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Un peu de sciences pour tous

Pourquoi s'abstient-on dans les familles catholiques françaises, pas seulement la mienne, de récompenser les enfants qui ont obtenu une bonne note en mathématiques ? Qui comprend ce petit fait en saura plus sur l'identité française et son évolution qu'un ministre assisté d'une batterie d'experts et de tests.

 Rien de plus futile que les mathématiques. L'intérêt trop prononcé d'un enfant pour la bagatelle "mathématiques" sera source d'inquiétude pour sa mère, voire de désapprobation pour son père, dans une éducation humaniste. Ceux qui calculent le mieux sont aussi ceux qui trichent le mieux. Baudelaire et tous les adversaires du jansénisme pourraient ratifier cet adage.

Dans une école catholique idéale, on ne devrait pas "noter" les aptitudes en mathématiques. L'idée de note en soi, de classement, de bulletin, chère aux laïcs républicains nostalgiques, est porteuse de la décadence de l'Education nationale dont l'évolution vers l'uniformisation et le totalitarisme ne doit rien au hasard. Appliquée aux mathématiques, la notation est carrément absurde.

 *

Un mathématicienne sur un plateau de télévision qui dénonce les méfaits de la basse finance capitaliste, voilà qui paraît infirmer ma théorie humaniste. Seulement voilà, cette mathématicienne est une spécialiste des... probabilités. Elle est en outre chargée de la formation de jeunes crétins qui se préparent à trahir leur civilisation en devenant "traders" (à Paris-Dauphine ou dans ce genre d'élevage en batterie de petits veaux capitalistes).

Au lycée, j'ai été forcé de coudoyer une brochette d'apprentis-mathématiciens. Période qui coïncide avec ma croyance dans la théorie de Darwin. J'étais fasciné par le goût de cette bande de... pour le néant algébrique, les combinaisons de signes nuls. Je m'empresse de dire que j'étais largement surclassé dans tous les exercices. Sauf en "probabilités", car mes condisciples n'étaient pas capables de lire les énoncés, bien qu'ils fussent aussi abstraits que possible : <I>"Calculez quelle est la probabilité pour qu'un électeur du Front-National soit raciste."</I> (énoncé garanti authentique datant du milieu des années 90).

 

 

 

 

Commentaires

  • Chez moi, on ne s'abstient jamais d'une récompense pour les maths.......... et ça en vaut même une belle!
    Avec une mère mathématicienne(ortho???)....c'était écrit...

  • Oui mais vous êtes plutôt janséniste, vous, la mère l'Oie : d'où votre admiration pour Louis XVI (amateur de mathématiques), la bourgeoisie allemande, le puritanisme qui vous pousse à préférer la mort plutôt que la souillure (sexuelle) pour votre fille, et même votre révérence pour l'orthographe.
    Pour un catholique communiste comme moi, Pascal, son pari sur Dieu, son provincialisme, Pascal est un hérétique, un esprit obtus ; même le militant athée Diderot est moins hérétique.
    Je vous fais remarquer que les bourgeois capitalistes ont supprimé l'enseignement du dessein et mis en valeur l'enseignement des mathématiques. C'est le meilleur moyen de fabriquer des petits consommateurs soumis, des sarkozystes et des démocrates-chrétiens.

  • Je n'en suis pas si sûre, voyez vous. Les maths sont le seul moyen, aujourd'hui d'apprendre la Logique...Or c'est important la logique, je dirais même que c'est essentiel!
    Cependant, je trouve que les matières artistiques, effectivement, persona non gratta dans les écoles, sont tout aussi importantes.

  • Les conventions mathématiques ne sont pas "logiques". Seule une cervelle kantienne peut prétendre ça. Les mathématiques ne sont logiques qu'à condition de ne pas sortir du sytème conventionnel mathématique.

    Le langage artistique est, lui, beaucoup plus concret et humain, même celui d'artistes décadents ultrasophistiqués comme Poussin ou ce pigeon de Picasso. Au-delà on tombe dans l'art imbécile, mathématique, de Klee, la pure beauté qui n'existe pas.

  • Non, Picasso n'est pas un pigeon, il avait tout compris des bobos avant l'heure, des prétentions à l'élégance maniérée de la différence, du snobisme de l'incompréhensible et de l'inexpliquable, un peu comme un bloguiste qui se prétendrait à la fois catholique et communiste dans une recherche boursouflée de l'oxymore... ;-)
    Traitez Picasso de capitaliste car il a réussi à rendre marchand l'incompréhensible voire la merde, oui !
    Quant aux maths, je suis d'accord avec la Mère l'oie mais le dirai autrement : le théorème est la seule règle conventionnelle et qui ne se démontre pas, acceptable de nos jours : elle remplace désormais avantageusement la théologie dans l'éducation de nos chères têtes blondes...

  • Je propose de remplacer les cours de math par des cours de couture et tricots

  • Mais, Gretel, pour faire de la couture et (à plus forte raison) du tricot, il faut faire des maths!!!!

  • Mais, justement, revenons à des choses essentielles : Faites vous de la couture ou du tricot, Lapinos?

  • Ah, les choses "essentielles" : toujours le discours kantien.

    La couture, ça pique, La Mère : voilà qui est bon pour ramener un mathématicien à la réalité. Étant Français de souche, par conséquent peu porté sur le romantisme et la théologie allemande, je n'ai pas besoin de cette leçon de chose.

    Il paraît assez évident, Gretel, que le régime bourgeois athée est aussi hostile à l'enseignement artistique qu'il est favorable aux mathématiques. L'art occidental, qui faisait partie de la vie de tous les jours, les bourgeois l'ont relégué dans les musées. Delacroix, aussi bourgeois et philosophe soit-il, éprouve le besoin de se transporter au Maroc tant l'utilitarisme et l'athéisme bourgeois brutalisent sa sensibilité. L'orientalisme vient de là, c'est une nostalgie de la beauté.

