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L'Impossibilité d'un il

J’ai refait ce rêve. Un p… de cauchemar, même. La “Révolution de Latex” était accomplie et j’étais presque mort.
Empêtré dans la toile d’une vierge noire, je me débattais pour tenter de lui échapper, d’échapper au sort qui guettait tous les pauvres types comme moi. Mais, sûre de son fait, la garce m’observait en ricanant. Elle soupesait même graveleusement -je me rappelle ce détail sordide- une paire de menottes, pour me faire flipper.

La vierge noire m’avait attiré dans son antre en prenant une voix câline et un air soumis, avant de m’assommer avec trois verres de calva et de m’envelopper comme une vulgaire rosette de Lyon dans un filet de pêche de son grand-père qui sentait encore la morue…
Bientôt elle allait me livrer pour toucher la prime. Puis je serais jugé. Et condamné sans appel, ça faisait pas un pli. Comme “psychopathe”. Y’avait pas trente-six chefs d’accusation différents, de toute façon : parodie de Justice dans un monde fondé sur l’Égalité des Sexes et qui ne prenait pas en compte la différence !!

Inutile de compter sur la clémence de mes Jugesses. Gavées de films d’épouvantes pleins de sida, de sodomies et de scènes de viol atroces depuis leur plus tendre enfance, elles voyaient des délinquants sexuels partout désormais.
Seuls les pédés échappaient au carnage (mais Dieu sait que je n’en étais pas un). N’empêche, ils étaient atrocement mutilés avant d’être réduits en esclavage. Plutôt crever !

J’avais bien eu vent d’une certaine Irina, dans le milieu hétéro on en parlait comme d'une sorte de super-héroïne qui faisait évader les mecs, les cachait dans les Catacombes. Elle les aidait même à se reconstruire, avec une patience infinie, les caressant longuement dans le sens du poil, leur murmurant des compliments à l’oreille, leur mitonnant des petits plats en sauce, etc.
Mais je ne croyais guère à cette fable, à l’existence même d'Irina. Bien sûr, j’avais été en contact avec elle sur MSN-Messenger une ou deux fois, mais je m’étais méfié, interdit de la rencontrer. Ça sentait le piège à plein nez, l'appât grossier…

Bientôt, une de mes ex-amantes irréligieuses allait exécuter la sentence pour qu’elle soit exemplaire ; elle me briserait les membres un par un, en commençant par le plus dur. Mon agonie serait atroce. À bout de désir, j’étoufferais lentement à ses pieds…

« SALOPE !!! », j’ai beuglé comme une mule, dans un sursaut de virilité, et j’ai flanqué un coup de coude dans la cloison.
- Ho, ho, tu peux pas faire moins de bordel, putain de ta race maudite ! Fais chier !! a répliqué la voisine que j’avais réveillée (j’habite un appartement).

J’ai dû me pencher au-dessus de la rambarde de la fenêtre du salon pour trouver un courant d’air frais. Comme je tremblais encore un peu, j’ai allumé une Caporal sans filtre. Le jour se levait et un mec en bleu sur un escabeau remplaçait l’affiche sur le panneau Decaux d’en face. J’ai plissé un peu les yeux et j’ai vu ça :

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Commentaires

  • Votre «il» ne sera jamais refuge si vous oubliez le -e de votre voisine, Lapinos.

  • C'est bon, je vois Justine que vous avez décidé avec votre amie Polyphème de m'humilier.

  • t'humilier?

  • trois verre de calva bien ça alors. Au cinquieme ou sixieme on atéri au chiotte la tete dans le dégueli des autres alors?
    Latex sida mst?
    Connasse de nos jours voyons pourquoi se méfit elle de ça? bete elle est alors!

  • Tastayany, tu vas pas me mettre une fessée quand même ?

  • Fouéttez moi

  • érotomane! pas psychopathe. le pied dans le carré! mais pas la cour carré rien a voir.

  • Comme vous y allez... Vous humilier ? Non, non, soyez assuré de ma profonde bienveillance.

  • Érotomanie, d'après le dico :
    1. Illusion délirante d'être aimé.
    2. Affection mentale caractérisée par des préoccupations sexuelles obsessionnelles.
    La première définition ne me correspond pas, je serais plutôt parano. La deuxième est trop vague et englobe environ 90% des hommes. Mettons 80% pour te laisser un espoir, Tastayany…

  • Bon, avec tout ça j'ai oublié de vous décerner le prix Polyphème du meilleur titre de note de tous les temps :
    - excellent calembour
    - merveilleuse cohérence de la contradiction (misogyne mais)
    - en prise directe avec l'actualité la plus brûlante
    - soupçon de désespoir émouvant.
    Bravo.

  • Euh... bonjour, je m'appelle Justine et je ne comprends pas les calembours.

  • Un indice : la rântréééée littéééraïre. Vos préoccupations ne sont décidément pas assez germanopratines...

