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Marx et la prostitution

Marx n'est pas assez naïf pour prendre position "pour" ou "contre" la prostitution, c'est-à-dire pour participer à une polémique typiquement bourgeoise ou républicaine, qui a pour effet, ou but, une triple occultation : 1/L'idéalisation de la sexualité ; 2/L'idéalisation du travail ; 3/L'idéalisation du droit.

- La sexualité est un enjeu crucial sur le plan social, y compris sur le plan de la barbarie sociale que la sociologie négationniste met à part de l'évolution sociale de façon totalement artificielle. L'idéalisation de la sexualité et du travail est nécessaire au commerce comme à l'industrie.

- Comment le droit pourrait-il mettre un terme aux fléaux que les populations pauvres subissent, dont la prostitution n'est qu'un volet, quand le droit est au contraire fait pour justifier les inégalités et les consolider ?

Le débat sur la prostitution entre ligues de vertu, dont chacun devine qu'il ne changera rien au commerce de la chair humaine, ni à l'activité économique fondée sur la concurrence, est exemplaire de la mentalité féminine religieuse, qui décrète sans jamais le prouver que la société peut-être perfectionnée, quand bien même sa bestialité n'a jamais été aussi flagrante au plan de la sexualité, au plan du travail, et au plan du droit. On peut mieux dire en étant marxiste que l'économie dite tertiaire ou de service est en réalité une économie pornographique, qu'il s'agisse de vendre sa chair, ou également son âme. Nous sommes bien d'accord avec les prostituées : leur service social en vaut bien d'autres, plus subtils mais non moins aliénants : seulement le reconnaître pour la République française reviendrait à l'aveu qu'elle n'est qu'un lupanar, bien loin des leçons d'humanisme et de démocratie que ses journalistes distribuent à tour de bras. 

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