Le Tour de France est la métaphore parfaite du capitalisme. Elle illustre aussi la position morale de la société civile française vis-à-vis du capitalisme, son don-quichottisme.
Des autorités ecclésiastiques, on pourrait attendre un jugement moral, mais les barbarins qui la composent s'avèrent incapables d'autre chose que de prêchi-prêchas laïcs scandaleux.
Et Besancenot, l'"anticapitaliste", qu'est-ce qu'il attend ? Il a peur de froisser Drucker ? Les coureurs cyclistes ne sont-ils pas des forçats de la route, pauvres crétins exploités pour vanter les mérites de quelque banque ou autre association de malfaiteurs ?
N'est-ce pas l'occasion de signaler que la tricherie et le mensonge sous-tendent le capitalisme ?
Les médias voudraient nous faire croire qu'ils ignoraient, au départ du Tour de France, que les prétendants à la victoire finale carburaient à l'eau claire. Il va de soi que la paire de guibolles qui n'a aucune chance de bien figurer au classement général ne va pas se beurrer la gueule à l'EPO, rien que pour le plaisir de s'esquinter.
L'opinion courante sur le Tour de France véhiculée par les médias laïcs sponsorisés est à rapprocher de l'opinion de Claude Bébéar et Philippe Manière, "économiste pour la galerie", sur le capitalisme : sans les milliards de dollars sales blanchis par Wall Street, le monde capitaliste serait vraiment "le meilleur des mondes".
Au-delà de la méthode Coué, la crevaison.