  • C'est surtout que j'ai du mal à contenir le fou-rire dont vous êtes la seule et unique responsable !

  • Euh... bonjour, je m'appelle Polyphème et je ne comprends pas la source de votre hilarité (à moins que ce ne soit la clownerie naturelle que j'exhale).

  • Addenda : J'ai regardé mon courrier et je pense que j'ai compris.

  • Pourtant je m'en suis voulu, Polyphème, de céder à cette mode du calembour lacanien, aussi répandue que celle du string (sur le string, j'ai un avis plus nuancé que j'aurai peut-être l'occasion de vous faire partager un jour), il vous suffit de parcourir des blogues pour vous en rendre compte, beaucoup de blogues.
    Lacan se croyait malin mais ne faisait que disséquer à tort et à travers, piétiner la poésie des mots. N'importe quel trou du cul peut jouer à ça, balancer des grenouilles contre un mur pour voir ce qu'il en sort. Non, ce qui est fortiche c'est de redonner vie aux mots, d'en inventer (comme Céline) en refondant les anciens.

    D'ailleurs je me demande si le goût immodéré pour le calembour ne trahirait pas une forme d'aliénation mentale.

  • Quant à Justine, on aimerait lui voir plus souvent ce fourire aux lèvres qui lui va si bien !

  • C'est pas ce que vous disiez à votre copine Comtesse.

  • La feue Comtesse était certes aliénée quelque part. Contrairement à ce que vous insinuez, Mademoiselle Justine, je ne la ménageais guère de son vivant. Petite précision : nous n'avons jamais à proprement parler "copiné" ensemble, comme vous dites.

  • Mal choisie, ton affiche, Lapinos. Car c'est un fantasme misogyne, deux filles pour un seul homme, non ?

  • Fantasme, peut-être, mais ça n'a rien à voir avec la misogynie, Ève.

    Feue ? Mince alors, aurais-je un train de retard ?
    Et puisque ce n'était/est pas du copinage, qu'était/est-ce donc ?

  • Et si les hommes étaient devenus des machistes masochistes, Jus†ine, à commencer par Lapinos.

  • Dites donc, Justine, vous la connaissiez ou quoi cette Comtesse, pour me questionner de la sorte ?

  • Ève, si j'étais vous je ne la ramènerais pas autant…

  • Lapinos, envoie-moi ton mail.

  • Mon petit Monsieur, le verre de Buzet que vous m'avez offert ne vous autorise pas à me parler sur ce ton comminatoire.

    Si vous voulez me provoquer en duel pour défendre l'honneur de votre dulcinée, faites-le directement sur ce blogue !

  • Oui très bien, tes fans sont ravis.
    On épatera la galerie plus tard si tu le veux bien.
    Je réitère donc : die-nacht@laposte.net

  • J'arrive un peu en retard, mais permettez-moi de revenir sur la question des calembours. En effet, la mode des titres en calembours est désolante. Même sans parcourir la blogosphère, ouvrez n'importe quel numéro de Télérama, des Insupportibles ou du Nouvel Observateur à n'importe quelle page, et regardez le titre de n'importe quel article : c'est un calembour.
    N'empêche, le vôtre ici (soit dit sans flagornerie) est savoureux (précisément parce qu'il ratatine non pas certain auteur que je devrais me mettre à lire fissa afin de pouvoir en penser quelque chose — c'est une parenthèse —, mais bien les gargarismes sonores des frétillants de Saint-Germain).
    Bon, vous allez penser que j'ai une dent contre Saint-Germain-des-Prés. Boaf, après y avoir traîné mes guêtres estudiantines pendant deux ans, eh bien... oui.

  • Il me semble Polyphème que vous avez des lectures plus urgentes que Plateforme ou Les Particules élémentaires. CQFEP ? Houellebecq, c'est le Guy des Cars de la subversion.

  • Vous m'épargnez quelque chose, alors. Je ressortirai votre formule dans les soirées germanopratines s'il m'advient d'y repasser. En fait, j'ai déjà lu les Particules, mais j'avais 18 ans et je crois bien que je n'y ai strictement rien compris — aujourd'hui j'en ai tout oublié.
    En matière de lecture urgente : Nietzsche, Waugh, les Évangiles (mais quelle idée d'avoir acheté Harry Potter qui me nargue, maintenant !).

  • Vous avez tort de vous moquer de mes fans, Axel (à quoi sert le tréma ?), car il me semble que nous en partageons quelques-unes.
    De quoi diable voulez-vous me parler ? S'il s'agit de tenter d'éliminer le Président de la République, ça m'intéresse, dans le cas contraire, je doute que vous frappiez à la bonne porte.

  • Mazette, il ne rigole pas l'Axel quand il chasse le Lapin. On reconnaît là l'homme sérieux, pour qui la chasse est une activité noble et qui ne mérite pas que le babillage féminin ne vienne la troubler. Vous êtes fan de Dominique Venner?

