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J.0. de Londres

Pourquoi les (gentils) organisateurs des jeux de Londres n'ont-ils pas érigé l'Amour discipline olympique ? La Bible ne dit-elle pas que l'Amour est le plus vieux sport du monde ? Et Shakespeare que tous les autres sports en dérivent ? J'imagine que c'est encore pour priver les Français de chances de briller à ces jeux...

Plus grave : quel avenir le commerce a-t-il, sans les trésors d'imagination du Shylock britannique ? Quel avenir, l'Avenir tout court a-t-il ? Je croyais que les J.O. étaient fait pour ramener la confiance dans les ménages. Ils devront se contenter du judo, flirt homosexuel peu productif.

On peut rapporter chaque compétiteur des jeux modernes à un animal. N'y a-t-il pas un judoka qui s'appelle Teddy ? La nature ne laisse rien au hasard, même si Machine se demandera parfois toute sa vie pourquoi sa route a croisée celle de Machin, sans jamais avoir de réponse valable, faute d'instruction suffisante. On mettra les loups de côté pour d'autres compétitions plus carnassières, sous la férule de maître renard, qui figure de ce côté-ci de la Manche le niveau d'éthique de l'Anglais.

L'Amour, ah, ne croyez pas que l'amour soit une discipline moins risquée que la boxe. Le nombre de types au tapis s'explique parfaitement. Les femmes sont les reines de l'esquive, et c'est ce qui compte avant tout pour faire carrière dans le noble art. Le jour du mariage, c'est toujours le marié qui est la cible des quolibets des titis parisiens, pas la mariée, qui a toujours l'air triomphant d'Hélène de Troie avant la catastrophe, tenant son connaud par la bride.

Le jeu de l'amour et du hasard offre plus de variété que celui du saut à la perche. Le vieillard dont la jeune fille partage le lit, en dépit de son état physique, doit s'imaginer qu'elle l'aime pour son esprit, et non pour ses gènes. Il multiplie les grimaces et les saillies verbales, ou se fait protecteur avec celles qui sont en manque de pure affection paternelle. La troisième marche du podium est pour l'amant - tous les vieillards ne sont pas idiots et certains savent les limites du hasard. En réalité, les femmes se fient plus à l'âme qu'au physique, surtout lorsqu'elle se piquent de réfléchir ; mais l'âme n'est pas moins génétique que le physique, et le vieillard devra s'efforcer de lisser la sienne autant qu'il peut s'il veut conserver sa place sur la plus haute marche. La voix, qui est l'écho de l'âme : rauque, de préférence. Bon, mais je sais que les histoires de couple n'intéressent que les curés, et tous les professionnels qui, sous couvert de prêter assistance à la société, lui pompent le sang. Ainsi des jeux olympiques.

"Le malheur de l'homme vient de ce qu'il ne peut rester seul." dit La Bruyère. Autrement dit, l'homme ne s'aime pas assez, et il requiert toujours quelqu'un à ses côtés pour lui prodiguer des compliments et des encouragements. La salope qui dénigre l'homme sans arrêt, dès la naissance, c'est la société, ces Jeux Olympiques immondes, avec leurs slogans nitchéens pour débiles mentaux, qui font passer pour des surhommes enviables tous ces lèche-bottes et leurs entraîneurs allemands au bord de la cirrhose. 

 

 

 

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