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Christianisme et islam

Le rapprochement de l'islam et du christianisme sous la bannière d'un syncrétisme confortable est aussi néfaste que la théorie du choc des cultures, prônée par des imbéciles qui ignorent que la culture est un principe essentiellement païen, qui piétine la spiritualité chrétienne aussi bien que juive. En outre, quel savant se rangera du côté de la culture, sachant son caractère religieux et la fonction d'asservissement des masses par leurs élites à l'aide de la culture.

Le christianisme de K. Marx est même reconnaissable à ce qu'il se situe délibérément à l'extérieur de la culture. Comme le reconnaît Lénine, dès lors que le communisme est retombé au niveau de la culture prolétarienne, il perd tout le sens émancipateur et libérateur voulu par Marx, pour se situer au niveau de la morale catholique désuète et perméable à un élitisme aussi pervers que la monarchie de droit divin.

La manière dont l'éthique moderne divinise le peuple au lieu du monarque, procédé totalement étranger au marxisme, s'avère même plus dangereux que l'ancien régime théocratique. "L'anthropothéocratie" est la clef des charniers ou du cannibalisme moderne, et elle est pratiquement synonyme de la culture ou du totalitarisme.

Quelle que soit son étiquette, chrétienne, musulmane ou laïque, l'agent culturel aujourd'hui est un tartuffe qui dissimule que la guerre est un événement culturel aussi fondateur que le coït ou le viol.

Cette vérité chrétienne ou marxiste que la propriété n'est qu'un vol déguisé, est la plus destructrice de l'artifice ou l'opium de la culture. Diaboliser l'élitisme comme fait le marxisme ou le christianisme ne revient pas à diviniser le peuple, mais à pointer du doigt la principale source du mensonge et de l'iniquité, à savoir l'élitisme ou le cléricalisme.

C'est donc le caractère moral de l'islam qui constitue un obstacle pour un chrétien ou un catholique à la reconnaissance d'un dieu universel par l'homme. Si, aux yeux du Christ, le criminel ou la femme adultère sont plus proches de dieu que le jeune homme riche et dévôt, la raison en est d'un dieu chrétien qui, contrairement à celui de la théocratie égyptienne ou romaine, ne prolonge ni ne justifie l'ordre social. Un musulman doit comprendre que si sa religion justifie un mode de propriété quelconque, elle est analogue au paganisme égyptien et sera son tombeau, comme c'est le destin des fils de la terre d'être aspirés par elle. Il n'est pas bien difficile de deviner qu'un dieu qui permet de justifier la propriété, n'est que le fruit du fanatisme d'un clergé démoniaque, puisqu'il est possible en érigeant l'homme au rang de dieu, d'aboutir au même fanatisme religieux.

Débordant même les limites temporelles du christianisme, on peut voir que le mépris de l'éthique est la condition "sine qua non" de la métaphysique et de l'expérience de dieu. L'infâmie des chiens libéraux ou de la racaille démocrate-chrétienne est telle qu'elle consiste à couper l'homme de la métaphysique, afin de mieux l'exploiter. C'est la recette de base du totalitarisme. Si le chrétien Samuel Johnson voit dans le libéralisme l'oeuvre du diable, c'est pour la raison que le libéralisme est une culture de vie qui abolit le péché originel.

 

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