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Et mon cul ?

"Le Tour de France est propre,

Il est blanc comme neige,

Pas la neige qu'on sniffe, mauvaises langues !

Il est pur,

Lavé de tout soupçon,

Sportif, honnête, désintéressé, moderne, technologique, hygiénique, un exemple pour la jeunesse,

Surtout les coureurs français ! Voyez plutôt leurs performances honnêtes...

Fini la parenthèse des petites crapules,

Italiennes, belges ou boches,

Qui ont sali cette noble institution... Etc. etc."

 Et mon cul c'est du poulet bio, peut-être ? Le Tour de France, s'il n'a pas grand-chose à voir avec le sport, continue d'incarner l'esprit français, celui qui consiste à refuser d'admettre que le capitalisme et la tricherie, le capitalisme et le dopage, sont indissociables.

Le crétinisme ambigu des Français continue de fasciner le reste du monde. Qui, en-dehors de la France, après l'Allemagne nationale-socialiste, a encore le projet candide de vouloir MORALISER LE CAPITALISME ?

Quant à moi j'ai quand même un petit plaisir à chaque tour de France, et il m'est procuré par Jean-Marie Leblanc. Chaque année on tente de faire basculer cette tête de mule du côté de la lutte antidopage, dans le genre "les cyclistes dopés sont des vilains salauds qui appartiennent au passé et il n'y a désormais plus que des pucelles en danseuse au-dessus de leurs selles...". Et chaque année la mule renâcle, fait diversion, en tout cas persiste obstinément à joindre sa voix au coeur des vierges laïques effarouchées pour chanter un refrain qui oblige, pour préserver les intérêts de la boutique "Tour de France", à cracher sur les héros du passé gavés d'amphétamines à en crever, les esclaves Vindex de la "petite reine". Un dilemme cornélien dans une tête de païen madré.

 PS : les cas suspects détectés au début du Tour 2008 ont-ils été escamotés sur ordre de Roselyne Bachelot ? Il est vrai qu'on peut la soupçonner elle aussi de prendre des hormones mâles.

 

 

Commentaires

  • C'est calme sur votre blog en cette période estivale. Vos lecteurs sont-ils partis en vacances ? Ou alors ils regardent le Tour de France à la télé. Ça en dit long sur la sociologie de votre lectorat. Je suis certain qu'un marxiste comme vous en tirera des enseignements précieux.

    Marx n'avait pas prévu le Tour de France dans sa théorie. Il a décrit toutes les formes d'aliénation possibles mais pas celle-là. La révolution mise en échec par le spectacle sportif. Les êtres humains sont des veaux.

  • "Quant à moi j'ai quand même un petit plaisir à chaque tour de France, et il m'est procuré par Jean-Marie Leblanc. Chaque année on tente de faire basculer cette tête de mule...etc"
    La précision n'étant pas ce qui étouffe le lapin, on rappelera que Jean Marie Leblanc ne dirige plus le tour de France depuis 2006.

  • "Ça en dit long sur la sociologie de votre lectorat"... Oh, le cuistre ! Oh, le fat ! Même Dieu a pris des vacances le septième jour, jeune présomptueux, affreux bobo hyperconvenu ou hyperconventionnel ou hypercon tout court ! "Les être humains sont des veaux" Oh, qu'il est pédant et précieux ridicule, ce jeune veau !

  • Vous saisissez mal l'ironie, jeune théâtreux.

  • - Il n'y a pas de rapport entre le nombre de commentaires et le nombre de visiteurs d'un blogue.
    - Bien qu'il ne soit plus directeur du Tour, Jean-Marie Leblanc continue de le commenter (sur Radio Sarko n°1).

    Etant donné que Marx avait prévu le développement du marketing, jusqu'à la transformation de l'art en marchandise par le capitalisme, on peut dire qu'il avait envisagé le Tour de France, gigantesque opération de marketing baptisée "sport".

