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Mon Journal de guerre

  • Orwell & les Gilets jaunes

    Ci-dessous le sommaire de mon "Orwell & les Gilets jaunes" fraîchement paru.

    Dans cet essai je confronte le mouvement historique des Gilets jaunes, de rejet du gouvernement par une petite élite technocratique, à l'analyse approfondie de l'Etat totalitaire (Big Brother) proposée par George Orwell dans "1984".

    L'ouvrage est découpé en une vingtaine de chapitres aussi didactiques que possible.

    (Disponible sur Amazon.fr ISBN : 9798265891525)

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  • L'aveu de Lecornu

    Commençons par le mensonge de Sébastien Lecornu, qui s'est étrangement décrit comme un "moine-soldat" dans son allocution d'adieu. Les "moines-soldats" sont connus pour leurs pratiques sodomites et le culte de Baphomet. On mettra cette référence maladroite sur le compte de la fébrilité. Il n'est pas besoin de remonter aussi loin pour retrouver les pratiques barbares associées au christianisme : les Etats-Unis démocrates-chrétiens ont prouvé par la voix de leurs dirigeants encore très récemment qu'ils étaient capables de mettre l'Evangile au service de guerres impérialistes.

    - Le mensonge public de S. Lecornu est largement répandu par sa caste de technocrates, pour ne pas dire qu'il est systémique : il consiste à faire abuser les Français quant à la nature du pouvoir exercé : il ne découle pas de la constitution et des institutions VISIBLEMENT depuis 2020. Il ne s'agit même pas ici de savoir si la constitution de 1958, qui annihile les pouvoirs législatif et judiciaire en les soumettant à l'exécutif, est une constitution authentiquement républicaine - non - le pouvoir exécutif est exercé par la Commission européenne à titre principal, au prétexte de la crise sanitaire d'abord, puis de l'engagement de la France dans l'OTAN. On pourrait qualifier ce mensonge de typiquement gaulliste, s'il n'était largement approuvé par l'ensemble de la classe politique. Il va de soi que le général de Gaulle ne souhaitait pas remettre le pouvoir exécutif entre les mains de l'Allemagne, mais la constitution gaulliste a grandement facilité la tâche des technocrates de Bruxelles, qui n'ont rencontré aucune résistance parlementaire.

    Le mensonge de Lecornu est destiné à masquer pour qui et pourquoi son patron E. Macron semble s'accrocher au pouvoir, au-delà de l'ambition personnelle : on l'estime le mieux placé (ce qui n'est peut-être pas faux) pour préserver la tutelle de la Commission européenne sur la France, à quoi l'on peut résumer la politique oligarchique conduite depuis le début du XXIe siècle.

    Les Gilets jaunes ne doivent pas se laisser abuser par le faux-semblant qui consiste à décrire E. Macron comme un électron libre dévoré par l'ambition personnelle. Il est le produit d'une caste, sans doute à bout de souffle, mais dont E. Macron n'est pas le seul atout.

    L'aveu de Lecornu porte sur la paralysie des partis politiques dits "d'opposition" : cette paralysie tient à ce que ces partis ne peuvent pas dévoiler leur allégeance à la politique de la Commission allemande, sans se discréditer entièrement vis-à-vis des Français, de plus en plus hostiles à une caste européiste qui a trahi ses principaux engagements.

    Depuis 2019, la réalité politique est celle du bras de fer entre la caste technocratique et le mouvement des Gilets jaunes qui remet en cause le modèle technocratique. La réalité politique est celle d'une révolution latente. L'état de la société française est donc comparable à celui de la société états-unienne. La prise de Washington par les MAGA ne fait pas une grande différence, car les réformes ne résultent pas de grandes déclarations tonitruantes. La guerre civile n'est bien sûr pas dans l'intérêt des Gilets jaunes, quoi que le blocage vienne des actionnaires de l'Etat profond.

    La violence révolutionnaire est proportionnelle à la résistance de la classe qui accapare le pouvoir et l'exerce dans son intérêt exclusif ; l'oligarchie française n'est pas, à proprement parler, une classe, mais une caste, dont la principale force réside dans une artillerie médiatique dévouée, chargée de conserve avec les cent mille CRS de nasser l'opinion publique française coûte que coûte.

  • La métaphore du Titanic

    Au moment où le sol se dérobait sous son projet de budget commandé par les banques allemandes et la Commission, histoire de mettre au pas la cigale française, François Bayrou a fait un ultime effort didactique en comparant la dette de la France à la voie d'eau dans la coque du "Titanic".

    Pour les Gilets jaunes, la comparaison n'est pas forcément absurde ; il y a même une date qui s'impose à l'esprit, pour marquer la rencontre fatale entre le paquebot et l'iceberg : 2008, date du séisme financier international. Les krachs capitalistes sont l'occasion d'une prise de conscience politique. Le communisme s'est introduit aux Etats-Unis à la faveur du krach de 1929, où il était auparavant "non grata".

