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Du Génocide arménien

On ne peut pas reprocher au pouvoir turc de s'abstenir de repentances aussi burlesques que celles de l'Eglise catholique romaine.

J'entends par "burlesque" le fait que cette Eglise se repent volontiers de péchés commis par le passé, notamment d'avoir cédé à la bénédiction d'"armées chrétiennes", piétinant ainsi sans vergogne le pacifisme absolu du nouveau testament (pour avoir voulu défendre le Christ lui-même à l'arme blanche, l'apôtre Pierre fut blâmé), tout en s'abstenant de critiquer la théologie et les théologiens scandaleux qui ont préparé les esprits au dévoiement de la parole divine. Ainsi le sinistre Bernard de Clairvaux, est encore cité parfois à l'appui de la doctrine catholique officielle.

On peut même pousser la critique plus loin ; la complicité actuelle des milieux d'affaire français (F. Fillon, A. Juppé et BHL en tête) avec l'Allemagne rend cette critique utile, de même que la présidence de l'institution européenne par de soi-disant chrétiens, alors que cet organisme s'avère parfaitement étranger au message chrétien, et qu'il a pour effet le plus manifeste de consolider des dictatures - telle que la République populaire de Chine, nation contrainte d'investir en Europe afin de stabiliser le pacte économique mondial.

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En effet K. Marx démontre que l'anthropologie médiévale chrétienne est une source d'inspiration majeure de la philosophie républicaine allemande nazie (G.W.F. Hegel notamment, dont l'édifice juridique a presque de quoi faire pâlir de jalousie un scribe de l'Egypte antique, puisque Hegel invente même l'idée de progrès juridique, quand la sophistication du droit est un indice de délitement ou de pourrissement politique. A la thèse religieuse hégélienne d'un progrès historique accordé avec la morale, Marx oppose une critique historique qui déchire le voile de la religion et de l'éthique républicaine.

Pour être plus clair, l'hégélianisme consiste à adapter la formule de l'Eglise romaine à la nouvelle religion républicaine. L'habillage juridique républicain est analogue à l'habillage catholique romain ; leurs mysticismes sont de la même nature, bien qu'ils sont justifiés en réaction l'un contre l'autre, afin, pour le premier, d'apparaître chrétien, bien que le droit soit exclu de la parole évangéllique ; et pour le second d'apparaître "moderne", bien que la science et l'art républicains, profondément dévots et animistes, remontent à l'antiquité égyptienne. Au service de la vérité, Marx a le mérite de découvrir cette imposture, et de ramener à la lettre et à l'esprit de l'évangile, les plus dissuasifs d'accorder une quelconque signification spirituelle à l'ordre moral temporel. Marx tend la main à Shakespeare-Bacon,  à travers trois siècles de brouillards religieux.

La formule du millénarisme hitlérien est un produit dérivé de l'hégélianisme. On retrouve bien chez Hitler cette tartufferie typiquement socialiste ou républicaine, qui consiste à feindre de croire qu'il est possible de rendre le commerce "moral" ou "équitable". Mentalité persistante aussi dans la dure caboche de J. Ratzinger. Extra-lucide sur le "commerce", à commencer par les relations sentimentales, que le totalitarisme mercantile exploite au maximum, Shakespeare illustre d'une manière qui confond tous les clergés, que le commerce ne fait que traduire la faiblesse humaine la plus intime, et que rien de pur, de spirituel ou d'éternel ne peut être fondé sur cette faille. Que le récit de la Genèse en dissuade. Que le combat du Christ contre les pharisiens est justifié parce que ceux-ci ont saboté la loi surnaturelle de Moïse. Les personnes morales ou sentimentales, qui brandissent leur faiblesse comme un étendard, sont vouées aux illusions, à commencer par la principale : la mort, véritable tour de prestidigitation de la civilisation ou de la société. L'inaltérable dureté chrétienne de Shakespeare, qui confère l'humanisme jusqu'à la littérature athée tardive de Céline, tient à ce que, seul ou presque dans l'Occident empuanti de relents macabres, il continue de défier la mort à la suite de son frère Jésus et des apôtres. Hamlet est le surhomme chrétien au sens opposé voulu par Nitche du super-flic ou du super-président d'une humanité mathématiquement unie comme les fourmis, traquée par son propre instinct, engagée ainsi dans un processus de folie meurtrière, aspergé d'eau bénite par un clergé d'enfoirés.

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- De quoi la société civile turque s'inquiète-t-elle, au juste ? Se repentir de Hitler et du nazisme a-t-il empêché la société civile allemande de prolonger une idéologie entièrement appuyée sur l'économie et le droit ? Un droit qui n'a pas de puissance au-delà d'entériner les états successifs de la propriété, de sorte qu'une économie de plus en plus pornographique et bestiale donnera nécessairement cette coloration au code civil, apologie du cannibalisme sous couvert de le dénoncer. Il est parfaitement vérifiable ce jugement porté par une Anglaise de la nature pornographique du régime nazi, PARCE QUE LA SCIENCE JURIDIQUE TRAVAILLE SOURNOISEMENT A POSER L'EQUATION DE LA LIBERTE ET DU DESIR HUMAIN ; en effet, si la promotion de la justice était l'affaire du droit, les publicitaires devraient être les premiers à être jetés en prison, et non les victimes de la publicité, rendus furieux par ses stimuli, frustrés jusqu'à revenir au procédé de la concurrence primaire, reconnaissable dans les moeurs de l'élite républicaine, bien qu'elle porte des gants de velours.

La concurrence, que les chiens libéraux cherchent à faire passer pour un mouvement libre, justifie tous les crimes humains les plus odieux. Déjà Homère, plusieurs siècles avant Jésus-Christ la stigmatise en la plaçant au centre de la guerre. La vermine libérale est si nuisible qu'elle fait même paraître les nazis honnêtes ou civilisés aux yeux de certains ressortissants des Etats-Unis.

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