L'aversion instinctive des artisans et des artistes vis-à-vis de la modernité tient au fait qu'elle est très peu fiable et elle complique beaucoup l'existence.
Je veux parler de ces murs en briques ou en béton qui protègent pas de la chaleur : faut installer la climatisation qui tombe en rade une fois sur deux et les centrales nucléaires ne suffisent pas à fournir toute l'énergie que ces stupides machines pompent - on est forcés d'acheter de l'électricité à l'étranger !
La modernité, c'est bon pour les jean-foutres, les gens pas très sérieux, le genre qui se promène avec un i-pod dans l'oreille, ou pour les philosophes encore, qui s'accommodent de tout, qui bouffent à tous les râteliers pourvu qu'on les laisse jouer avec leurs mots-croisés.
La modernité elle s'use très vite aussi, et ça c'est une note d'espoir… Putain, en attendant, qu'est-ce qu'il fait laid !