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L'Alliance franco-russe

Les partis politiques extrémistes, en France défendent la position du tsar Poutine, tandis que le pouvoir central, médiatique et institutionnel, soutient la stratégie du Pacte atlantique.

Après tout les Yankees aussi savent jouer aux échecs, et il n'est pas difficile de voir que la domination des Etats-Unis sur le reste du monde est le résultat des guerres civiles du XXe siècle entre Européens, profitables en termes de croissance. Preuve de la continuité du plan économique et du plan militaire, les pertes financières de la Russie, consécutives à l'invasion de la Crimée, sont comptabilisées par la presse capitaliste comme des victoires du Pacte atlantique.

D'une manière générale la diplomatie, comme la féminité, consiste à savoir repérer le mâle dominant pour s'accoupler, Poutine ou Obama ?

On ne peut s'empêcher de remarquer à quelle vitesse l'intelligentsia parisienne a basculé de l'alliance franco-russe à l'alliance franco-américaine. L'intelligentsia a donc la même constance qu'une girouette. Bernard-Henry Lévy a peint le tableau le moins noir possible des Etats-Unis, véritable asile d'aliénés selon ses citoyens les moins toqués, comme Aragon fit avec l'Union soviétique.

C'est l'occasion de remarquer une nouvelle fois la connivence des intellectuels avec le totalitarisme, quelle que soit son étiquette. Dans le domaine artistique, l'absurdité extraordinaire de la politique occidentale depuis des siècles se traduit par cet intellectualisme. Les formes modernes de barbarie humaine revêtent sans doute elles aussi une forme plus intellectuelle et rhétorique.

Caractéristique du monde totalitaire, la formidable incitation du peuple à se convertir à une culture qui, qu'elle soit industrielle ou élitiste-casuistique, n'est pas la sienne, est significatif de la ruse socialiste ou démocratique. De même l'expression de la vérité comme le "devoir d'information", motif totalitaire, passe par une justification intellectuelle. Non seulement la désinformation, mais l'information agit comme la rumeur, afin que la vérité soit plongée dans un épais brouillard. L'intellectuel paraît alors le mieux qualifié pour diriger le monde plongé dans le noir, comme un aveugle est le plus habile à se dépêtrer dans l'obscurité. En réalité entre la fausse lumière des intellectuels et l'obscurité, il n'y a pas de différence, et les penseurs humanistes ont toujours dénoncé la ruse qui se cache derrière le parti-pris intellectuel.

Commentaires

  • Concernant les conflits politiques en Ukraine et ailleurs, je ne saurais que dire, vu qu'il m'est impossible, même avec la meilleure volonté du monde, d'accorder le moindre intérêt à cette immense mascarade qu'est devenue la politique, si toutefois on peut encore appeler ça de la « politique », à savoir l'art de diriger la cité.

    En ce qui concerne les soit-disant « intellectuels », ou du moins les gens qui sont ainsi nommés dans le monde moderne, là encore, on assiste à une confusion stupéfiante, assez caractéristique de l'incompréhension qui règne aujourd'hui dans tous les domaines. On en est arrivé à tel degré de confusion qu'on confond mental et intellect, qui sont pourtant deux choses fondamentalement différentes. Le terme « intellect » devrait être réservé à l'Intellect pur tel que défini par Aristote. Le mental relève du psychisme, au même titre que la raison, la logique et son outil le langage, tandis que l'intellect est éminemment transcendant, non individuel et non formel.

    Or les « intellectuels » modernes ne sont rien d'autre que des gens aux capacités de réflexion mentale très développées, mais qui sont, pour l'immense majorité d'entre eux, des atrophiés de l'intellect. Des sots et des benêts, voila tout ce que sont ces « intellectuels », appelons-les plutôt des « intellos », ce sobriquet grossier leur convient beaucoup mieux.

  • On n'encadre pas de la même manière des nations qui comptent des centaines de millions de personne et les deux cent mille citoyens de la démocratie athénienne.
    Pour cette raison les intellectuels ont inventé l'avenir, habile moyen de sidération des masses.

  • M. Poutine apprend vite. Il n'y a pas si longtemps, il faisait à mots couverts l'apologie du modèle wetphalien (qui n'était pas si con). En fait bien sûr c'était du baratin. Maintenant il annexe une partie de l'Ukraine. Et bientôt la Moldavie ? Ou la Transnistrie, etc. Pas la peine de philosopher : c'est une affaire de gazoducs.
    Mais le problème n'est pas là. En vérité, je vais vous dire : les femmes russes sont franchement beaucoup, beaucoup plus captivantes que nos pouffiasses bobos, qui ne savent même plus ce que c'est qu'un homme.
    J'ai un ami qui est catastrophé : fatigué des bobos, il avait l'habitude d'aller bourrer en Crimée, et maintenant il va devoir se procurer un visa pour y aller ! Ca devrait être ça la realpolitik !

  • Pour une femme, il n'y a jamais qu'un homme : son père ; permets-moi de douter que ce soit fondamentalement différent en Crimée.

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