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elisabeth caillemer

  • La vérité sur...

    les croisades.

    Une gazette démocrate-chrétienne titrait ainsi récemment un article nécessairement cauteleux (Elisabeth Caillemer). En effet, il est difficile de justifier les croisades, même avec modération, quand on se revendique d'une religion dont le messager prône de "tendre la joue gauche".

    Le chapô de l'article est presque cocasse : "Contrairement à une idée répandue, les croisades visent à libérer des lieux saints interdits d'accès par l'islam".

    Contrairement à une idée répandue, la foi chrétienne n'est pas enfermée dans de dits "lieux saints".

    A aucun moment cette "révisionniste" n'envisage que l'on puisse se poser la question du sens d'une civilisation occidentale fondée sur des écritures saintes qui condamnent la civilisation (sous le nom d'"Egypte", par exemple) ? A contrario, l'élucidation historique selon Shakespeare commence par là.

    Un chrétien ne cherchera pas plus à justifier les croisades qu'il ne cherchera à justifier Judas. A quel savant reprochera-t-on d'énoncer une vérité qui ne prend pas en compte les errements du passé ?

    La meilleure raison de combattre l'idée de "civilisation chrétienne" n'est pas l'athéisme, ni même l'islam - c'est le christianisme.

    Comme le principe de la repentance n'a pas plus de fondement évangélique que le principe de la croisade, on devine à quoi sert la repentance - au blanchiment. Repentance et croisade ont donc un sens convergent. Leur usage dépend des circonstances.

    L'esprit des jeunes guerriers est aisément manipulable : lieux saints, vierges, patrie, honneur, j'en passe et des meilleures. Un des aspects les plus atroces de la croisade n'est peut-être pas le fracas des armes, les corps taillés en morceaux, les viols, mais la justification de la croisade par les clercs ; c'est ce que je me disais en lisant Dominique le dominicain, qui contribua à enflammer les esprits de jeunes crétins mal dégrossis ; une fois les massacres accomplis, ce pieux scribouillard a comme des remords d'avoir trempé dans de si vilaines méthodes afin de servir dieu et tente de se disculper.