  • D'Harry Potter, les Anglais (God Bless The English Writers) ont sorti une version avec une fausse couverture (Hamlet, ou je ne sais plus quoi) destinée aux adultes souhaitant le lire dans le métro sans s'exposer aux quolibets.
    Qui a dit que les Anglais n'avaient pas le sens du ridicule ?

  • "...qui ne mérite pas que le babillage féminin vienne la troubler" et non "ne vienne la troubler". Toutes mes excuses.

  • Alerte un complot contre la ripoublique vient d'être démasqué.
    Envoyez le G.I.G.N.

    C'est encore un coup de la Qaida !

  • On n'attrape pas les lapins avec du Buzet, Irina, dites-le à votre chasseur à court (d'arguments).

  • Je ne me moque pas, je vous disais que je ne venais pas là pour participer à un spectacle, mais pour vous demander quelque chose, en l'occurrence une adresse qui fonctionne !! Vous avez peur que je fourre mon mail à l'anthrax ou quoi ? Ne vous inquiétez pas, vous n'entendrez certainement plus parler de moi ensuite. Vous auriez tort de vouloir que je m'épanche en commentaires sur votre blog. Vraiment. Je souhaite que celui-ci soit le dernier. Et ok pour le ton, désolé, j'ai sûrement été inspiré par le votre en recherchant vos (fausses) adresses dans mes commentaires.
    Axël // Villiers de L'Isle-Adam.

  • Z'êtes du genre coriace, vous. Je vais faire une sieste, je reviens et je vous trouve encore là. N'importe, votre style ne me déplaît pas. Alors pourquoi gâcher un début d'estime réciproque en échangeant des considérations oiseuses par courriel ??

  • Hep les deux homos, si vous arrêtiez un peu de vous chamailler ?

  • "Votre chasseur" : le chasseur n'est pas mien.
    Quant à attraper un lapin avec du Buzet ça ne me serait effectivement jamais venu à l'esprit.

  • Vous croyez sérieusement que j'ai envie de correspondre avec vous ? Soit dit en passant je vous demandais l'adresse de votre clapier par... politesse. Ne m'obligez pas. Je vous ai dit que vous ne gagneriez pas à ce que ce petit jeu de commentaires s'éternise. Il y a des moments où la présence d'un public n'est pas du meilleur goût.
    Vous vous en foutez, n'est-ce pas ?
    Wait and see.

  • Quelqu'un de plus susceptible que moi pourrait prendre vos paroles pour des menaces. Rien ne m'oblige à entendre vos doléances. Rien ne vous obligeait à mettre les pieds ici le premier en usurpant l'identité de quelqu'un que je connais.

  • En usurpant quoi ? Axël ? K. ? d'autres ?
    Pourquoi vous en connaissiez ?
    Je comprends que vous soyez plutôt parano comme lapin, mais là vous inventez ou fantasmez complètement. Voulez-vous passer pour un martyr, victime de je ne sais quelle injustice ? Ce n'est pas bon pour le poil et ça vous irait mal.
    Effectivement, rien ne vous oblige à rien.
    Comme moi à prendre des pincettes. J'aurais, il est vrai préféré aller jouer au Maxime Brunerie avec vous mais qu'il n'y ait pas de malentendu, ma requête était malheureusement beaucoup plus terre à terre.
    Bonne continuation.

  • Dites, vous êtes en train de briser mes repères archéo-chrétiens de répartition des tares et qualités en fonction des sexes : vous frisez le crépage de chignons là... j'y perds mon latin. Si je deviens féministe, vous aurez ça sur la conscience (il y a quand même peu de risques).

  • Je ne comprends pas très bien en quoi on peut être "fier d'être misogyne". Le titre de cette communauté me semble assez stupide. Votre texte ne m'a pas tellement éclairé sur votre participation à ce "projet" un rien régressif...

  • L'abbé Reinhard, c'était pas vous, ça ? Ouais, j'avoue que je suis un peu parano. Mais avec le goût pour les facéties de VOTRE égérie, il y a de quoi. Je suis déjà tombé dans le panneau plusieurs fois, ça ne vous suffit pas ?

  • Guillaume, si vous aimez les femmes, c'est votre problème, je n'y peux rien.

  • Et c'est pour ça que vous avez peur ?
    Vous avez été maltraîté par un abbé dans votre jeunesse ? Remarquez c'est très tendance, comme d'être misogyne, misandre, misophobe, misérable (remarquez moi non plus je n'aime pas le Canada).
    Bref, au fond votre innocence me touche. Adieu donc, bloguez en paix.

  • Ouf.

  • Il me semble que l'on peut très bien ne pas être attiré sexuellement par les femmes sans devenir pour autant misogyne. Je ne comprends toujours pas.

    PS/ Oui, j'aime les femmes. Ce n'est pas un problème.

  • Vous aimez vraiment les femmes ? Pauvre vieux, comme je vous plains. À moins que les Tourangelles soient moins exceptionnelles ?

  • Ça se pourrait, en effet.

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