    Seul un nombriliste démocrate-chrétien peut croire que la révolution est mise en échec par son propre avachissement et celui de ses semblables.

  • Pas plus avachi que vous, Lapin. J'espère qu'un de ces jours vous retrouverez le sens de l'humour. Les marxistes se prennent vraiment trop au sérieux, je trouve.

  • De l'état de décrépitude intellectuelle de vos amis démocrates-crétins vaguement réactionnaires, enfants abrutis du gaullisme, vous déduisez que la révolution est compromise, Sébastien. C'était donc de l'autodérision ?

  • Rassurez-vous, la révolution n'est pas compromise définitivement, parce que la liberté est un besoin de l'âme. Disons que cette idée est en sommeil pour l'instant. La faute à l'expérience du XXe siècle. Si les démocrates-crétins tiennent le haut du pavé, c'est que les révolutionnaires ont échoué.

  • L'âme du démocrate-chrétien se passe fort bien de la vérité et l'exclut même par principe. Elle préfère l'asservissement aux principes de la théocratie laïque et rendre à César le culte dû à Dieu, avec une lâcheté particulière qui fonde ses insultes et ses missiles dirigés contre l'islam.

    Au fond de la démocratie chrétienne et qui participe de son "essence", comme dirait Feuerbach, le grand docteur démocrate-chrétien, il y a même cette idée que la vérité est un péché, la science et l'art des vices.

    La démocratie chrétienne a aboli la Révélation, elle a fait du cinéma, entreprise iconoclaste, son "art", alors ne venez pas me parler des démocrates-chrétiens et de la vérité, Sébastien, sinon je vais finir par croire que vous éprouvez un plaisir particulier, comme votre amie Nadine Bovary, à vous faire transpercer par mes flèches.

  • "L'âme du démocrate-chrétien se passe fort bien de la vérité et l'exclut même par principe. "

    Ca, c'est plutôt les lapins.

    Depuis un temps fou que j'essaie de vous dire que votre déterminisme est complètement à contre-courant des avancées scientifiques actuelles, et qu'il aboutit en économie au constructivisme, comble de l'igniominie et de la malhonnêteté intellectuelle - matrice du marxisme par ailleurs.

    Vos flèches... Vous n'imaginez même pas combien l'on rit de vous, mon pauvre.
    Ne vous fiez pas aux commentaires, on est au moins tous daccord sur ça.

  • Pour faire durer le supplice vraiment longtemps, il faut passer un peu de pommade entre deux flèches. Trop de flèches, plus de pommade, je me suis sauvée. Je pensais que vous m'aviez oubliée, bonhomme. Oublier quelqu'un qui n'existe pas, ce n'est peut-être pas facile ? c'est si commode, le fantasme. Si grossier aussi. Et si pauvre !

  • Vous savez Nadine, oublier quelqu'un qui n'existe pas est très facile, en revanche on se passe difficilement du fantasme. Celui d'exister par exemple. Quelques lettres ici ou là et c'est parti; ça doit être le titre de ce billet...
    Se sauver, quelle étrange expression en l'occurrence!

  • Lapinos a en commun avec le fantasme qu'il est sinon obsédant (ce qui va de soi), ingérable (ce qui nous force à gérer l'impossible). X., vous n'êtes suffisant mais nécessaire. Si nombreux ceux qui nous suffisent — par la force des choses — et ne nous sont nécessaires.

  • C'était pas lapin?
    Je vous pige plus les mecs...

    (Comment allez-vous Fodio!?)

  • (UN lapin, sorry...malgré le titre du blog, il est loin d'être le dernier, il faut le déterminant indéfini!)

  • Ici, vous vous confondez peu ou prou avec Sébastien, Nadine, vous exprimez les mêmes idées que lui. Alors que dans la réalité il en va autrement, vous valez mieux que vos préjugés gaullistes ou démocrates-chrétiens.

    Lorsque Drieu La Rochelle, qui voulait être peintre, dit qu'il se souvient du corps de toutes les femmes qu'il a embrassé, à ça je reconnais un écrivain catholique. Son tort est de vouloir être Watteau, au lieu d'un peintre sans style comme Raphaël.

