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Drieu et moi

À la bibliothèque, je tombe sur le Journal de Drieu La Rochelle (1939-45). Sur la page de titre intérieure, un "résistant" a rajouté au stylo bille après “Journal” : “…D'UN TRAÎTRE !” - pour prouver que l’esprit de résistance n'est pas mort en France.
Ça me décide à louer Drieu. J’avais reporté jusqu’ici cette lecture, estimant que j'avais trop de choses en commun avec cet écrivain, notamment le fait d'être et de me sentir “Français de souche”, comme lui. Disons que Drieu n’était pas une priorité, ma curiosité me pousse plutôt en effet vers des écrivains au tempérament sensiblement différent du mien comme Chardonne, Diderot, Waugh, Céline, Marx, Simone Weil…
Ça ne fait rien, je m’amuserai avec le “Journal” de Drieu au jeu des sept différences.

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L’avertissement de Pierre Nora confirme ce que je pensais de ce type, à savoir que ce n’est pas la moitié d’un hypocrite ! Il défend la liberté d’expression en justifiant le lynchage des historiens révisionnistes, il publie Drieu “pour qu’on puisse mieux le juger”, tout en le condamnant dès la préface. On peut penser : « Mais au moins il le publie… » ; je ne crois pas à cette ruse ; s’il y a ruse de la part de P. Nora, c’est pour mieux se mettre, lui, en avant, et prendre une pose “voltairienne”, ce qu’il n’est pas ; pas plus que Voltaire, d'ailleurs.
Pauvre Drieu, il aurait été furieux qu’on lui impose un tel “préfacier”. Mais on ne se suicide qu’une fois.

Le mot “couverture” prend ici tout son double sens puisque l'éditeur a choisi une photo qui montre Drieu en compagnie de Brasillach et de deux officiers allemands.

PS : Je ferme momentanément ma “boîte à messages”, n’ayant pas ces jours-ci le temps de répondre un petit mot gentil à chacun, comme d’habitude, ou presque. Surcroît de travail : je prépare avec un pote un "calendrier réactionnaire" illustré pour 2008.

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