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La fracture mentale

Entre l'idéologie de l'égalité, idéologie qui se veut le comble du raffinement philosophique, et la réalité sociale, plus brutale, le décalage est flagrant.

On se souvient de ce bouquin ubuesque, paru il y a un an environ, soutenant la thèse selon laquelle les noirs n’ont pas une bite plus grande que celle des blancs ou des jaunes, en moyenne, contrairement aux idées reçues. Et de l'interdiction d'en rire sur la place publique, étant donné que l'auteur de l'ouvrage était lui-même noir, ça c’est une certitude, et sans doute pas très bien pourvu, hypothèse plus personnelle. Je n'en jurerais pas, mais il est tout à fait plausible que ce théoricien de couleur ait même été invité à témoigner dans l'émission "littéraire" de Guillaume Durand.

Dans le même genre de discours en faveur d'une plus grande justice sociale, on est habitué à entendre la doctrine selon laquelle les femmes ne se satisfont pas plus des grosses bites que des petites, sexuellement parlant ; les petits zizis n'ont donc pas de mouron à se faire, au contraire, leur modestie est prise pour une marque de tact par la gent féminine.
Étant donné le désir refoulé d'une majorité de femmes occidentales de s'"accoupler" pour la vie de préférence à un homosexuel bien manucuré et bien peigné (et abstinent, si possible), il n'est pas étonnant que les nanas soient aussi nombreuses à défendre un tel parti-pris, sans réfléchir.
Sur cette question de société, l'avis des hommes n'est pas recevable, étant entendu que le plaisir féminin leur échappe encore largement et qu'il faut plusieurs minutes à un homme moyen pour retrouver un clitoris en érection dans une chatte bien épilée.

Un message publicitaire indésirable (mpi) parmi tant d’autres dans ma boîte, en provenance des États-Unis, me ramène à la réalité - ainsi formulé : « Hey, don't be the "littell guy" in the club! » On devine qu’il s’agit de fourguer un procédé quelconque pour se muscler l'"appendice à donner du plaisir aux femmes".
La fréquence de ce genre de réclames pour des produits dopants indique deux faits ; le premier, c’est l’importance du marché des produits dopants aux États-Unis. Un marché de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Mais lorsque tout le monde sera dopé, tout le monde sera à égalité, non ? C'est ça qui est pratique avec l'idée d'égalité, elle retombe toujours sur ses pieds.

La deuxième évidence c'est que le public yanki est d'une naïveté hors du commun. De cette naïveté on peut tantôt s'effrayer, tantôt se moquer. Aujourd'hui comme il fait beau et que je suis de bonne humeur, après le retrait de "facho-Chirac" de la vie politique (Et un fachiste de moins !), je choisis de m'en moquer.

Commentaires

  • "C'est ça qui est pratique avec l'idée d'égalité, elle retombe toujours sur ses pieds."

    Ô comme cela est beau et que cela est juste, mon ami Lapinos, je te félicite, je vois que tu as bien appris ton catéchisme chiraquien à la révision d'hier soir !

  • J'ai raté Chirac, hier soir, Driout. Je crains que comme tout lui plaît dans l'art japonais en dehors du suicide, hélas on n'a pas fini d'entendre ses discours administratifs. Il risque d'être plus insupportable que Giscard encore, qui sait ne pas faire la liaison entre les mots, au moins, lui.

    La première victime de l'ennui présidentiel, ça sera peut-être Nicolas Sarkozy. C'est pas moi qui vais reprocher à Chirac - tout mais pas ça -, de bander plutôt pour Ségolène que pour Sarko ou Bayrou en 2007.

  • Longue vie à la queue de Chirac donc ? Bon moi je veux bien que le viagra fasse des miracles, il y a aussi le bois bandé car tu sais que notre africain de Corrèze aime les spécialités locales.

  • Chirac va mettre l'énergie qui lui reste à faire perdre Sarkozy dans les prochaines semaines. La première chose qu'il a faite dans ce sens c'est de demander à Juppé et à Villepin de soutenir Sarko.
    Ce qu'il faudrait, c'est que Ségolène le récompense en le nommant ambassadeur spécial au Japon ou pour tout l'Extrême-Orient, Chirac n'est pas bégueule, comme ça on serait débarrassé.
    Un ex-Président gémissant sur sa condition de retraité à longueur d'intervious et de bouquins, c'est bien assez pour un petit pays comme le nôtre ! Ce que je redoute aussi, c'est qu'il ait lui aussi une fille cachée dévouée qui nous casse les couilles comme Mazarine sur les mérites de son papa adoré.

  • Avec un peu de chance, il terminera simplement à la Santé.......si seulement, il y avait une justice!

  • Les présidents se cachent pour mourir ... non rien ! je pensais à ce soap opéra australien avec le beau et équivoque Richard Chamberlain en robe pourpre ! Ah ! c'était le beau temps quand au soir de la pensée Clemenceau jardinait des roses dans sa Vendée natale et allait chasser le tigre aux Indes !

  • Des nouvelles du monde outre-parisien rien que pour vous, Lapinos : ce n'est plus du tout à la mode de tolérer les petites bites, à part chez les gamines prépubères et les ultraféministes qui, les unes comme les autres, n'en consomment de toute façon ni de grosses ni de petites. Bientôt chez vous !