    Les bourgeois athées ont mené un combat contre le latin, à l'école, mais le combat contre l'enseignement artistique (sauf la musique) est beaucoup plus efficace que le combat contre le latin pour inoculer l'athéisme.
    Les mathématiques (et la géométrie) sont une forme d'iconoclasme. Ce n'est pas un hasard si Diderot doit passer par l'abstraction géométrique pour démontrer sa théorie prédendument "matérialiste", complètement idéaliste en vérité. Sûrement pas un hasard non plus si le néopaïen Maurras était amputé de l'ouïe.

    (Le tricot et la tapisserie ne sont pas spécialement des arts "occidentaux", la Mère, votre exemple est donc assez rusé.)

  • C'est en devenant un fétiche bourgeois, l'idole d'un ténébreux crétin comme Jean Clair, par exemple, c'est dans ce sens que Picasso s'est fait pigeonner, malgré le mépris qu'il réservait à ce genre d'aveugles opportunistes.

    Mais ça vous ne pouvez pas le comprendre, Antoine, car vous n'avez aucun sens de la politique. Les millions et l'approbation unanime de la "critique" bourgeoise ont étouffé le communisme, l'idéal artistique de Picasso. Et ça il a pu le constater de son vivant. Picasso transformé en critérium bourgeois. Il sera relégué avec tous les desseins de la bourgeoisie.

  • Ah? Vous me croyez donc portée sur le romantisme et la théologie allemande?

  • "Antoine, car vous n'avez aucun sens de la politique"

    C'est pour des phrases aussi définitives que celle-ci qu'on vous aime ! Vous ne faites pas plus de nuance ou de concession que Gérard Miller, en qq sorte !

  • Comme toutes les gonzesses, vous êtes un peu tête en l'air la Mère. Vous vous méprenez sur Hitler, cinquante ans après Drieu. Il l'a vu de ses yeux, lui, que les officiers allemands se prosternaient devant l'art philosophique de Picasso (comme Antoine), alors qu'il espérait qu'ils allaient lui botter le cul. Votre nostalgie, c'est la même que celle de Finkielkraut, le degré zéro de la pensée. Je ne vous demande pas d'être Rosa Luxembourg, mais réveillez-vous un peu quand même… ou retournez à la broderie.

    - Antoine, je vais vous dire pire : Daoudal et vous, vous êtes des libéraux comme Attali ; vous pouvez bien le critiquer, mais vous êtes du même métal ! Ce qui fait que vous valez à peine mieux que des démocrates-chrétiens ordinaires. Sarkozy, il vous tend un miroir, ça devrait vous servir de leçon, mais non, vous préférez casser le miroir.
    Vous verrez, les démocrates-chrétiens de "Valeurs actuelles", de "Famille chrétienne", qui ont annoncé Sarkozy comme le Messie, ils seront les premiers à le renier : "Quoi, Sarkozy, mais nous ne connaissons pas cet homme-là ; "Travailler plus pour gagner plus" ?? Comment aurions-nous pu applaudir ce genre de slogan, nous qui sommes chrétiens, allons donc, c'est François Fillon que nous aimons ?"

  • Punaise, vous êtes grave! On vous chambre (un peu), on raconte trois idioties et vous tombez dans l'panneau! ahahaha!
    Certe je ne le déteste pas...du moins pas autant qu'il faudrait mais je ne suis pas "tête en l'air", pas du tout!....
    C'est dingue! Comme vous tombez dans le panneau!...j'suis morte de rire!
    Merci Lapinos!

  • Et je retourne sagement à ma couture.

  • Puis-je?

    Effectivement, les mathématiques qui sont enseignées dans les lycées/collèges sont idiotes et ne valent rien. Mais les vrais mathématiques sont très importantes, elles servent de soutient à la physique théorique, sans elles, la physique et donc la compréhension du monde n'avançerait pas.

    Saviez-vous qu'un grand mathématicien - Alain Connes (français, médaille Fields) - a développé une théorie qui peut permettre d'unifier l'infiniment petit à l'infiniment grand, bref, une théorie du Tout? Il a réussi il y a encore peu de temps à surclasser tout les autres chercheurs physiciens sur le sujets, en formulant un Modèle Standard incorporant la force de gravitation.

  • (encore désolé pour les fautes d'orthographe, mais je n'ai pas trop le temps de me relire.)

  • Je rejoins complètement l'opinion de Spendius : Les maths ne sont pas vraiment une science (s'il en est !) mais une discipline, une méthode, aidant à mesurer ; à cerner ; à classer et à réduire quelque peu l'éternel chaos qui nous entoure et que nous sommes aussi.
    Le grand problème en France (surtout) c'est que par un tradition débile, on réserve les maths aux scientifiques en pensant que les lettrés, les historiens ou les "philosophes" etc. n'en ont nul besoin sinon que d'en connaître de vagues notions "littéraires" souvent surannées
    A vrai dire et pour reprendre une pensée de Pascal (que vous aimez tant !) nous sommes divisés en deux sortes d'intellects : les esprits de géométrie et les esprits fins (Blaise dixit) sachant qu'il était beaucoup des deux et que rares sont ceux qui ne sont que l'un ou que l'autre.
    Pour un esprit ouvert et cultivé, les maths ne sont jamais incompréhensibles pour autant qu'il sache qu'elles ne sont pas une fin mais un moyen : On peut tuer quelqu'un avec un marteau qui n'a jamais été fabriqué pour un tel geste.
    Vinci avait fort bien compris les maths et avait en habilement utilisé les principe pour ses oeuvres comme pour ses inventions.
    Enfin, je vous rejoins Lapinos pour le grand mépris que peuvent avoir les matheux (surtout les jeunes) pour leur congénères imperméables (de gré ou de force) à cette discipline.
    Mais ce n'est pas la faute des maths, c'est la faute des cons.
    Désolé pour la longueur...

  • Ce qui fait la supériorité du physicien sur le mathématicien, de types comme Claude Allègre ou Poincaré, c'est précisément le sens du concret, et de savoir quelle place accorder aux conventions mathématiques.

