gilets jaunes

    Le rôle de la presse oligarchique, ce pourquoi elle est payée, est d'étouffer ou de contenir le mouvement des Gilets jaunes. Depuis le mandat de F. Hollande, les représentants de l'oligarchie se démènent pour prendre le contrôle des réseaux sociaux américains, au risque de laisser apparaître à une large part de l'opinion publique que la Chine est le modèle politique des dirigeants de l'Etat profond européen.

    Les dispositifs sécuritaires trahissent une dimension essentielle de l'Etat profond : il est gérontocratique. Le corps électoral vieillissant, qu'il soit "de gauche" ou "de droite", adhère très largement aux décisions arbitraires de la Commission.

    Le terme de "lutte des classes" est impropre à qualifier la grève générale étendue des Gilets jaunes en 2018. La comparaison avec la révolution libérale MAGA s'impose plutôt. Il est plus juste de parler d'un combat intergénérationnel que de lutte des classes, compte tenu de la division du travail à l'échelle mondiale.

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  • Immigration et délinquance

    En ce samedi 5 juillet, l'ex-candidat à la présidence de la République Eric Zemmour savoure dans un communiqué sa relaxe par le tribunal de Paris : il était accusé d'incitation à la haine raciale pour avoir fait le lien dans un discours entre immigration et délinquance.

    - Tout d'abord, dans quel type de régime a lieu ce genre de procès ? Dans un régime gaulliste où le personnel politique, élus locaux et nationaux, est placé sous la tutelle du pouvoir exécutif et de magistrats, dont l'indépendance n'est que très relative. Le jeu électoral est biaisé dans les grandes largeurs, et l'émergence d'un candidat "antisystème" comme aux Etats-Unis pratiquement impossible. J.-L. Mélenchon émerge comme tel puisque le sionisme est le cri de ralliement à l'Etat profond, mais sa position est-elle tenable ?

    La classe politique se satisfait de ce dispositif constitutionnel ; le mouvement des Gilets jaunes a montré qu'il repose en réalité sur le pilonnage médiatique et des forces de police pléthoriques protégeant le pouvoir exécutif d'une révolution populaire.

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