La meilleur raison de faire tomber Emmanuel Macron à la suite de son premier ministre du Budget allemand F. Bayrou est de mettre fin au projet de guerre du chancelier Friedrich Merz contre la Russie, afin de redresser l'économie allemande qui a perdu plusieurs centaines de milliers d'emplois industriels au cours des derniers mois.
La démission du président de la République française serait un coup porté à la stratégie de l'Union européenne, à laquelle aucun parti de l'échiquier politique ne s'est clairement opposé. Jean-Luc Mélenchon promène ses électeurs avec la Palestine, et Marine Le Pen promène ses électeurs avec la "remigration", deux objectifs sur lesquels Mélenchon et Le Pen n'ont aucune prise. Madame G. Meloni n'était pas plus tôt élue qu'elle se mettait aux ordres de la présidente de la Commission, U. von der Leyen, représentante des intérêts de l'industrie allemande.
Il faut être naïf pour croire qu'il existe une procédure légale pour décrocher la France de la locomotive allemande.
Depuis près de trente ans, la cigale France vit aux dépens de la fourmi allemande. Cette dépendance confortable n'a que trop duré. La guerre contre la Russie ne peut qu'aggraver la faiblesse de la France vis-à-vis de l'Allemagne.
La métaphore du "Titanic" de F. Bayrou est juste, à ce détail près que les erreurs de navigation du commandement allemand ont causé la voie d'eau, et que F. Bayrou propose pour y remédier de persister dans la même direction. Il serait trop long d'expliquer ici pourquoi une telle obstination est typiquement capitaliste, mais l'image du "Titanic", en soi, est éclairante sur la difficulté pour une économie capitaliste de changer de cap.
Qui ne comprend pas le désir de la jeune génération de Français de reprendre son destin en main n'est pas Français. On ne peut par reprocher aux jeunes Grecs d'avoir tenté de le faire en 2015, aux Britanniques d'avoir voté un Brexit inutile. L'échec des Grecs et des Britanniques est à la fois plein de menaces et d'enseignements. L'enseignement le plus évident est qu'il n'y a pas de voie légale : on ne s'affranchit pas d'un régime oligarchique par la voie légale.
"Cocus ukrainiens" : j'avoue que le terme est un peu dur. Le mariage de l'Ukraine est un mariage forcé. Les Ukrainiens n'ont pas eu le choix d'accepter les méthodes de l'OTAN ; ils ont été pris par surprise ; les plus malins avaient déjà quitté leur pays avant le déclenchement de l'offensive.
L'image de désolation offerte par l'Ukraine devrait frapper les esprits des Français, de tous les Français qui n'espèrent pas, comme F. Merz et E. Macron, V. Poutine, retirer des dividendes de la guerre. Cette image est le reflet exact du mépris dans lequel la caste des technocrates bruxellois tient les peuples français, allemand, britannique, italien...
Les Gilets jaunes seront bien sûr accusés de trahir au profit de Poutine. Les vrais traîtres sont bien sûr Angela Merkel et François Hollande qui, en construisant le plus gros gazoduc du monde NordStream entre la Russie et l'Union, savaient parfaitement ce qu'ils faisaient ; ou étaient de parfaits imbéciles s'ils l'ignoraient.