    Mais les physiciens comme Claude Allègre et Poincaré sont en voie de disparition ; la spécialisation a rendu les mathématiciens autonomes, et le capitalisme qui bouleverse tous les critères et toutes les hiérarchies, les place au sommet. Allègre qui connaît le milieu scientifique le dit lui-même : la moyenne mathématique a remplacé le juste milieu.
    Des crétins libéraux comme Muray, Tillinac ou Heidegger prennent pour la "fin de l'Histoire" ce qui n'est en réalité que la fin du progrès scientifique de l'Occident.

    Un point cependant, Lothar : vous êtes victime de la propagande libérale à propos de Vinci ; c'est un humaniste qui s'intéresse entre autre à la géométrie mais n'en tire aucune loi pour son art, objectif. En disant ça, vous confondez Vinci avec un crétin comme Jean Nouvel et son architecture contemporaine mathématique.
    Nul n'est plus conscient du caractère conventionnel de la géométrie qu'un artiste humaniste comme Léonard !
    Je pense que vous comprenez en quoi la nullité de Jean Nouvel a besoin de se couvrir de la solidité de Léonard, Lothar.
    Votre préjugé sur Léonard est très répandu, chez les libéraux de droite comme de gauche. Bien sûr que ce n'est pas la faute des maths, cette diffusion anarchique des préjugés, c'est à l'anarchie démocratique qu'on la doit.

  • Dans votre rapidité à donner des leçons à la terre entière, cher Lapin frénétique de la carotte, vous oubliez que la peinture (même dans l'art objectif...) est avant tout à travail de composition où l'agencement GEOMETRIQUE des sujets permet de donner une harmonie à l'ensemble. De même le choix des couleurs qui influence l'oeil doit beaucoup aux règles mathématiques et pas seulement à cause du poème de Rimbaud... Enfin, vous ignorez sans doute que la composition musicale relève de règles là encore totalement mathématiques car la complémentarité harmonique des notes obéit à des règles relativement précises. Et c'est bien lorsque l'on veut les violer avec systématisme, qu'on tombe effectivement dans un "art musical" que vous pourriez qualifier de bourgeois et libéral... A moins que les règles de la composition harmonique ne soient que des conventions ?! C'est ce que disent les tenants de la musique sérielle ou dodécaphonique... Vous voyez bien qu'à force de vouloir théoriser sur tout avec pédanterie, vous finissez par vous contredire... (pour être logique, il vous faudrait être fan de Xénakis ou de Boulez...)

  • Confondre la musique, la peinture et les mathématiques, voilà bien le fait d'un anarchiste idéaliste !
    C'est confondre Léonard de Vinci avec Paul Klee (ou Cézanne). Nul n'a plus conscience de la nature et des conditions humaines et objectives de son art que Léonard de Vinci. Il n'a rien d'un manchot aveugle comme Kant ou Klee, subjectifs crétins, plus proches de zéro que de l'infini.

    Votre "excuse", Antoine, c'est qu'entre le naturalisme subtil de Léonard et vous, il y a eu le naturalisme niais (païen) d'un Claude Monet, qui influence votre opinion. Et puis la démocratie, qui répand les idées simplistes à la vitesse de la lumière.

    (Et la leçon, ce n'est pas moi qui vous la donne avant tout, Antoine, c'est Sarkozy (et Attali) : ils vous tendent un miroir où vous pouvez voir que si vos intentions sont pures, vos idées sont idiotes, dé-mo-cra-tiques - jansénistes si vous préférez.)

  • merci pour tout, Lapin ! vos coups de bâton (que je préfère à votre coup de carotte, hein !) la qualification de mes idées, les "excuses" que vous me trouvez, et les leçons (si, si, planqué derrière Sarko ou Attali) que vous nous donnez...!
    Tout ça vous évite de répondre à vos contradicteurs, c'est déjà ça de gagné !
    C'est vrai que vos idées à vous, elles ne sont pas idiotes, elles font rire !
    Un point pour vous, donc ;-)

    PS : quant au naturalisme de Claude Monet, vous devriez savoir que pour les humains, il n'y a pas de surnaturel si ce n'est greffé sur la nature... Le surnaturel ne s'oppose pas à la nature, il la complète... Alors merci à Monet d'avoir retrouvé le naturalisme pour un greffer la grâce... Ce n'est rien d'autre que ce que dit votre héroïne Simone Weil, au fait...

    Par ailleurs, vous accusez tout le monde d'être janséniste... Ce n'est pas idiot : la société française est imprégnée par l'hérésie janséniste et cela se traduit certainement dans son rapport à l'économie, à la politique et à la foi. Mais au lieu d'invectiver, vous devriez approfondir cette idée car cela permettrait d'avancer. Non pas en partant d'une posture catho-marxiste (votre côté Chateaubriant face aux embruns vous donne un genre mais pas un style !) mais en analysant objectivement l'évolution de la société française depuis le jansénisme... La volonté de Louis XIV de l'éradiquer partait certainement de réflexions politiques plus subtiles que la simple application du principe cujus regio ejus religio... Et par la suite, l'Empire, la Restauration, la République doivent pouvoir s'analyser en fonction des résurgences du jansénisme, tout comme la réaction ou la contre-révolution (Boulanger, refus du ralliement, Maurras, l'AF, les Ligues, Vichy...) ainsi que les mouvements religieux (Lamennais, Dupanloup, les prêtres ouvriers, Mgr Lefebvre...) qui ont souvent des points fortement communs avec les hérésies jansénistes et gallicanes...
    Bref, celui qui ferait ce travail apporterait énormément à l'Histoire de France...
    d'avance merci ? (mais pas dans un post de 50 lignes, hein !...)

  • - Ma Simone Weil est la Simone Weil jésuite influencée par le matérialisme marxiste, pas la Simone Weil janséniste influencée par Alain ou Thibon, païens décadents.