    Avez-vous déjà croisé au cours de votre vie un joueur, habitué des casinos, dont le regard brille à la vue d'un tapis vert ou d'une machine à sous ? Un type qui entreprend de vous expliquer qu'il existe une "martingale", un truc pour gagner à coup sûr ? Ce jour là j'ai découvert que les mathématiques ne sont pas du tout une "science dure", mais qu'ils peuvent être une drogue dure.

    Je me souviens de m'être laissé entraîner à voir "Titanic", le fameux navet cinématographique, je n'étais encore qu'un ado. Je m'étais demandé comment un tel navet avait pu cartonner autant ? Le racolage publicitaire n'était pas une explication suffisante... Le succès du film est d'abord aux Etats-Unis ; je crois que les Etats-uniens (qui sont liés entre eux par des valeurs très abstraites) pouvaient ressentir, dans le Titanic, comme F. Bayrou, une métaphore politique.

    Les Etats-uniens acceptent beaucoup mieux/sont beaucoup plus soumis que les Français au risque économique que l'économie capitaliste fait courir à la nation. Le Français est d'ordinaire moins disposé à endosser les erreurs de navigation du commandant du navire. Tant mieux si la jeune génération de Français est récalcitrante à accepter ce que ses parents ont gobé tranquillement, comme des veaux.

    On comprend que les politiciens comme F. Bayrou, obéissant aux directives de la Commission, veulent colmater la voie d'eau dans la coque, pour pouvoir reprendre ensuite la croisière comme si de rien n'était, relancer la machine par la fabrication de chars et de missiles balistiques si les Ukrainiens persistent à vouloir se faire tuer pour l'Europe-martingale.

    C'est ici que les critiques marxiste et orwellienne trouvent leur utilité. C'est pourquoi je leur ai accordé une place de choix dans mon essai sur "Orwell & les Gilets jaunes". La propagande capitaliste est si puissante qu'elle a imposé très largement dans les esprits le développement capitaliste comme une sorte de fatalité idéale. Penser contre le capitalisme est devenu tabou, aussi bien à gauche qu'à droite : Marx et Orwell sont sans doute les moins respectueux d'un tel interdit.

  • Prêcher dans le Désert

    Prêchant contre le capitalisme, j'ai toujours eu le sentiment de prêcher dans le désert. Pour cette raison je publie "Orwell & les Gilets jaunes", espérant ainsi toucher des esprits moins obtus que mes relations proches, des esprits plus vifs et moins féminins aussi, car la culture capitaliste est une culture du "baiser à la mort", c'est-à-dire du renoncement à l'existence - pour reprendre un terme choyé des clercs capitalistes, c'est une culture de la résilience pour la résilience, qui ne prône pas la patience féminine comme une vertu mais comme une fin en soi.

    Prêcher contre le capitalisme est de surcroît un devoir chrétien en raison du mensonge charrié par la culture capitaliste, largement ésotérique.

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  • L'Intellectuel selon Orwell

    Dans "Orwell & les Gilets jaunes", je précise un des aspects les plus subversifs de "1984", à savoir le rôle crucial attribué à Orwell aux intellectuels dans le système totalitaire. "Intellectuel" n'a pas le sens vague pour Orwell de "quelqu'un qui s'adonne à une activité intellectuelle".

    La brute raffinée O'Brien, membre haut placé du parti socialiste anglais (AngSoc) qui séduit Winston Smith, avant de devenir son tortionnaire ultérieurement, est présentée comme un intellectuel ; peut-être même O'Brien est-il l'auteur des discours utopiques attribués à Emmanuel Goldstein, conçus pour piéger les dissidents - Goldstein dont l'existence n'est pas certaine ?

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  • Marx contre Zucman

    J'ai fait un rêve la nuit dernière : l'intelligence artificielle avait remplacé la plupart des "experts" en tous genres, sans lesquels la télévision française ne serait pas aussi docte. Les experts stratégiques, bien sûr, mais aussi les experts constitutionnalistes, les experts économiques, les experts-psychiatres, les experts sanitaires, sans oublier les géopoliticiens.

    L'IA ne serait pas plus maligne que les comités d'experts en chair et en os, elle ne prédirait pas avec plus de précision la faillite retentissante de "Lehman Brothers" ou celle de la "Silicon Valley Bank" quinze ans plus tard, mais elle serait beaucoup plus économique que ces experts-fonctionnaires ou assimilés.

    Je crois que j'ai entendu pas moins de cinq profs de droit constitutionnel différents en 48 h commenter l'épisode de la démission du Premier ministre F. Bayrou, épisode qui n'a qu'un lointain rapport avec la constitution de la Ve République... mais il faut bien meubler les antennes. La France est un véritable lupanar d'experts !

