L'astuce de l’inconscient abolit l’examen de conscience.
Cette trouvaille s’adapte merveilleusement bien à la justice bourgeoisie qui juge Hitler, Staline, Ben Laden, Bush, Saddam Hussein, Le Pen, Jérôme Kerviel - tous coupables, pour mieux s’ôter tout remord ; la “fin de l’histoire” : un fusible bien pratique pour faire la nuit sur des contradictions trop voyantes ; la fin de l’histoire et le début du cinoche.
La démocratie est totalement irresponsable de tout crime, passé, présent et à venir… Qu'on se le dise ! Et si quelque génocide impromptu vient quand même éclabousser le beau système de défense immaculé, il reste toujours le pape pour porter le chapeau, qui n'est pas à une repentance près.
Ouf, Lazare Ponticelli est mort ! La guerre de 1914-18, le “prénazisme”, n’était pas une notion facile à expliquer à la télé, à l’école, sauf à dire que nos arrière grands-parents n’étaient encore que des primates sans l’internet, ne soupçonnant même pas la bionique future ni la littérature post-moderne, les blogues, Wikipédia, prêts à se mettre sur la gueule pour des détails sans importance. Surtout Pétain.
Lazare, brave chaînon manquant médaillé : tu vas nous manquer !
Et comme il n’est pas question de refiler un poilu à chaque classe de primaire - les poils c’est cra-cra - eh bien zappons plutôt.
Commentaires
Bien bonne !
Mais plus sérieusement, comment comprendre aujourd'hui les causes et les raisons de se battre de la guerre de 14 ?
Je me suis souvent posé cette question. Et j'ai vu un reportage sur Lazare Ponticelli (un homme hors du commun) qui disait ne toujours pas savoir pourquoi cette guerre a eu lieu.
Que s'est-il donc passé pour que des hommes aillent se faire tuer par millions (ils devaient bien savoir pourquoi) et que un siècle plus tard nous ne pouvons pas le comprendre, même ceux qui y ont participé ne comprennent plus ?
C'est pour des raisons d'accroissement du capital.
Exact. Qu'est-ce qui vous arrive, Spendius, voilà que vous vous mettez à raisonner à l'endroit ?
De fait Marx a expliqué que le nationalisme allemand de Bismarck, et celui de Napoléon III trouve sa cause dans le capitalisme industriel.
La guerre de 1939-45 à cet égard est encore plus typique puisque les nations belligérantes ont été comme inexorablement poussées à entrer en conflit (seul Mussolini, jusqu'au dernier moment, à tenté d'empêcher le conflit) ; c'est conforme à la synthèse de Marx selon laquelle les capitalistes eux-mêmes subissent l'oppression du capital.
S'il est difficile de détailler ici les causes économiques de la guerre civile de 1914-18, il faut comprendre que de même qu'en 1789 le conflit éclate pour des raisons matérielles et non idéologiques.
La propagande libérale fait en sorte de mettre en avant les causes idéologiques, l'idéal des révolutionnaires de 1789, pour dissimuler les véritables mobiles qui ne sont guère reluisants, alors que c'est un fait historique que les révolutionnaires idéalistes, fanatiques, Robespierre et ses acolytes, ont été poussés en touche très rapidement et que la bourgeoisie a récupéré le pouvoir qu'elle convoitait depuis des lustres.
En ce qui concerne la guerre de 1914-18, la propagande reste assez énigmatique étant donné qu'Hitler est un bien meilleur client pour fonder une histoire manichéenne facile à véhiculer par la propagande.
Le premier devoir d'un révolutionnaire aujourd'hui est de connaître l'histoire, de déchirer le voile de la propagande.