  • C'est une erreur d'accord du participe (embrassé) ou serait-ce qu'un écrivain catholique, même quand il change de femme, embrasse toujours le même, seul, unique, corps ? pas difficile de s'en souvenir en ce cas ! Par ailleurs, avez-vous vu ses tableaux ou les références à Watteau et Raphaël sont-elles métaphoriques ?

    Mes préjugés, ça fait longtemps que je vous les épargnais pourtant. Je vous ai vraiment traumatisé, ou alors vous faites votre Proust et les noms "Nadine" et "Sébastien" évoquent des sortes de figures de votre petite pantomime, comme Swann et consorts sont les petites marionnettes de la Recherche, ou comme Nucingen, Vautrin, Goriot celles de la Comédie humaine.

    Saperlotte, j'ai encore écrit Proust (oulala ça fait deux fois) je vais devoir me taper trente pompes claquées ou bien ?

    Je vous avais déjà dit ne pas savoir lire les critiques (je me répète mais comme ce n'est pas un préjugé gaulliste, vous pourriez l'avoir oublié), eh bien je n'ai pas pu éviter la 4e de couverture de l'édition GF du Père Goriot, qui consiste en une citation d'Albert Thibaudet - il doit être connu je suppose. Je vous la copie si vous le voulez bien :
    " "Quand j'ai été père, dit Goriot, j'ai compris Dieu." Voilà un mot extraordinaire qui nous met aux sources de la création balzacienne. La présence de Dieu, le consentement à Dieu sont aussi évidents, aussi nécessaires, aussi absolus dans l'oeuvre de Balzac, pleine comme un jour de la création, que l'absence, l'inexistence de Dieu dans l'oeuvre de Proust, procès-verbal d'un monde qui se détruit." Vous lui pardonnerez son style affreux, bien d'un critique (gaulliste ?) et vous m'expliquerez en quoi Proust n'est pas le procès-verbal dont il parle, ou s'il l'est, pourquoi est-ce un péché que de se donner la peine de le lire et de signer avec lui au bas dudit procès-verbal ? Parce qu'il est interdit de se résigner ? parce que je devrais faire la révolution le couteau entre les dents ? Vous qui n'avez que la réalité, la vérité à la bouche, est-il des vérités mauvaises à dire et des réalités insoutenables à regarder ?

    Ca m'énerve, je n'ai pas mis les pieds ici pendant si longtemps, ça me ferait de la peine que vous vous refâchiez à propos de cet écrivain qui n'est pas du tout mon favori, mais que voulez-vous, ce truc sur Proust et Balzac je l'ai lu aujourd'hui, fallait bien que je vous en parle, c'est comme qui dirait un signe, non ?

  • Bien sûr Drieu se souvient de chacune des femmes qu'il a aimées.
    Plutôt que de métaphore il s'agit de métamorphose : Drieu aurait voulu être peintre.
    Le protestantisme (qui a tout pour plaire aux femmes qui ont moralisé le catholicisme au cours du XIXe siècle) est tourné vers la musique.
    La petite phrase de la sonate de Proust qui revient sans cesse, il faut l'entendre comme le rire sardonique du diable.
    Personnellement j'ai appris à me méfier d'un clerc qui chante juste ou passionné de musique : en général ils n'ont pas le sens du surnaturel.

    Autrement dit, Baudelaire est satanique dans la mesure où c'est un poète, et il est chrétien dans la mesure où il fait de la poésie en prose.
    Vous comprenez qu'il y a pire que l'inexistence de Dieu banalement constatée par Thibaudet, il y a la présence de Satan, le Séducteur. La manière dont Proust assassine Balzac en paraissant l'aimer est particulièrement habile (sollers).

    Si vous vous décidez à être attentive aux signes, vous remarquerez à quel point le gaullisme est grotesque, de la tête aux pieds.

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