    L'annonce de la popularité de la "taxe Zucman" parmi les Français me pousse à rédiger cette notule. On ne sait pas si ce sont les mêmes Français qui sont largement favorables à la peine de mort pour les criminels récidivistes qui apprécieraient de voir la taxe Zucman appliquée. Les instituts de sondage ont l'art de tourner les questions pour que les réponses plaisent à leurs clients. Le statisticien est encore un expert, le genre à jongler avec les chiffres comme un magicien sort un lapin de son chapeau.

    L'idée de prélever une taxe de 2% aux plus fortunés des Français, sous-imposés, paraît une bonne idée à 70 % des Français, y compris aux électeurs du parti Les Républicains, réputé pourtant pour tenir à l'argent autant que Shylock. Cette taxe permettrait de réunir 20 milliards, soit près de la moitié de la somme réclamée par les banques allemandes pour que la France continue à jouer la cigale qui ne produit pas grand-chose, mais réjouit le monde avec des spectacles de son et lumière.

    Zucman plaide qu'il n'en veut pas du tout aux riches, contrairement aux populistes, mais que ce serait l'occasion de prouver que le ruissellement, dont tout le monde parle mais que personne ne voit, existe bien. La taxe Zucman est une sorte d'ordalie. En langage de non-expert, ça s'appelle "lâcher du lest". F. Bayrou a cru pouvoir prendre les Français par les sentiments, pourquoi ne pas essayer avec de la vaseline ?

    Bien sûr la taxe Zucman n'est pas plus "marxiste" que François Hollande ou Jean-Luc Mélenchon. Le jour où on verra un marxiste à la télévision, ce sera pour annoncer la fin des programmes.

    Le néolibéralisme est au libéralisme ce que la métastase est au cancer. Donald Trump croit avoir trouvé un remède pour la métastase. Il court le risque de tuer le malade avec son remède.

    Quel rapport avec la taxe Zucman ? La taxe Zucman n'aurait, dans le meilleur des cas, qu'un effet antalgique : elle ne règle pas le problème de l'endettement, c'est-à-dire de la métastaste. Les banques allemandes exigent que le gouvernement français, après un quinquennat de folles dépenses, arrête les frais. Cette exigence se durcit d'autant plus que la fourmi allemande n'a plus les moyens de se payer une danseuse.

    En somme Zucman a inventé le fil à couper la motte de beurre capitaliste en part plus égales. F. Hollande, qui a pour ennemi le monde de la finance, ne devrait pas manquer de mettre la taxe Zucman à l'honneur dans sa campagne électorale.

    Derrière la martingale Zucman, on retrouve le préjugé social-démocrate selon lequel l'Etat serait un meilleur investisseur que les grandes banques d'investissement ou les fonds de pension, préjugé qui n'a rien de marxiste-léniniste. Donald Trump a récemment rappelé au businessman "libertarien" Elon Musk à quel point les investissements de Washington pèsent lourd dans l'activité du consortium d'Elon Musk. "L'Etat et le Capital sont solidaires." dit l'adage marxiste, à quoi on peut ajouter cette observation que l'investissement de prédilection de l'Etat est l'investissement dans la course aux armes lourdes.

  • Du Capitalisme révolutionnaire

    Le mouvement de l'économie capitaliste est, du point de vue de Marx ou Lénine, "révolutionnaire". La bourgeoisie s'est imposée sur l'aristocratie en Europe, entre le milieu du XVIIe siècle et la fin du XVIIIe siècle, non pas en raison d'idées plus avancées, mais en raison de son poids économique accru. Le marxisme-léninisme est donc parfaitement incompatible avec le roman national républicain enseigné en France, qui est en réalité un roman "bourgeois".

    De son analyse poussée du Capital, Marx avait déduit un mouvement dynamique. Le Capital n'a rien de fixe. Probablement il n'a jamais été mobile qu'au XXIe siècle où la valeur d'un consortium industriel peut varier de quelques dizaines, voire centaines de milliards, en quelques jours.

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  • Guerre & Paix

    L'économie capitaliste abolit la frontière entre la guerre et la paix. Ainsi, quand Donald Trump se présente comme un artisan de paix tout en affichant sa volonté de mener une guerre économique à la Chine et aux pays d'Asie du Sud-Est asiatique, il joue sur les mots. Il cherche à enfoncer un coin entre l'Eurasie (la Russie) et l'Asie, que la guerre en Ukraine a dangereusement rapprochés.

    La Russie communiste anticapitaliste est devenue capitaliste en raison de l'effort de guerre qu'elle a accompli contre le IIIe Reich. La peur du communisme aux Etats-Unis, entre 1945 et 1990, a largement profité au consortium militaro-industriel états-unien. La paix capitaliste ressemble à la mi-temps d'un match de rugby : il s'agit de reprendre son souffle et de se restaurer un peu. Le dopage correspond à l'usage d'armes et de méthodes interdites par les conventions internationales édictées par ceux qui les bafouent.

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  • Le sionisme va-t-il craquer ?

