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Étuvé

L'aversion instinctive des artisans et des artistes vis-à-vis de la modernité tient au fait qu'elle est très peu fiable et elle complique beaucoup l'existence.

Je veux parler de ces murs en briques ou en béton qui protègent pas de la chaleur : faut installer la climatisation qui tombe en rade une fois sur deux et les centrales nucléaires ne suffisent pas à fournir toute l'énergie que ces stupides machines pompent - on est forcés d'acheter de l'électricité à l'étranger !

La modernité, c'est bon pour les jean-foutres, les gens pas très sérieux, le genre qui se promène avec un i-pod dans l'oreille, ou pour les philosophes encore, qui s'accommodent de tout, qui bouffent à tous les râteliers pourvu qu'on les laisse jouer avec leurs mots-croisés.

La modernité elle s'use très vite aussi, et ça c'est une note d'espoir… Putain, en attendant, qu'est-ce qu'il fait laid !

Commentaires

  • Me rappelle un été où j'avais trouvé un boulot tranquille dans un musée, installé dans un couvent du XVIe siècle. Ah, la fraîcheur des murs de pierre épais d'un mètre !

  • Cluny ?

  • Et celle de ces vieux gréements ainsi que leur langoureux bercement par rapport aux postes d'équipage vibrants et étouffants de chaleur apportés par le progrès. Les dieux ne sortent pas de la machins, ils s'en enfuient.

  • C'est vrai que le boon vieux phonographe avait son charme et ce qu'il y a de bien avec la musique c'est qu'elle adoucit les moeurs.

  • Le modernisme et le progeesisme: encores des ismes dont on n'a pas mesuré tous les dangers.

  • Cher monsieur Lapinos, je ne connaissais pas votre site. Votre note sur mon livre À contre-jour(nal) a attiré mon attention. Depuis, j'ouvre au hasard votre propre contre-journal. Radicalisme percutant, hauteur de vue, justesse de ton. J'ai évoqué, je ne sais plus où, le "terrible isolement de celui que son vol porte en avant" dont parle Nietzsche. Vous titillez l'intelligence et faites monter le sourire du coeur aux lèvres. Je vous lis avec un plaisir sans mélange.
    Claire Fourier

  • Vous êtes trop aimable, Claire, hélas je n'ai pas votre talent de moraliste !
    Comme vous êtes une très belle jeune femme, je ne peux pas m'empêcher de vous embrasser. Je ne sais plus qui a dit que les jolies femmes qui ont de l'humour sont irrésistibles - sûrement pas Nietzsche.

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