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jacques pradel

  • Dreyfus l'a dit

    Entendu sur "Radio-Sarko n°1", dans une émission de Jacques Pradel (reconnu andouille d'utilité publique AAA) :

    "Il s'en est fallu de peu que l'abolition de la peine de mort ne soit décidée par un autre ministre que Robert Badinder." Pauline Dreyfus ; ça me conforte, vu que j'ai toujours trouvé que Badinder a une gueule de coïncidence et pas plus.

    L'abolition de la peine de mort, par Badinter ou un autre, marque surtout un progrès du pharisaïsme capitaliste plutôt que de l'humanisme. Sans quoi une bonne dizaine de détenus n'auraient pas pétitionné il y a deux ou trois ans pour réclamer l'application de la peine capitale, semblant indiquer leur préférence pour une amélioration des conditions de détention d'abord, et une abolition de la peine de mort ensuite seulement.

    C'est agaçant que l'on cite Beccaria en exemple à chaque fois dans ce genre d'émission à thème carcéral, plus encore que Badinter, car s'il y a bien un crétin exemplaire du byzantinisme juridique, c'est Beccaria, dont l'utopie carcérale est d'un totalitarisme à faire pâlir Hitler de jalousie, puisqu'il s'agit de faire travailler les prisonniers pour leur rachat ("Arbeit macht frei"), tout en les obligeant à se surveiller les uns des autres, ce qui est une version améliorée du système du kapo, le tout dans des conditions d'hygiènes irréprochables (si le nazisme n'est pas hygiénique...). Système de Beccaria dont on devine facilement qu'il entraînerait ses cobayes dans une folie plus grande encore que celle qui les a conduits en taule.

    Le mieux qu'on puisse faire pour améliorer le système carcéral, c'est d'y jeter un maximum d'escrocs capitalistes en cols blancs, politiciens, banquiers véreux, etc., afin qu'ils en sortent révoltés et qu'à l'aide de leurs réseaux de relation ils puissent ainsi apporter quelque remède à un système qui déshonore le plus haut degré de civilisation démocratique et scientifique jamais atteint (je veux parler du nôtre).

    Aussi un truc qui tire l'opinion publique et la justice vers le bas, c'est le jargon pyschologique. Comme il n'est plus très bien vu pour les familles des victimes de crier vengeance à l'entrée et à la sortie des tribunaux, on préfère dire que les familles ont besoin de "faire leur deuil" et de "comprendre" le mobile des criminels ?? Sachant que ceux qui pardonnent carrément, comme ça arrive parfois, semblent ne pas avoir une démarche citoyenne tout à fait convenable. Au bout d'un moment les personnes qu'on oblige à "comprendre" ou à "faire leur deuil" pour des motifs hypocrites ont par-dessus le marché l'impression que l'on se fout de leur gueule. Incontestablement c'est le cas lorsque leur détresse est exploitée dans des émissions de radio ou de télé putassières.