    Relativement au sionisme, dont le chef de l'Etat israélien a fait pour le besoin de sa guerre contre le "terrorisme" une sorte de cri de ralliement de l'Occident, relayé par de nombreux publicistes, la France se situe dans une position intermédiaire entre l'Allemagne, sioniste à 110%, et l'Espagne dont le chef de l'Etat vient officiellement de répudier le sionisme.

    La force du sionisme réside en France principalement dans le clergé médiatique et son pouvoir d'excommunier quiconque ose publiquement s'opposer à la politique du Pacte atlantique, dont Israël est la tête de pont au Moyen-Orient.

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  • Cocus ukrainiens

    La meilleur raison de faire tomber Emmanuel Macron à la suite de son premier ministre du Budget allemand F. Bayrou est de mettre fin au projet de guerre du chancelier Friedrich Merz contre la Russie, afin de redresser l'économie allemande qui a perdu plusieurs centaines de milliers d'emplois industriels au cours des derniers mois.

    La démission du président de la République française serait un coup porté à la stratégie de l'Union européenne, à laquelle aucun parti de l'échiquier politique ne s'est clairement opposé. Jean-Luc Mélenchon promène ses électeurs avec la Palestine, et Marine Le Pen promène ses électeurs avec la "remigration", deux objectifs sur lesquels Mélenchon et Le Pen n'ont aucune prise. Madame G. Meloni n'était pas plus tôt élue qu'elle se mettait aux ordres de la présidente de la Commission, U. von der Leyen, représentante des intérêts de l'industrie allemande.

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  • Rentrée littéraire

    Je suis la rentrée littéraire d'un oeil distrait par le mouvement historique des Gilets jaunes. Comme je le disais à mon jeune voisin, qui ne doit pas avoir beaucoup plus de vingt ans, et pour prendre une référence qu'il connaît, la France entre 1945 et les Gilets jaunes, c'est "Le Désert des Tartares" ou à peu près, une longue période d'attente qui fait penser à la terne existence de cette pauvre Emma (Bovary), transpercée par quelques aventures décevantes.

    Cela explique l'écho de "Mai 68" - "Mai 68" résonne dans le vide "gaullien", prolongé par le vide "mitterrandien".

    Depuis quelques années déjà, la rentrée littéraire est encombrée par des romans qui s'efforcent de capter l'attention du public avec des romances familiales. Les études de marché enseignent aux éditeurs que la famille est une passion féminine, tout comme la lecture de romans légers : la combinaison de ces deux tendances semble une excellente stratégie éditoriale ; elle explique le succès de la littérature dévirilisée - j'irai jusqu'à dire dévitalisée - de M. Houellebecq. M.H. plaît autant aux femmes que L.-F. Céline leur déplaît : trop réaliste, trop cru, pas assez familial.

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  • Gilets jaunes contre Etat profond

    Déclaré mort par la presse et les médias de l'oligarchie, le mouvement historique des Gilets jaunes exerce en réalité depuis 2020 une forte pression sur les partis politiques, en particulier les Insoumis de J.-L. Mélenchon et le RN de Le Pen. La grève générale de 2019 a eu pour effet de souligner l'absence d'opposition politique institutionnelle en France ; l'opposition au pouvoir exécutif centralisé, exercé depuis Paris et Bruxelles, est apparu comme un simulacre.

    Le parallèle s'impose avec la "révolution MAGA" Outre-Atlantique, dont il ne faut pas oublier qu'elle a eu lieu non seulement contre le parti démocrate, mais aussi contre le parti républicain, devenu lui aussi à la fin du XXe siècle un parti de "faucons" impérialistes, par conséquent en rupture avec les principes libéraux.

    Les Gilets jaunes poussent donc depuis 2019 Mélenchon et Le Pen à faire la preuve à leurs électeurs qu'ils sont vraiment des partis d'opposition. M. Le Pen a ainsi renversé le premier ministre bruxellois M. Barnier. Son successeur F. Bayrou marche sur des oeufs depuis sa nomination, et sa tentative d'imposer aux Français un budget dicté par les banques allemandes est sur le point d'échouer. Notons au passage qu'il ne s'agit nullement d'un budget "d'austérité", mais d'un budget destiné à rassurer les banquiers et les industriels allemands qui mènent la danse.

    Le clergé médiatique subventionné par les oligarques fait ordinairement passer le mouvement des Gilets jaunes pour un mouvement "nébuleux" - adjectif cocasse quand on sait le rôle de la presse oligarchique française de plonger l'opinion publique dans le brouillard sur tous les sujets.

    Il s'agit d'effrayer la population française, en particulier la partie la plus âgée de l'électorat qui supporte les partis "bruxellois". En réalité, une écrasante majorité des Gilets jaunes est clairement "antisystème", percevant la contribution des grandes centrales syndicales au gouvernement oligarchique de la France ; les divergences portent sur les moyens de se débarrasser du système de gouvernement oligarchique, dont une petite caste de technocrates a doté les Français sous couvert de "construction européenne", en dehors du cadre républicain.

