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Le coup porté au monde

Le christianisme est pur de toute idée de pacte social. Pour la raison qu'il n'y pas de pacte social qui ne soit subordonné à une perspective macabre, et que le Christ est déterminé contre la mort.

L'idée de pacte social vient de Satan. La doctrine chrétienne libérale qui a incorporé l'idée de pacte social a symétriquement effacé Satan de ses tablettes.

Si Baudelaire a foi dans Satan, ce n'est pas sans lien avec le fait qu'il éprouve un grand scepticisme à l'idée du pacte social.

Le chrétien J.-J. Rousseau croit, lui, que les rapports sociaux peuvent être équilibrés ou plus égalitaires. Le XIXe siècle a définitivement enterré cette espérance. Rousseau, qui part de l'observation de la cruauté qui règne dans les rapports sociaux de son temps, n'aurait pas manqué de remarquer l'aggravation de la situation, le passage d'un esclavage à ciel ouvert à un esclavage souterrain. On l'imagine mal procéder comme les chrétiens libéraux aujourd'hui, afin de conforter la théorie du pacte social, à l'effacement systématique de l'histoire et de cette grande leçon que le progrès social n'est jamais que la promesse jamais tenue faite au peuple de l'entraîner ailleurs qu'au néant... comme si l'élite bourgeoise n'avait pas le courage d'y aller seule.

Le christianisme de Shakespeare, lui, est pur. Il n'y a aucun aspect du pacte social dont il n'a signalé la part d'ombre funeste.

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