    - Le naturalisme de Monet s'arrête à la surface, comme celui de Zola, et contrairement à celui de Dürer ou de Raphaël. C'est la nature vue par les bourgeois, un naturalisme plat comme sont les idéaux bourgeois. Qu'un abonné au "Figaro" apprécie Monet ou Cézanne, rien de plus logique étant donné qu'il y a à peu près autant de mystère chez Cézanne que dans un article de Jean d'Ormesson ou de Tillinac, ce Virgile de sous-préfecture laïque/démocrate-chrétienne.

    - Sur le jansénisme, vous retardez. Vous ignorez les charges de Bloy contre le jansénisme ? Celles de Péguy contre Pascal et Kant ? Et Claudel ? Le rationalisme que Benoît XVI dénonce, il est assis dessus ! Ce n'est pas un "excès de raison", on n'est jamais excessivement raisonnable, ça n'a pas de sens ; c'est un idéalisme, et cet idéalisme est aussi véhiculé par l'Eglise, Pascal en tête et la démocratie-chrétienne en queue.
    Comme Benoît XVI, vous êtes face à un dilemme politique : vous devez choisir entre le camp des démocrates néocolonialistes yankis et celui des esclaves et des pauvres. Le cynisme des chrétiens au service des marchands d'armes, ceux du "Figaro", de "Valeurs actuelles", dépasse les bornes. Ces salauds-là osent se revendiquer de Péguy ou de Bloy.

    - Je ne vais pas pisser sur la tombe de Chateaubriand, car ce serait rabaisser la révolution au rang d'une blague de potache normalien, mais Marx a raison de dénoncer Chateaubriand pour ce qu'il est : un judas. Dans votre camp, la tendance serait plutôt d'absoudre le libéral Chateaubriand de ses mensonges et de ses trahisons. Pour un petit couplet larmoyant sur Dieu et le roi, hop on est prêt à tout pardonner à Chateaubriand comme on s'est rangé derrière Sarkozy pour un petit discours hypocrite à Rome.

  • Vous avez vite fait de choisir ce qui vous arrange, chez S. Weil comme dans votre propre littérature ! Bref, mais j'aime votre entrain et votre capacité à rebondir, à asséner, à morigéner, tout en classifiant péremptoirement !
    Quant à Chateaubriant, un couplet sur le roi me laisse froid et pour les couplets sur Dieu du même ou de Sarko, désolé, mais il me manque la mystique : justement, l'instrumentalisation de Dieu à des fins politiques, c'est effectivement du jansénisme dont je ne suis pas dupe... C'est la raison sans la foi, et là je dois dire que la démonstration du Pape m'éblouit (sans doute par comparaison avec vos critiques mal ficelées, car vous manquez de sens surnaturel...)
    Pour Bloy, j'avoue avoir du mal à le lire... il est chiant, ya pas d'autre mot... Aussi imprécateur que vous, mais en plus long... un vrai casse-couille roulant ses yeux enfiévrés, ses charges au tambour et sa barbe de prophète... On dirait le méchant dans Charlot... un peu comme vous, vous êtes sur la bonne voie ;-)

  • Vous croyez qu'un esprit humaniste et universaliste comme Simone Weil ne supporte pas la critique ? Vous vous trompez, la critique, ce sont les libéraux qui ne la supportent pas, qui ne l'entendent pas, qui la censurent... Et pour cause, leurs mobiles intellectuels, artistiques, économiques, sont tellement faciles à isoler : le cynisme des producteurs de cinéma !
    L'intérêt de Simone Weil, c'est qu'elle fait ressortir le mysticisme de Marx, son hégélianisme, que les sociaux-traîtres français ont essayé d'étouffer, transformant Marx en philosophe. La limite de Simone, c'est sa critique de l'économie, du matérialisme de Marx, alors que c'est ce matérialisme qui fait de Marx le saint Paul des temps moderne (comme Drieu La Rochelle l'a compris, hélas trop tard).

    Vous n'avez pas lu Chateaubriand : justement il est plein de cette fausse mystique sulpicienne que Marx dénonce et qui font de lui un mystique véritable. Car rien n'est plus regénérateur pour le mysticisme que le matérialisme de Marx. C'est ce que Benoît XVI n'a pas compris (ou fait semblant de ne pas avoir compris). S'il y a des passages entiers de Balzac ou de Bloy qui auraient pu être signés par Marx, et vice-versa, ce n'est pas un hasard.
    Marx lui-même savait-il qu'il était plus mystique que Hegel ? Probablement, mais il n'était pas dans son intérêt de le mettre en avant.
    Savez-vous que Marx a proposé à Lamennais de participer aux "Annales franco-allemandes" ?

    Vous et Daoudal vous devriez laisser Edith Stein, Jeanne Arendt, Ozanam, toutes ces niaiseries, à la racaille du "Figaro". A ce Plunkette de "Valeurs actuelles", capable de justifier tous les crimes yankis au nom de Jésus-Christ, et Michel de Jaeghere, prompt à blanchir Chateaubriand, sans compter cette petite crapule de Yann Moix... invité par le "Forum catholique" à faire de la pub pour son bouquin !
    Croyez-moi ni Bloy ni Bernanos ni Péguy n'ont quelque chose à voir avec un journaliste du "Figaro".

  • Là, vous êtes très fort ! et très bon ! je ne sais toujours pas à quel degré il faut vous prendre !
    Mais votre dernier com' contient des énormités hilarantes et poilantes !
    Votre prochain post "Marx expliqué à Hegel"... le suivant : "la mystique expliquée au Pape" puis "Simone Weil expliquée à elle-même"...!
    Au moins, j'aurai, grâce à vous, rectifié l'orthographe de François-René...!

  • Le "Figaro" est un torche-cul : vous pouvez prendre ça au premier degré.
    Moi non plus je ne sais pas comment vous prendre, vous et Daoudal ; vous le faites exprès de partager les "Valeurs actuelles" de Plunkette et des crétins du "Figaro", de "Famille chrétienne" ("Un film niais par jour pour éduquer nos enfants"), ou c'est juste un réflexe ?

