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Le Retour du Clone (triste)

Le meilleur, chez Houellebecq, ce sont ses chansons. Non, évidemment, je déconne, ce sont les titres de ses bouquins. Non, je redéconne, ce sont ses intervious. Au “Monde”, par exemple.
Moi, c’est le côté “éléphant dans un magasin de porcelaine de style bobo” qui me plaît dans “Plateforme”. Cet état d’esprit, on le retrouve parfois dans les intervious du Maître, il s'y livre débarrassé de son credo positiviste, le plus souvent ; et c’est tant mieux car j’ai l’estomac délicat.

Plein de gourmandise, comme un gosse à qui on a promis un numéro de cirque, je clique donc sur lemonde.fr, rubrique “Rencontre”…
En fait de rencontres, Josyane Savigneau pratique l’art du traquenard auquel ses yeux cruels l'ont toujours prédestinée, et quand j’aperçois sa signature, je débande… Vous n’avez jamais causé avec un python sauvage, vous ? Moi non plus, mais depuis que j’ai lu “Mowgli”, je sais que ça inhibe même les plus naturistes.
Hélas, Houellebecq se contente prudemment d’étaler sa science-fiction devant Josyane, pour la tenir à distance. Entre parenthèses, c’est pas très sympa de ronger l’os de Dantec. Je bâille.

Notez que la foi pessimisto-positiviste de Houellebecq, je la comprends. Démodée, elle a néanmoins le mérite d’être assez logique. Ça me paraît moins pervers que de croire en l’Homme, quand on ne croit pas en Dieu. C’est la Science qui détient la Vérité, martèle Michel tout doucement (j’imagine) à Josyane qui guette un faux-pas, un mot de travers, de quoi se repaître.

Je conseille d’ailleurs à mes amis athées de lire Houellebecq, s’ils veulent faire l’effort intellectuel de croire en Dieu. Ça ne marche pas à tous les coups, mais certain, devant ce scientisme éclairé au néant, en deçà du seuil d’Avogadro de ce qu'on peut gober, a demandé à se confesser sans plus attendre.

Commentaires

  • Options facultatives en dehors de la confession: Se tourner vers un psy ou vers l'agnosticisme. Option fortement recommandée: Un grand cru. Une côte de boeuf, de la fleur de sel. Se faire plaisir. Oublier tout cela.

  • Qu'est-ce qu'un psy en dehors d'une confession tarifée ?
    Sinon la côte de bœuf, comment la préparez-vous (vous commencez à m'intriguer) ?

  • Fais-moi un dessin, c'est un peu confus. S'il-te-plaît, Lapinos, dessine-moi un python !

  • A non malheureux, le psy est bien trop absorbé par l'imbroglio de ses clefs cognitives pour avoir l'outrecuidance d'exiger la juste flagellation récompensant toute confession digne de ce nom. Non vous ne pouvez décemment comparer une confession avec cet acte altruiste à 50 € le quart d'heure... Et les larmes, la douleur des genoux égratignés par la pierre, cette indescriptible parfum de bois pourri et de rideaux en décomposition...Non décemment non... Par contre Guérande et trois poivres...

  • Mana déserte hautetfort a sont grand regret. Mais il faut en tirer une leçon non?

  • erreur dans le lien logiquement c'est mieu

  • "... moins pervers que de croire en l'homme, quand on ne croit pas en Dieu..."
    M'étonnera toujours, de la part des croyants, cette méfiance, voire haine, de l'homme, pourtant créature de Dieu, si l'on croit à celui-ci... Hommes de peu de foi, ai-je envie de leur dire, chaque fois...

  • Quoi de plus logique que de faire confiance au Créateur plutôt qu'à sa créature ? Cette créature qui toujours s'émancipe à ses dépends. Relis Pinocchio, Gil (par exemple).

  • Le clone triste, c'est pas mal, mais ce n'est pas de vous, dommage.

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