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  • Apologétique

    La théologie chrétienne est la pire de toutes les théologies. Au fil du temps, elle ressemble à un patchwork de théories mal cousues ensemble, un vrai dédale. En comparaison, les disputes des païens pour savoir quel est l'élément primordial, de l'eau, de l'air ou du feu, paraissent faciles à démêler.

    Les théologiens chrétiens ne sont pas seulement multiples et variés, ils se contredisent souvent, comme Luther et le pape, les jésuites et les jansénistes, ou plus radicalement encore Shakespeare et Dante Alighieri. Je mentionne ici Shakespeare à l'attention de ceux qui ignorent (ils sont nombreux en France), qu'il y a une mythologie chrétienne, comme il y a une mythologie juive, grecque ou égyptienne.

    On peut déduire de cet assemblage de théories contradictoires que le christianisme est la religion la plus mensongère, ou au contraire qu'elle est la plus véridique.

    Pour établir qu'elle est la plus mensongère, il faut établir que le biais ou l'erreur n'est pas dans l'Homme. Même sur ce sujet, qui relève de la psychologie, les théologiens chrétiens ne sont pas d'accord ! Augustin d'Hippone diffère radicalement sur ce point de Lamennais. Selon ce dernier, la vérité est un astre aussi difficile à regarder en face pour l'Homme que le soleil.

     

    Il faut confronter ici la théologie chrétienne à la science, à la manière de Francis Bacon, rénovateur de la science au début du XVIIe siècle, qui ne manque pas de rapprocher ces deux formes d'"aspiration à la vérité".

    On comprend aisément que la science doit affronter l'obstacle, pour l'heure invaincu, de l'ignorance et de la bêtise humaines. Il est probable que n'importe quel savant, y compris de faible envergure, s'est déjà heurté à cet obstacle ; seule une science qui serait aussi une religion d'Etat progresserait sans contradiction ni erreur.

    Les errements et contradictions des savants ne suffisent pas à proclamer l'inutilité et la vanité de la science. La condamnation par Montaigne de la science est au nom du bonheur ; ce philosophe ne fait que répéter ce que l'on sait déjà depuis plus de deux millénaires, à savoir que la quête du bonheur et la quête de vérité sont deux voies distinctes.

    Il est bon de rappeler que Jésus-Christ propose un raccourci à travers le dédale des théologies, dont beaucoup ne sont que des impasses, et ce raccourci c'est la charité, très difficile à définir avec des mots humains.