  • Effectivement, ily a une grande bataille entre les physiciens et les mathématiciens, les physiciens étant convaincus que les mathématiques, outre aider la physique, ne sert strictement à rien et est souvent idiote. Voir une célèbre anecdote de Richard Feynman (je pense que, outre certains points, vous l'adorerez, monsieur Lapinos) dans lequel il discute avec des mathématiciens sur un théorème stipulant que si l'on coupe une orange (c'était l'exemple proposé) avec un couteau, sans arrêter de diviser l'orange, on arriverait, avec l'infinité des morceaux, à constituer une sphère de la taille du soleil.

    Et Feynman de remarquer...qu'on ne peut couper l'orange que jusqu'à des morceaux de la taille des atomes (on ne savait rien des quarks en ce temps là).

    Poincaré était un mathématicien, mais qui avait effectivement ce sens du concret dont vous parlez, qui lui a permis, notemment, d'approcher de très près la formulation de la théorie de la relativité restreinte.

  • Euh, Lapin, restez calme... Quand je parlais de vous prendre, c'était une métonymie, je voulais parler de vos propos, bien évidemment...

  • Je ne crois pas qu'on puisse qualifier Poincaré de "mathématicien", Spendius : il était chrétien et il aurait pris ça comme une insulte. Newton, Poincaré, sont des savants. Je vous rappelle cette pierre de Poincaré dans le jardin des mathématiciens néo-darwiniens : "Le hasard n'est que la mesure de notre ignorance." Pour croire au hasard, il faut être mathématicien, comme Diderot.

    Une autre observation, que vous permettrez de qualifier de "scientifique". De quoi est faite la théorie de Darwin ? D'un emprunt, ou plutôt d'un vol à Lamarck (la morale n'est pas étrangère à la science, du moins ne l'est-elle que pour un crétin kantien comme Stephen Gould, et, hélas, Benoît XVI) à quoi Darwin a ajouté un raisonnement, celui de Malthus. Et le raisonnement de Malthus est précisément un raisonnement mathématique, un raisonnement STATISTIQUE qui se heurte à la réalité concrète.

    Peut-être le "thomiste" Antoine comprend-il mieux ce que je veux dire quand j'affirme que Benoît XVI critique un rationnalisme sur lequel il est assis ?

  • Où avez-vous vu que pour le Pape, la morale serait étrangère à la science ???
    Evidemment que la Pape est assis sur la raison... Mais lui estime que la pensée a non seulement besoin de la raison mais aussi de la foi... et que la raison seule, c'est effectivement du rationnalisme ! Donc soit vous ne comprenez pas sa pensée, soit vous la déformez pour mieux la critiquer...
    Bref, un jour vous comprendrez qu'on peut être qq'un sans forcément avoir une pensée différente de tout le monde et qu'on peut être crédible sans critiquer tous les autres...
    En attendant, vous nous faites rire, c'est déjà pas si mal ;-)

  • Le pape est assez proche de l'épistémologie idiote de Stephen Gould selon laquelle les travaux scientifiques doivent se dérouler dans un cadre apolitique et non-confessionnel.

    C'est l'histoire de la brute qui crache sur le seuil des églises et qui vient te demander de ne pas faire ton signe de croix, vu que ça gêne sa conscience de brute.
    Si vous ne pigez pas, demandez à Tariq Ramadan de vous expliquer (c'est à peu près le même genre de "thomiste" rêveur que vous ou Daoudal).

    Je répète que c'est sur le "rationalisme" qu'il dénonce que Benoît XVI est assis, pas sur la raison, bien sûr, assis sur un idéalisme excessif qui mène à des absurdités.

    La relative confusion des propos du pape, qui permet aux démocrates-chrétiens français d'occulter une partie de ses propos sur la dissidence et l'autocritique, pour ne retenir que ce qui les arrange (personnellement je n'occulte pas, je critique), la relative confusion du pape est la marque de cet idéalisme.
    Marx a parfaitement identifié le "langage philosophique" comme le langage idéologique par excellence.

    Expliquez-moi concrètement et le plus clairement possible ce que Benoît XVI entend par le retour à la raison ? Sans oublier que Nitche, les nazis, les communistes, se réclament eux aussi des Grecs.
    Parce que moi je suis capable de vous expliquer en quoi la pensée de Marx est la plus raisonnable en l'état actuel, et donc pourquoi si le pape est honnête et libre, il finira par s'y rendre, d'une manière ou d'une autre, comme tous les chemins mènent à Rome.
    Le catholicisme est une religion d'artisans (de paix), et un artisan n'hésite pas à se saisir d'un outil lorsqu'il lui paraît le meilleur et le plus tranchant. Votre Thomas d'Aquin n'est qu'une vieille herse rouillée, l'Antoine, ne soyez pas fétichiste. D'ailleurs je n'ai jamais compris ce que Thomas d'Aquin apporte à Aristote en dehors de la confusion.

  • Eh ben, ça vient de loin, mais on va finir par converger, Lapin ! Le catholicisme est un objectif (au sens grec de l'universalité des hommes vers le bien) et le marxisme est un outil ! (à vous lire, on avait peur que ce ne soit une fin !) Mais franchement, si Marx lui-même ne s'était pas présenté comme une doctrine définitive (au sens littéral du terme), on pourrait vous croire ! Et c'est bien le marxisme en tant que fin qui est condamné par l'Eglise... Le marxisme de Marx, pas le vôtre, donc ! Mais le vôtre n'intéresse que les lecteurs de votre blog... et donc pas le Pape, vous en conviendrez.
    Quant au Pape assez proche de Gould... tout est dans le "assez"... Comme Mussolini fut "assez" proche d'Hitler... Mais relisez Humani Generis de Pie XII (qui reste la référence en ce domaine) et vous verrez toute l'approximation de votre "assez proche" pour qualifier la doctrine de l'Eglise (dont Benoît XVI n'est qu'un élément) en matière scientifique...
    Vous êtes beaucoup plus confus que Benoït XVI, désolé de vous décevoir ! Car la Raison, ce n'est pas, et de loin, ce qui est raisonnable ! Le Sacrifice de la Croix n'était pas raisonnable, pourtant il est conforme à la raison...
    Mais j'oubliais que pour vous, la Loi naturelle est inconnue dans votre référentiel intellectuel... Voilà pourquoi vous ne pouvez comprendre ce que veut dire le Pape, derrière St Thomas et Aristote...
    Quant au fétichisme, je sais d'expérience que l'on fait les meilleurs fromages dans les plus vieux moules...

