Fait très chaud aujourd’hui. Comme hier. À Paris, ça devient vite désagréable. Le bon côté, c’est que les filles en tirent prétexte pour exposer certains détails de leur anatomie qu’elles dissimulent le reste du temps. Ça m’oblige à rester concentré pour ne pas en rater une miette. Demain, il pleuvra peut-être, qui sait ? Ou je serai mort, écrasé par une voiture. Morceau choisi : cette menue blonde qui sort du métro et que j’évite au dernier moment alors que je m’enfonçai dans la bouche, dans un réflexe malheureux. Elle laisse deviner ses formes juvéniles sous un corsage de mousseline transparent. Le soleil va brûler sa peau très fine, très blanche, mais elle n’y prend pas garde. Émouvante comme une agnelle. En 2003, il était de bon ton pour les jeunes filles de se découvrir une épaule. Comme en 2002. Ça ne pouvait pas durer plus longtemps. J’ai beau plisser les yeux, j’avoue avoir du mal à discerner la tendance de cet été. Je remarque juste que même les saintes nitouches ont adopté le string désormais. Naguère, c’était l’apanage des “salopes”. Il va falloir trouver autre chose. Histoire de débander, je feuillette le dernier BHL. Récidives : logique comme titre pour un procureur. Un bouquin de deux kilos au moins, sans une once d’humour, même involontaire. En ce sens, BHL est meilleur cinéaste. J’ai perdu un peu plus de temps avec le roman vengeur de sa fille ; elle se venge de son mec (Raphaël Enthoven, philosophe-play boy) qui l’a larguée pour une autre, plus jolie, Carla Bruni (bof). A part ça, Justine révère son papa. Il faut dire que c’est une mère pour elle.