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tour de france

  • Morale du cycliste

    Le Tour de France est la métaphore parfaite du capitalisme. Elle illustre aussi la position morale de la société civile française vis-à-vis du capitalisme, son don-quichottisme.

    Des autorités ecclésiastiques, on pourrait attendre un jugement moral, mais les barbarins qui la composent s'avèrent incapables d'autre chose que de prêchi-prêchas laïcs scandaleux.

    Et Besancenot, l'"anticapitaliste", qu'est-ce qu'il attend ? Il a peur de froisser Drucker ? Les coureurs cyclistes ne sont-ils pas des forçats de la route, pauvres crétins exploités pour vanter les mérites de quelque banque ou autre association de malfaiteurs ?

    N'est-ce pas l'occasion de signaler que la tricherie et le mensonge sous-tendent le capitalisme ?

    Les médias voudraient nous faire croire qu'ils ignoraient, au départ du Tour de France, que les prétendants à la victoire finale carburaient à l'eau claire. Il va de soi que la paire de guibolles qui n'a aucune chance de bien figurer au classement général ne va pas se beurrer la gueule à l'EPO, rien que pour le plaisir de s'esquinter.

    L'opinion courante sur le Tour de France véhiculée par les médias laïcs sponsorisés est à rapprocher de l'opinion de Claude Bébéar et Philippe Manière, "économiste pour la galerie", sur le capitalisme : sans les milliards de dollars sales blanchis par Wall Street, le monde capitaliste serait vraiment "le meilleur des mondes".

    Au-delà de la méthode Coué, la crevaison.

     

     

  • Et mon cul ?

    "Le Tour de France est propre,

    Il est blanc comme neige,

    Pas la neige qu'on sniffe, mauvaises langues !

    Il est pur,

    Lavé de tout soupçon,

    Sportif, honnête, désintéressé, moderne, technologique, hygiénique, un exemple pour la jeunesse,

    Surtout les coureurs français ! Voyez plutôt leurs performances honnêtes...

    Fini la parenthèse des petites crapules,

    Italiennes, belges ou boches,

    Qui ont sali cette noble institution... Etc. etc."

     Et mon cul c'est du poulet bio, peut-être ? Le Tour de France, s'il n'a pas grand-chose à voir avec le sport, continue d'incarner l'esprit français, celui qui consiste à refuser d'admettre que le capitalisme et la tricherie, le capitalisme et le dopage, sont indissociables.

    Le crétinisme ambigu des Français continue de fasciner le reste du monde. Qui, en-dehors de la France, après l'Allemagne nationale-socialiste, a encore le projet candide de vouloir MORALISER LE CAPITALISME ?

    Quant à moi j'ai quand même un petit plaisir à chaque tour de France, et il m'est procuré par Jean-Marie Leblanc. Chaque année on tente de faire basculer cette tête de mule du côté de la lutte antidopage, dans le genre "les cyclistes dopés sont des vilains salauds qui appartiennent au passé et il n'y a désormais plus que des pucelles en danseuse au-dessus de leurs selles...". Et chaque année la mule renâcle, fait diversion, en tout cas persiste obstinément à joindre sa voix au coeur des vierges laïques effarouchées pour chanter un refrain qui oblige, pour préserver les intérêts de la boutique "Tour de France", à cracher sur les héros du passé gavés d'amphétamines à en crever, les esclaves Vindex de la "petite reine". Un dilemme cornélien dans une tête de païen madré.

     PS : les cas suspects détectés au début du Tour 2008 ont-ils été escamotés sur ordre de Roselyne Bachelot ? Il est vrai qu'on peut la soupçonner elle aussi de prendre des hormones mâles.