  • Non, le marxisme est une méthode scientifique ; et le christianisme est une méthode concrète également, complétée par la science politique grecque.

    Lisez Marx, et on en reparle ensuite.
    Décréter le communisme (qui est déjà dans Platon) "intrinsèquement pervers", c'est typiquement une phraséologie idéologique. Pour un communiste, comme pour un catholique, il n'y a pas d'idée ou de doctrine mauvaise ou bonne en elle-même ; on juge l'arbre à ses fruits, et il est plus que temps de couper le figuier de la démocratie-chrétienne qui n'a donné aucun fruit.
    Transformer la renaissance catholique en discours juridico-politico-flou est une attitude antirévolutionnaire et janséniste.

  • Quand je pense que je t'avais pris pour un révolutionnaire conservateur alors que t'es un marxiste. Lol.

    Sinon en quoi Ramadan est Thomiste ?

  • - E. Waugh, le Balzac anglais, a été qualifié à la fois de "révolutionnaire" (ses romans anticipateurs le sont) et de "conservateur" (catholique comme Balzac il voyait dans l'Eglise catholique la conservatrice du dépôt de la Foi).
    Maintenant cette critique de l'œuvre de Balzac : "De tous les romanciers réalistes, Balzac a le plus vivement intéressé Marx et Engels. Engels déclare avoir plus appris chez Balzac "que dans tous les livres des historiens, économistes, statisticiens professionnels de l'époque, pris ensemble" (…)
    Les analyses de Balzac corroborent celles de Marx et d'Engels. Alors que des écrivains qui se proclamaient progressistes, socialistes, se plaisaient à cacher les antagonismes, à émousser les aspérités, à prêcher l'union, la vertu, la concorde, Balzac le réactionnaire, le catholique, le royaliste - "J'écris à la lueur de deux vérités éternelles : "la Religion, la Monarchie" - ne s'est pas laissé tenter par quelque enluminure de missel, par quelque fade pastorale en l'honneur des dames du temps jadis…"
    C'est un communiste français, comme on n'en trouve plus, pas une parodie de communiste et de critique comme Beigbeder, Jean Fréville, qui écrit ça. Mot pour mot cette critique pourrait être appliquée à l'œuvre de Waugh. Encore un point, Mitterrand lisait Waugh sur le front en 1940 et Danielle Mitterrand a toujours soutenu Fidel Castro. Il n'y a pas de hasard, Gretel.

    - Ramadan est thomiste, comme toi ou Benoît XVI, dans le sens où il voit la réalité à travers un prisme juridique déformant. Ainsi il est très proche dans ses principes de catholiques que je qualifierais de "médiévaux", tels qu'on peut en trouver au FN ; honnêtes, parfois cultivés, mais qui sont dépourvus du sens de l'histoire et de la réalité concrète qu'on trouve chez Balzac, Waugh ou Marx. C'est ce prisme juridique déformant qui les empêche de voir cette ressemblance.
    L'avantage de saint Thomas, c'est que c'est un pont vers Aristote, dont les principes clairs sont autrement plus féconds que les critères amphigouriques de saint Thomas, traducteur traître. Aristote qui mène à Marx aussi comme Balzac. Et il est nécessaire que Benoît XVI finisse par emprunter ce pont, se sépare de la démocratie-chrétienne et de la trahison de la pensée occidentale que ce mouvement de compromission politique représente. Dans les séminaires français, on étudie Kant et Pascal plutôt que Balzac, Waugh ou Marx. Dans ce cas-là moi je dis, en tant que Français de souche : je préfère Tariq Ramadan à cette science bourgeoise décadente, à ces curés qui en sont à invoquer la morale de Nitche, à Paris, dans une basilique française !! Ce n'est que de l'écume, ce curé n'est sans doute qu'un pauvre con, mais ça révèle le grouillement des mic-macs sous-jacents.

  • "Mitterrand lisait Waugh sur le front en 1940 et Danielle Mitterrand a toujours soutenu Fidel Castro. Il n'y a pas de hasard"

    vraiment, avec des raccourcis aussi approximatifs, aussi puérils, comment voulez-vous être pris au sérieux, mon pauvre Lapin ?!

  • Tu trouve que Ramadan n'as pas le sens de l'histoire et la réalité? Est ce quand il parle d'islam Européen?

  • Le "Il n'y a pas de hasard" était une vanne à l'attention de Gretel. Car il y a chez les musulmans (comme chez vous Antoine, les démocrates-chrétiens rousseauistes et les maurrassiens), la vieille idée païenne de "fatum", d'éternel retour des saisons, qui atteint le comble du ridicule chez Nitche, ce païen des villes, ce Maupassant teuton, à qui il ne manque que le canotier.

    Je reconnais que Ramadan est plus "moderne" que Tillinac ou que Philippe Muray. Mais ça n'est pas bien difficile. Il reste chez Ramadan le réflexe utopique, médiéval (ma théorie est que ça vient du monachisme et des chartes monastiques), de croire que l'histoire est mue par des constitutions, des doctrines sociales, des contrats sociaux. Le contrat social qui peut valoir pour un monastère ou un couvent ne vaut pas pour un état ou un empire, dans lequel les faits économiques précèdent le droit.

