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Fatwa contre la Guerre

Le prêcheur Mohamed Tahir-Ul-Qadri vient de lancer une déclaration de guerre (fatwa) contre la guerre. Compte tenu des moyens et des motifs disproportionnés de guerre sur lesquels sont fondés les Etats-Unis, en comparaison avec les pays de confession musulmane, on comprend que s'il subsiste parmi les chrétiens des individus sprirituels, ils doivent lancer le même genre de fatwa contre leurs frères chrétiens qui osent porter des armes, en contradiction absolue avec la lettre et l'esprit évangélique.

Interdiction est faite à l'apôtre Pierre par le Christ de lever son épée pour le défendre. Il a instantanément réparé le tort causé à la brute romaine par son disciple. Y aurait-il une cause plus noble que la défense du Christ pour un chrétien ? Qui pourra réparer les torts commis au nom du Christ par tel ou tel imposteur chrétien ?

Si le chrétien ne peut servir deux maîtres, c'est parce que le service de la patrie est le fait des lâches et des menteurs. On ne défend jamais sa patrie que dans l'espoir d'un bénéfice, ou bien, pour les plus jeunes gens envoyés le plus souvent en première ligne, pour un motif sentimental pédérastique, parce qu'il leur a été inculqué, notamment dans les religions de paysans, un culte équivalent de la terre et de leur mère.

Le criminel de guerre sera la première victime de son crime, selon le christianisme même ; car le crime qu'il a commis "au nom du droit", qui est comme l'argent dérivé du sang et de la terre, de ce crime le droit ne pourra jamais le délivrer. Si le Christ choisit de sauver un assassin et non un magistrat, c'est parce que le magistrat surajoute au crime la mention légale, en sorte qu'il y a là comme un crime recuit, planifié, justifié, un sacrifice sanglant religieux.

Tels qui croient posséder mais sont en fait possédés, voilà la horde des victimes de Satan.

+ Le pacifisme du pape Benoît XVI relève de la pure tartufferie, et de ce fait il ne fait qu'attiser plus encore la haine des musulmans, souiller le pacifisme qui apparaît ainsi comme une ruse : en un mot, c'est de la diplomatie chrétienne, et il n'y a rien de plus sournois et démentiel que la diplomatie chrétienne. Du pur Claudel : vive Pétain hier, vive de Gaulle le lendemain ; à bas les juifs hier, vivent les juifs le lendemain, comme ces girouettes qui décorent les clochers des églises, symbole funeste, d'autant plus qu'elles figurent souvent un coq, qui rappelle la trahison de Pierre.

Au nom de la non-ingérence dans les affaires des nations, le pape se refuse à condamner sans appel tous les chrétiens qui, dans ces nations, de près ou de loin se feraient complices de la guerre. Ce décret de non-ingérence, pourtant, ne l'empêche pas de serrer la main de chefs d'Etat, dont il a condamné ou condamnera le bellicisme.

Le message du Christ n'est pas en direction des nations, abstractions géométriques, mais au contraire en direction des individus qui vivent dans ces nations, afin qu'ils ne demeurent pas six pieds sous terre dans ces grands cimetières sous la lune que sont les nations. Nul n'est moins diplomate que le Christ, et la diplomatie du pape, comme toute sorte de doctrine sociale, est un subterfuge démoniaque sans fondement évangélique.

De plus c'est un ignare celui qui ignore la leçon d'Homère que les nations en paix sont grosses de la guerre, comme le désir est le véhicule de la mort, et qu'il n'y a donc aucun accommodement possible avec la mécanique des nations, dès lors qu'on fait l'effort pour être spirituel et pacifique.  

 

 

 

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