    Certains Gilets jaunes (c'est mon cas) considèrent que la constitution gaulliste maurrassienne fut une étape sur le chemin de la dictature des technocrates, d'autres a contrario que la construction européenne rompt avec la constitution gaulliste. Il s'agit ici seulement d'une divergence d'analyse historique.

    La révolution antisystème MAGA n'est pas plus unifiée. A la différence des Gilets jaunes, les MAGAs ont réussi à se saisir des rênes du pouvoir et à se rassembler derrière le programme de D. Trump ; ce programme les divise déjà car il est très peu libéral - il est plus socialiste que le programme des Insoumis en France ! Les Insoumis comme le RN ne présentent aucune garantie de rupture avec la politique allemande, bien au contraire. La Commission n'a eu aucune peine à soumettre Mme G. Meloni, comme elle avait soumis la gauche souverainiste grecque auparavant.

    En somme on aurait tort de croire que la révolution MAGA est plus avancée que celle des Gilets jaunes ; le problème de la conquête du pouvoir ne doit pas trop absorber les Gilets jaunes. L'Union européenne elle-même, en multipliant les politiques insanes, a largement contribué à sa perte : la guerre en Ukraine, quoi qu'elle n'en soit pas la seule responsable, est largement imputable à l'Union européenne et ses délégués successifs Mitterrand, Chirac, Jospin, Sarkozy et Hollande : l'histoire retiendra d'eux qu'ils furent incapables de s'opposer efficacement à la tutelle de Washington, comme leurs partenaires allemands.

    L'unité des Gilets jaunes est, mathématiquement, contre le RN et les Insoumis, leur tactique de récupération de ce mouvement révolutionnaire. Le RN et les Insoumis sont subventionnés pour diviser les jeunes actifs qui constituent la plupart des Gilets jaunes ayant affronté les CRS de plein fouet.

    S'il est trop tôt pour proposer un plan de restauration de la république, les Gilets jaunes libéraux et les Gilets jaunes communistes peuvent s'unir autour d'un objectif commun - le démantèlement de l'Etat profond (Big Brother) : cet objectif est celui des MAGA, mais sur ce point D. Trump tient, de toute évidence, un double discours : démanteler l'Etat profond reviendrait pour les Etats-Unis à renoncer à leur politique impérialiste ; la défaite des Etats-Unis en Ukraine n'est pas un renoncement, malgré tous les efforts de D. Trump pour le faire passer cette attitude pour un "pacifisme" : il s'agit seulement d'une défaite. Rien n'indique que D. Trump a mis le consortium militaro-industriel étatsunien au pas. En somme le programme de D. Trump est assez gaulliste.

    Gilets jaunes libéraux et communistes peuvent s'entendre facilement sur le démantèlement du ministère de la Culture bourgeoise, officine dont la principale fonction, suivant l'illustration de G. Orwell, est d'abrutir le peuple en faisant la promotion du divertissement. Mais il n'est pas inutile de définir plus précisément les contours de "l'Etat profond", déjà très profond en France à la fin du XIXe siècle, suivant une observation de K. Marx.

    Selon que l'on sera communiste ou libéral, on ne définira pas exactement l'Etat profond de la même façon. Les communistes verront en premier lieu les forces de police pléthoriques déployées contre les Gilets jaunes sous le commandement du préfet Lallement pour protéger les représentants de l'appareil d'Etat. Tandis que les libéraux ont tendance à assimiler l'Etat profond aux seuls fonctionnaires, les communistes souligneront le rôle délétère du clergé médiatique subventionné par les oligarques, ainsi que la solidarité du Capital et de l'Etat, dissuasive de prendre au sérieux une politique économique keynésienne.

    Observons que la révolution MAGA a en commun avec la révolution bolchevique de concevoir le capitalisme comme un problème majeur ; même si les MAGA estiment que le capitalisme financier des fonds de pension (BlackRock) est un capitalisme perverti (pour les marxistes il est une métastase).

  • Aspect babylonien de l'Occident capitaliste

    Au préalable il nous faut distinguer l'idéologie nationaliste de la politique nationaliste. Le sionisme relève de la première catégorie, car l'Etat israélien fait partie d'un empire plus grand, le Pacte atlantique, dont la capitale est Washington. Victimes de la politique impérialiste des nations occidentales, les Juifs d'Europe de l'Est ont constitué un petit Etat militarisé qui en fait des acteurs des politiques impérialistes postérieures à 1945.

    S'il y a bien un "mensonge universel", au sens orwellien du terme, c'est l'ONU et le droit international des nations qui l'incarnent le mieux. Lire "1984", c'est perdre la foi dans les droits de l'homme.