  • Euh, dans vos envolées, vous avez tellement décollé que vous ne touchez plus terre ! On dirait un ballon à air chaud pris par les courants et incapable de retomber les pieds sur terre !
    Bref, le contrat social qui serait une idée monachique et moyennageuse... Rousseau en resterait scoché ! Mais pourquoi pas, car il s'agit sans doute plus d'une idée romaine et les romains ont inventé la notion de contrat, base de la vie capitaliste, bien avant les anglo-saxons...
    Quant aux faits qui précèdent le droit, bravo pour ce truisme ! Mais cette porte ouverte que vous enfoncez allégrement vaut aussi pour les monastères : si vous étudiez leurs chartes, vous verriez que c'est après qu'ils ont fait preuve de leurs talents de défricheurs que les seigneurs leur ont confié leurs terres à entretenir...
    Enfin, me traiter de maurrassien ?! rien de plus désopilant ! Mais ne mélangez pas fatum et retour des saisons ! entre le destin et la montée de la sève, il y a la même différence qu'entre le hasard et les lois de la nature ! et l'inverse de ce que vous dénoncez chez Darwin, mais ce n'est pas la première fois que vous nous montrez que vous n'en êtes pas à une contradiction près...
    Bref, je ne comprends rien à ce que vous racontez, et vous ?

  • Monsieur essaie de me prouver qu'on peut mélanger catholicisme et catholisme..Nous les fatalistes médiévaux nous préféront mélanger l'islam avec la politique et ça nous convient :-p..Rien de plus efficace, pour réprimer toute tentative d'apostasie ou de nihilisme. Na!!

  • C'est juste que le paganisme de Darwin, son panthéisme, est plus cohérent que celui des néo-darwiniens. Darwin invente une loi, tandis que les néo-darwiniens, tirant les conséquences de l'erreur de Darwin, substituent le hasard à cette loi. L'évolutionnisme "régresse" ainsi, on en revient à Diderot et d'Holbach et à leurs spéculations assez incohérentes.

    Si on causait plutôt fromage, Antoine, avant que vous me disiez, comme on peut lire parfois dans les gazettes démocrates-chrétiennes, que Dieu a inventé le capitalisme et la société de consommation. Alors pâte dure ou pâte molle ? Brebis ou vache ?

  • "Je ne crois pas qu'on puisse qualifier Poincaré de "mathématicien", Spendius : il était chrétien et il aurait pris ça comme une insulte"

    C'était pourtant ce qu'il était, et il ne le prenait pas pour une insulte. Maintenant, ce sont des étiquettes et tout savant (comme vous dites) qui se respecte a tout droit de s'intéresser à d'autres énigmes et Poincaré ne s'en privait pas, comme ne s'en privait pas Feynman, et encore aujourd'hui, Alain Connes. C'est la différence entre ces esprits, libres et lucides et les biologistes actuels, qu'on prend pour des scientifiques alors qu'ils ne sont que des ingénieurs, tout au plus.

  • Quand au hasard, on a déjà discuté là dessus, mais la phrase de Poincaré veut tout dire si on la creuse vraiment au lieu d'en voir le simple aspect "moralisateur" si je puis dire: Ce que Poincaré souligne, c'est la relativité de l'Univers - en fait le fait que tout est informations. Pour nous, "êtres intermédiaires", le hasard est une notion nécessaire, (comme le temps), ce n'est pas une notion à éliminer.

    Faites attention avec la biologie, Lapin, c'est une science très terre à terre, relativement jeune et qui n'est donc qu'au niveau des spéculations qui ne mènent à rien. La phrase de Poincaré doit être vue au niveau de la physique et des mathématiques, et c'est là qu'elle prend tout son sens.

  • (C'est la mesure de notre ignorance, l'être humain étant un être subjectif (il n'est pas à la portée de l'absolu, c'est un être intermédiaire), cette ignorance ne peut être éliminée)

  • Non, la phrase de Poincaré veut dire qu'il n'y a pas de hasard, il n'y a que des ignorants.
    Un néo-darwinien peut se satisfaire du hasard, pas un esprit scientifique comme Lamarck, qui, vous avez raison de le souligner, est le père de la science biologique (un père à la fois bafoué et plagié par Darwin).

  • C'est ce que je dis aussi, simplement j'ajoute et Poincaré serait d'accord avec moi (et vous aussi), que l'ignorance, on ne peut jamais l'éliminer complètement. C'est quelque chose d'assez compréhensible en physique, étant donné que la physique (et la science en général) ne permet pas de dire ce qu'est la Nature, mais simplement ce qu'on peut dire d'elle, de corréler des informations.

    La théorie de l'évolution des espèces, vous remarquerez que je m'y avance jamais trop parce que j'avoue ne pas être informé dans le domaine, mais je pense comme vous que c'est un produit d'une certaine décadence dans la Science, qui est celle de privilégier le merveilleux au rationnel. C'est une plaie et ça va partout, et la physique est touchée par cette décadence à un haut niveau, comme le prouve les délires sur la théorie des cordes (on vivrait dans un univers à 10 dimensions minimum, à un niveau plus fondamental que les quarks il y aurait des espèces de cordes vibrantes, enfin bref, je vous laisse juger, et cette théorie (complètement irréfutable sur le plan de l'expérience car on peut tout simplement pas la tester, elle est absurde! Comment pouvez vous tester le fait qu'on vive dans un univers à 10 dimensions minimum, des fois 11, voir 26, ils savent même pas ces cons!), la grande majorité des physiciens se prosternent devant elle, et c'est devenue une espèce d'Inquisition dans la communauté scientifique, à savoir que si vous voulez avoir un certain écho dans le domaine des recherches sur les théories du tout, ils vous fait être "cordiste", c'est presque un impératif!). Heureusement, la physique contient encore une bonne poignée d'esprits rationnels et anti-cordistes, et cette "anti-communauté" prendra certainement à la longue le pas sur l'ancienne.