  • Clemenceau n'était pas président de la République, Driout, même s'il avait beaucoup plus d'esprit que Chirac ("L'Amérique du Nord est passée de la barbarie à la décadence sans passer par la case civilisation.")

    Philograph, je suis le premier à reconnaître que l'esprit de gaudriole des Belges francophones les préserve en grande partie du systématisme français.

    (Je vous trouve bien sans-culotte, Madame…)

  • Lapinos, voyons ! Crois-tu que je sois devenu complètement gâteux ? Il a été plusieurs fois président du conseil et tout le monde l'appelait monsieur le président comme cela se faisait à l'époque !

  • Vous n'étiez quand même pas déjà né, Driout ? (Vous savez bien que ça change tout et que le Suffrage Universel nous préserve absolument d'un homme d'esprit.)

  • Je reconnais aisément que nous n'aurons plus jamais de Clemenceau et de Talleyrand aux affaires, la preuve c'est que même moi je ne me présente plus aux élections et j'ai renoncé à soutenir ta candidature !

  • Quel pessimiste vous faites, Driout ! Si on vous avait dit quand vous étiez petit qu'un jour les pédés se marieraient, vous l'auriez cru ?

  • Qu'est ce qui vous semble "sans-culotte", Lapinos? Le fait de mettre Chirac en tôle ou juger qu'il n'y a plus de justice?

  • Cher Lapinos,
    Votre discours sur la chose semble virer à l'obsession. Il me semble qu'il y avait d'autres exemples possibles et sans doute plus intéressants, plus stimulants pour l'intellect, que celui que vous avez choisi pour illustrer votre thèse.

    Nous allons finir par penser que vous êtes en manque...

  • Sans-culotte votre désir de juger Chirac et de le voir emprisonné, Madame.

    Mademoiselle, je suis navré d'avoir heurté votre sensibilité, mais cet exemple m'a paru particulièrement saillant. Et qui ne se sentirait un peu frustré en plein Carême ?

  • Lapinos, le problème, avec les appendices gargantuesques, c'est qu'ils refilent parfois des cystites.

    Point trop n'en faut.

    Parole de femelle.

  • "saillant" est effectivement l'adjectif idoine au vu de vos propos.

    Sur ce, je vous laisse, je vais lire: Pierre Michon, l'auteur vous est-il familier? Si c'est le cas, je serais ravie de connaître votre sentiment ou votre jugement, puis, si vous le souhaitez, de vous faire part du mien!

    Au plaisir de vous lire

  • (C'est l'estomac de Gargantua qui est vaste, vous avez l'esprit mal tourné, Y.)
    (Pierre Michon ne m'est pas familier du tout. Tout écrivain depuis Baudelaire qui n'est pas maudit, ou traduit en "justice", poursuivi, diffamé, calomnié, est forcément un peu suspect de n'être qu'un poète évanescent, avouez, Mademoiselle - ou un argousin de la pensée comme Sollers.)

  • Vu sous cet angle, j'imagine qu'il ne doit pas rester grand'monde ! il est très probable que mon regard sur la littérature soit moins politique que le vôtre, ce qui m'autorise à prospecter dans des territoires que vous vous interdisez probablement (pour une fois, mes propos sont dénués de toute ironie).
    Je confesse publiquement (c'est le Carême!) avoir un peu de mal avec les écrivains dit " de droite"... et pourtant, il paraîtrait que je suis très (trop?) à droite, ce qui m'amuse beaucoup.
    J'en reste là, je ne vais pas m'étendre, je ne tiens pas de journal, moi.
    Au plaisir de vous lire,

  • Combien ? Je dirais au moins une quinzaine d'auteurs francophones vivants, quand même, et puis notre religion ne nous interdit pas de converser avec les morts, Mlle.

    (Et les écrivains centristes, que pensez-vous des écrivains centristes ?)

  • Ah!! Y a-t-il encore une littérature après 1715, that's the question!

    Evidemment, si je vous dis que j'aime beaucoup Proust, vous allez encore vous gausser, et pourtant, il a écrit des pages superbes sur la jalousie (notamment). Je suis convaincue qu'on n'aime pas de la même manière avant et après avoir lu Proust (soyez gentil, ne me prêtez pas de sous-entendus graveleux, je SAIS que Proust était homosexuel, et qu'Albertine se prénommait en réalité Albert, mais nous savons bien que l'essentiel n'est pas là...)

  • Les fans de Proust sont rarement graveleux, Mlle. Mais au fait Proust n'est-il pas justement un auteur de droite ? Nostalgique de droite. Je sais bien qu'aujourd'hui dans les beaux quartiers du VIIIe arrondissement vivent des nantis qui votent à gauche, sans doute en mémoire de Picasso-le rouge qui habita le quartier, mais à l'époque de Proust ? La gauche-caviar n'avait pas encore été inventée et le mariage des homosexuels aurait bien fait rire Proust.

  • Moi je ne vote plus depuis l'Edit de Nantes, cela m'a dégoûté !

  • J'ai lu Rabelais et je crois me souvenir que tout est vaste chez Gargantua. C'est pourquoi je me sens autorisée à employer l'adjectif dérivé de ce nom dans ce cas précis. ;)

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