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  • La révolution du 10 Septembre 2025

    Le mouvement de grève du 10 Septembre confirme ce que l'on savait déjà : les Gilets jaunes représente une épée de Damoclès pour le gouvernement oligarchique de la France, délocalisé à Bruxelles. La notion de délocalisation est importante, car les Grecs, les Italiens et les Britanniques ont repris le pouvoir légalement, par les urnes, sans que cela entraîne un changement de ligne politique. La Grèce et l'Italie ont plus ou moins été placées en redressement judiciaire par la Commission européenne.

    Les Gilets jaunes du 10 Septembre ont fait tomber François Bayrou, même si le parti de Marine Le Pen et celui de Jean-Luc Mélenchon vont revendiquer son scalp : celui d'un ministre chargé d'imposer aux Français un budget dicté par Bruxelles et les industriels allemands, qui voient dans la guerre en Ukraine l'occasion de relancer leur industrie en berne. L'impulsion guerrière de l'Allemagne, depuis la fin du XIXe siècle, est une impulsion industrielle.

    BIen qu'ils se disent "populaires" ou compréhensifs vis-à-vis du mouvement des Gilets jaunes, les partis de Marine Le Pen et de Mélenchon ont pour rôle depuis des décennies d'endiguer le mécontentement populaire, de fracturer l'opinion publique. Le mouvement historique des Gilets jaunes en 2019 a fait tomber le masque de l'opposition.

    La résilience d'E. Macron, qui a trouvé refuge sur la scène internationale et multiplie les interventions pour faire croire qu'il joue un rôle politique est, en soi, un facteur de tension et de révolution. Pendant que son ministre du Budget prône l'austérité, il prône les Jeux olympiques, puis la guerre économique aux côtés de l'Allemagne contre la Russie de Poutine.

    La VIe République - la solution constitutionnelle - est bien sûr un piège. Il y a belle lurette que la Ve République n'est plus opposable à la Commission européenne.

    La stratégie révolutionnaire des Gilets jaunes doit être d'unir les forces que le FN et LFi s'emploient à diviser, voire à opposer, en se traitant réciproquement "d'antisémites" d'une façon bouffonne.

    Les Gilets jaunes doivent définir un ennemi commun aux Gilets jaunes de tendance libérale-utopiste, et aux Gilets jaunes de tendance socialiste-pragmatique ; l'Etat profond, c'est-à-dire bureaucratique, représente cet ennemi commun. C'est l'ennemi désigné par les MAGA qui soutiennent D. Trump, mais les socialistes comprendront que la sauvegarde des services publics utiles impose de faire l'économie de ceux qui ne le sont pas. A quoi bon des services de renseignement intérieur pour surveiller les Français ? La notion d'Etat profond exige d'être précisée : certains Gilets jaunes ne comprennent pas que le secteur du nucléaire constitue un élément central de l'Etat profond, quasiment "structurant".

    On ne peut pas faire plus antirépublicain qu'un régime oligarchique et l'Etat profond est la modalité du gouvernement oligarchique.

    Le FN et les partisans de Mélenchon prétendent qu'ils s'opposent sur les principes ; c'est en réalité leur nature institutionnelle, leur nature parlementaire surtout qui les oppose, deux discours démagogiques différents. Il va de soi que l'immigration est une question économique majeure, mais il est aussi évident qu'elle n'est qu'une conséquence de l'organisation capitaliste du marché du travail. Les métropoles étatsuniennes où l'industrie se porte bien sont les premières à protester contre les mesures anti-migrants prises par D. Trump.

  • Orwell mal traduit, mal compris

    George Orwell et "1984" sont souvent mal traduits, c'est-à-dire mal interprétés. Les détracteurs d'Orwell sont parfois moins éloignés de la vérité que ses laudateurs, ainsi d'un représentant du parti communiste des travailleurs belges qui n'hésite pas à diffamer Orwell comme le quotidien libéral "The Guardian" car il ne peut supporter qu'Orwell ait posé l'équivalence du fascisme et du communisme stalinien. On pourrait pourtant démontrer historiquement que c'est bien le cas : le communisme est devenu une idéologie impérialiste exactement au moment où le libéralisme le devenait aussi aux Etats-Unis.

    Jean-Jacques Rosat, spécialiste français de l'oeuvre d'Orwell a opportunément fait valoir à l'occasion de la retraduction de "1984" en français qu'une bonne traduction exige de la part du traducteur d'avoir compris le sens de l'oeuvre... ce qui est d'ailleurs le cas aussi d'un bon acteur de théâtre interprétant un rôle.

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  • Orwell et les Gilets jaunes

    Le mouvement des Gilets jaunes fera date. Les historiens peuvent d'ores et déjà le rapprocher de la prise du pouvoir par Donald Trump aux Etats-Unis, quelques années après le krach financier de 2008 qui a déstabilisé l'organisation politique oligarchique de ce qui était encore la première puissance mondiale.

    Si le mouvement des Gilets jaunes n'a pas de programme politique défini, le programme MAGA d'anéantissement de "l'Etat profond" reste pour l'instant quasiment à l'état de voeu pieux.