    Maintenant, la théorie de l'évolution des espèces et cette nouvelle science qu'elle inaugure, personnellement, je ne pense pas qu'elle est atteinte par cette plaie, je pense que c' en est un produit, à savoir que c'est une science complètement fictive, et que les types qui y bossent sont bien plus au niveau des ingénieurs qu'au niveau des scientifiques, à savoir qu'ils ne font pas réfléchir leurs têtes, mais la batterie de machines électroniques ou autres qu'ils ont. Si l'on veut véritablement rétablir le sérieux dans les recherches scientifiques, comme vous semblez le vouloir, il ne faut pas lutter à l'intérieur des thèses comme l'évolutionnisme ou le créationnisme, il faut lutter tout simplement contre tout ce système idéologique, évolutionnisme comme créationnisme, à savoir qu'il faut nier le statut de science à ces fantasmagories, et lui donner le statut juste, celui d'ingénierie.

    Enfin moi ce que j'en dis...

  • Vous connaissez TRIZ Spendius ? Je serais curieuse de savoir ce que vous en faites, entre vos catégories science/ingénierie, math/physique/géométrie etc.

  • Euh non. Mais en même temps je suis pas très calé épistémologie (car j'imagine que c'est un truc d'épistémologie non?), si c'est un truc de Popper, contez pas sur moi, j'ai jamais pu le blairer. L'épistémologie popperienne, c'est la caricature de la logique.

  • Pas du tout, regardez dans wikipedia, ça devrait vous intéresser, au moins cinq minutes. J'en connais de pas stupides que ça passionne.

  • Pour Hegel et Marx, précisément, la réalité excède la description théorique. D'où leur méthode dialectique qui consiste à avancer pas à pas. Ce que Marx veut, c'est retrouver les conditions pour que la science, les arts et la politique puissent s'épanouir de nouveau. Car cette évolution que vous voyez dans l'approche scientifique, Spendius, qui aboutit à Popper, ultime crétin qui privilégie la méthode sur le résultat (comme Stephen Gould) (Cinquante ans de recherches génétiques sur le cancer aux Etats-Unis alors que l'épidémie est manifestement due à des facteurs environnementaux), on peut voir la même en littérature et, surtout, en peinture.

  • "la réalité excède la description théorique"

    En effet, il n'empêche qu'on ne peut que se tenir à la description théorique pour comprendre la réalité, le but étant de rendre cette description théorique la plus précise possible. (Pour info, Richard Feynman est un des pères de la théorie de physique la plus précise de tout les temps, l'électrodynamique quantique)

  • Le marxisme se présente à la fois comme LA pensée critique la plus élevée et comme une pensée incomplète.

    Déjà Hegel avant Marx avait signé l'arrêt de mort de la métaphysique platonicienne poussée par Kant à son point d'absurdité : ce que Nitche appelle la "mort de Dieu", et qu'il attribue au christianisme, n'est en fait que la mort de la science occidentale fondée sur la dialectique et l'observation.
    En sciences physiques, il y a sûrement aussi une façon de voir les choses par le petit bout de la lorgnette.

  • Non, le marxisme est une pensée critique, ce n'est donc pas une théorie économique. Elle ne fonde pas, elle détruit, d'ou qu'elle nécessite une "révolution" car les marxistes actuels comme vous ne voient pas à quel point le monde que le marxisme critique n'est plus et donc à quel point le marxisme est dépassé. Il faut une science qui fonde, et ça, c'est le rôle, plus sérieux, des économistes capitalistes dont la lecture vous manque cruellement. De même, vous êtes encore marxiste et donc anti-capitaliste alors que Marx disait bien que les sociétés basées sur un antagonisme de classe qui finissent par disparaitre...et la société capitaliste actuelle n'est plus basée sur un antagonisme de classe.

    "En sciences physiques, il y a sûrement aussi une façon de voir les choses par le petit bout de la lorgnette."

    Qu'est-ce que vous entendez par là? Je vous dit que Feynman a amené la Science à une "puissance" jamais atteinte auparavant, je vous parle pas de politique. Précisez-vous, je ne comprends pas ce que vous voulez dire.

  • Marx est le premier à dire que l'antagonisme de classes a disparu en France. Il date cette disparition de l'élection de Napoléon III en 1851. A la réalité des classes sociales succède le sentiment d'appartenance à une classe sociale, c'est-à-dire une fiction. La France rurale qui a porté Napoléon III au pouvoir par le suffrage universel, contre le cours de l'histoire n'obtiendra pas de Napoléon III une politique conforme à ses attentes car la France rurale n'a plus de pouvoir réel.
    De même on peut penser que l'électorat de Sarkozy n'obtiendra pas une politique conforme à ses attentes, car le pouvoir réel l'électorat de Sarkozy n'en a pas. Sarkozy est donc condamné au coup d'Etat comme Napoléon III, à une nouvelle ruse, ou à rejoindre les oubliettes de l'histoire ; j'opte pour la troisième solution.

    Quand je vous dis que Marx a anticipé la division du travail à l'échelle mondiale, vous ne voulez pas me croire ! Il n'y a plus ou presque plus en France de prolétariat. Les Chinois sont nos nouveaux esclaves… privés de conscience politique pour l'instant.

  • -L'antagonisme des classes est toujours là dans l'analyse marxiste, Marx dit seulement qu'il est caché.

    -Je ne nie pas que Marx a prédis la division du travail à l'échelle mondiale - par contre, je ne vois pas en quoi cette division du travail a quelque chose de révoltant. Sauf si vous considérez que le travail est le propre de l'homme...moi je pense que c'est une activité secondaire de l'individu, donc, pourquoi ne pas réduire cette activité au maximum? D'ailleurs, Marx n'est pas contre l'idée de division du travail, il est contre l'idée de division du travail provoqué par la concurrence et le marché libre. Il ne comprend pas que le marché libre permet de réaliser l'utilité commune plus que n'importe quelle illusion de collectivité, ce genre d'illusions étant la marque de l'État...

    -Selon vous, c'est des chinois que va partir la révolution?

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