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Judas et la Tradition

Le problème de Judas et celui de la tradition chrétienne sont les mêmes, puisque selon l'adage latin : "Traduire, c'est trahir."

+ Le première erreur de Judas Iscariote est de traduire comme il l'entend le message du Christ. Les mauvais traducteurs tentent de traduire le "style" de l'auteur. Les meilleurs stylistes demeurent dans les cimetières, comme les chats.

On peut dire que le romantisme a fait autant de dégâts dans la tradition chrétienne qu'il en a fait en art. Par la force des jeunes filles romantiques, il est devenu objet de décoration. L'Evangile est devenu propagande et le Christ talisman.

Traduire selon Judas, c'est dévorer, comme on dit d'une telle : "Elle a dévoré ce livre."

Il n'y a pas de poètes chrétiens. Du moins pas dans le sens où on entend la poésie depuis le XVIIe siècle, comme l'art qui consiste à presser le citron des éléments.

La première erreur de Judas est réparable, à condition de ne pas s'entêter ainsi : "La tradition prévaut désormais sur la parole du Christ.", blasphème odieux puisque la parole est vrai sang et vrai pain de vie éternelle. Blasphème parfois proféré ainsi : "La parole n'est qu'un segment de la tradition."

+ Le cas de Judas nous renseigne sur une faute assez commune : prendre son désir pour la réalité. On la voit aussi commise par l'apôtre Pierre.

La seconde erreur de Judas tient dans son entêtement, et elle n'est pas réparable : "Persévérer est diabolique."

"Il aurait mieux valu qu'il ne fut pas né." constate le Christ, définissant ainsi la condition humaine d'un homme né après le Christ et coupé de lui : vélléité d'être.

+ Voyez que le Christ constate, il ne juge pas Judas. Privé de morale et de tribunaux, contrairement aux pharisiens, le christianisme affirme que chaque individu se juge lui-même. Dieu n'est pas puissance, mais vérité incalculable selon le Christ. Et, en effet, le jugement d'autrui n'a qu'une utilité sociale ou politique. En vérité la justice ne sert à rien.

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