    On peut légitimement soupçonner D. Trump, compte tenu du soutien que lui fournissent quelques puissants oligarques, d'être un contre-révolutionnaire déguisé en révolutionnaire (la France a connu beaucoup de révolutionnaires de cette sorte-là, qui n'étaient que des opportunistes). Le financement de partis politiques par l'oligarchie est pour elle le meilleur moyen de se maintenir.

    On pourrait tout aussi bien rapprocher le mouvement des Gilets jaunes de la prise du pouvoir d'A. Tsipras en Grèce en 2015 ou de Giorgia Meloni en Italie (2022), puisque ces deux chefs politiques ont été élus sur la promesse d'une rupture avec le système, promesse qu'ils n'ont pas tardé à trahir tous les deux. Plutôt que la trahison, ne vaut-il mieux pas y voir la force et la résistance de l'Etat profond ?

    La victoire électorale du parti MAGA ne signifie pas la mort de l'Etat profond. La victoire électorale du parti MAGA n'indique pas que les MAGA sont en avance sur les Gilets jaunes, mais que le système électoral nord-américain est une barrière de défense de l'Etat profond nord-américain moins efficace.

    Le mouvement des Gilets jaunes coïncide avec la faillite du pacte de stabilité européen, que E. Macron n'a cessé de représenter depuis la première minute où il exerce son mandat, soutenu à bout de bras par l'ensemble de l'oligarchie française. La "dette covid" est une faillite de 700 milliards présentée par la propagande capitaliste comme une manière de rebondir - les Français ont élu un joueur de casino.

    Par conséquent l'Etat profond prend l'eau : ses coordinateurs bruxellois en sont rendus à vouloir mener une guerre industrielle contre la Russie pour se remettre à flot. Les Gilets jaunes sont suspendus, mais l'Etat profond européen ne l'est pas moins - la sécession de l'Allemagne mettrait officiellement fin à l'Union européenne (1999-2025).

    Une erreur grossière serait de prêter à une nouvelle constitution le pouvoir de fonder une république. Ce serait comme vouloir réparer la coque d'un navire en train de couler. Ce serait ignorer que l'Etat profond nord-américain, comme l'Etat profond européen, contournent le dispositif constitutionnel actuel. Ce serait ignorer la dynamique du Capital. Ce serait ignorer que la légitimité de l'Etat profond, aux yeux de ceux qui ont renoncé à l'exercice de la citoyenneté, n'est pas juridique mais technocratique. La légitimité de Big Brother tient à son mode de fonctionnement. La dictature sanitaire a fourni de ce point de vue-là une leçon magistrale : les Français ont renoncé à tous leurs droits en raison de leur confiance dans la médecine technocratique et ses représentants. Seuls quelques-uns ont osé objecter que le remède était pire que le mal.

    La révolution est la seule constitution dont les Gilets jaunes ont besoin, c'est-à-dire le projet de démantèlement de l'Etat profond, qui demande autant de prudence que le démantèlement d'une centrale nucléaire accidentée.

    Parce que l'illusion constitutionnelle est aussi répandue à droite qu'à gauche, il m'a semblé utile de proposer l'éclairage fourni par George Orwell, en particulier dans "1984", sur la nature profonde de Big Brother.

    Pourquoi, par exemple, il ne peut se passer d'une intelligentsia. Pourquoi l'effort de Big Brother pour produire une culture de masse prolonge la lutte des classes.

    Ci-dessous, voici le sommaire approximatif de cet essai presque achevé à paraître à la rentrée prochaine (aux éds Zébra).

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  • Nécessité de la révolution

    Par "nécessité de la révolution", j'entends son caractère inéluctable. Le roman national républicain enseigne aux gosses que la grande révolution de 1789 est le fruit d'une volonté révolutionnaire de mettre fin à l'arbitraire de la monarchie d'ancien régime - arbitraire déguisé en "droit divin".

    En réalité l'effondrement de la monarchie est largement dû à sa gabegie et ses erreurs, et Louis XVI avait entamé une politique de réforme de l'Etat conforme à l'esprit des Lumières, visant à restreindre les privilèges exorbitants de l'aristocratie foncière. En ce sens la grande révolution était inéluctable.

    A cela K. Marx ajoute que l'économie capitaliste est "révolutionnaire" : elle est un facteur de déstabilisation de l'Etat monarchique, comme de l'Etat bourgeois qui lui a succédé. On pourrait décrire l'Etat profond du XXe siècle comme un Etat qui se maintient contre l'effet déstabilisant de l'économie capitaliste. Pour imaginer un Etat totalitaire stable et non-violent, Aldous Huxley a dû mettre entre parenthèses le ressort capitaliste de l'Etat moderne, supposer un capitalisme qui n'est pas périodiquement secoué par des crises violentes. Cela revenait à ignorer que le parti nazi est un parti contre-révolutionnaire financé par la bourgeoisie industrielle allemande, menacée par une révolution prolétarienne.

    La radicalité et la violence de la révolution s'expliquent par la soudaineté de la crise politique. K. Marx a expliqué pourquoi la révolution de Cromwell en Angleterre au milieu du XVIIe siècle fut un accouchement beaucoup moins douloureux. Il est d'ailleurs à craindre que le prestige excessif de la révolution de 1789 vienne de sa violence spectaculaire (violence d'où le cinéma totalitaire tire presque tout son pouvoir de fascination). La nouvelle aristocratie financière est d'ailleurs bien embêtée par cette apologie de la violence terroriste de la Convention, craignant que cette violence ne puisse se retourner un jour contre elle.

    - La nécessité de la révolution des Gilets jaunes tient à plusieurs facteurs : le premier d'entre eux est la paralysie de l'Etat profond. Elle se traduit par l'incapacité des technocrates au pouvoir de réformer l'Etat. Elle se manifeste par l'explosion de la dette publique depuis le krach de 2008.

    Aux Gilets jaunes écrasés par l'Etat profond, le gouvernement d'E. Macron a répondu par l'extension de l'Etat profond, sous la forme d'un endettement accru. La pandémie de coronavirus a fait apparaître la paralysie du service public hospitalier. L'Education nationale, service public ô combien crucial en France, où elle joue le rôle du bas clergé sous l'Ancien régime,  n'est pas dans un meilleur état que l'hôpital public. Si le corps enseignant penche dans l'ensemble du côté de l'Etat profond, ce n'est pas forcément le cas des dizaines de milliers d'étudiants engagés dans des études qui ressemblent de plus en plus à une marotte.

    L'Etat tire sa légitimité en France du service public. E. Macron s'est efforcé d'effectuer une transition vers un Etat "à la carte", sur le modèle des Etats-Unis, indexé sur les revenus.

    A cette paralysie croissante de l'Etat profond s'ajoute le fait que la frange la plus jeune de la population, c'est-à-dire la plus dynamique sur le plan économique, n'est pas ou presque pas représentée sur le plan politique. Si elle n'était pas divisée sur le plan idéologique, elle pourrait constituer une force révolutionnaire au moins équivalente à la population estudiandine qui, en Mai 68, fit vaciller l'Etat profond gaulliste.

    G. Orwell a montré que l'Etat profond est un Etat à l'échelle de la société. C'est aussi un Etat non-pragmatique : de cela aussi il meurt.

  • Prométhée enchaîné

    "Frankenstein" (1818) est un roman difficile à lire, mal composé par son auteure inexpérimentée, Mary Shelley. Cependant il n'appartient pas au genre de la science-fiction spectaculaire destiné aux enfants, comme Jules Verne, mais à celui de la science-fiction satirique pour adultes.

    J'avoue que je suis assez surpris des commentaires que j'ai pu lire ici ou là sur ce roman. Tout d'abord l'adjectif "néogothique" me semble le plus inapproprié pour le qualifier. Le roman de Shelley est plutôt caractéristique de l'esprit des Lumières. "Néogothique" me semble mieux convenir à "Notre-Dame de Paris" ou au stupide "Harry Potter", qui met en scène un apprenti-alchimiste.

    Le prestige de l'alchimie perdura jusqu'au milieu du XVIe siècle, c'est-à-dire bien au-delà du Moyen-Âge. Comme le mélange de science et de fiction (l'astrologie) est assez caractéristique de la culture médiévale, on peut qualifier la science-fiction enfantine de "néogothique".

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  • Démocratie et tirage au sort

    Je viens de me farcir une thèse de science politique sur les avantages et inconvénients du tirage au sort des représentants du peuple. Son auteur met en concurrence des points de vue exprimés par des théoriciens de la science politique depuis l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui.

    De mon point de vue "orwellien", cette thèse est assez oiseuse.

    Elle est assez franco-française dans la mesure où elle ignore à la fois les problèmes politiques concrets engendrés par la mondialisation de l'économie et le problème adjacent de la lutte des classes, comme si l'état de la démocratie libérale pouvait être envisagé indépendamment de ce contexte.

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  • Le terme de Génocide

    Il serait bien mesquin de refuser aux Israéliens l'emploi du terme "génocide" sous prétexte que la définition du mot génocide implique l'extermination complète d'un peuple. D'ailleurs les Juifs constituent-ils un peuple ? Cela même est contestable selon Sigmund Freud, qui se sentait lui-même plus "Allemand" que "Juif". Le destin du peuple Hébreu est essentiellement spirituel, contrairement à ce que prétendait la doctrine darwiniste du IIIe Reich.

    "Génocide des Palestiniens ou non ?", cette querelle sémantique est ignoble, compte tenu des circonstances. Les disciples d'Orwell ne devraient pas être les seuls à ressentir l'ignominie de cette casuistique. La décence ("common decency") nous force à ne pas entrer dans ce débat.

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