Mon caractère, comment dirais-je… mettons “tyrannique”, rend donc mes relations avec les “personnes du sexe” difficiles, pour ne pas dire impossibles, du moins durablement.
Pour ce qui est de l’amitié virile je m’en tire mieux, bien que la plupart de mes potes soient mariés maintenant, alors ça n’est plus tout à fait comme avant.
Reste les enfants. Je m’entends très bien avec les enfants. Ils s’accommodent très bien de la tyrannie, que dis-je, ils la réclament. Dans mon collège, les “châtiments corporels” étaient encore appliqués, et il régnait un climat tout à fait sain qu’on ne retrouve plus guère aujourd’hui où le libéralisme est partout, à gauche et à droite. Même, certains faisaient tout pour se faire rosser régulièrement ! Sans ça, ils auraient été désemparés. Je parle de garçons naturellement, les filles, elles, ne mouftaient pas. Je préfère d’ailleurs les petits garçons aux petites filles, chez qui la ruse, naissante, est perceptible, ce qui empêche un vrai rapport de confiance.
Mais ça serait une erreur d’en déduire, constatant l’évolution des sociétés et des régimes politiques, que le despotisme convient mieux aux états primitifs et la démocratie aux civilisations plus avancées. Dans le fond, on sent bien que les Français d’aujourd’hui ne demanderaient pas mieux que de se faire botter le cul par un brave dictateur plutôt que d’entendre les salamalecs de Sarkozy et de Fillon, toute cette vaseline…
Aussi était-il logique que mon frangin me demande d’apprendre à lire à ses mômes*.
Je n’ai pas pu m’empêcher de me livrer à de petites expériences, de tester différentes méthodes… On sait que, dans ce domaine aussi, en France, règne la philosophie ; deux philosophies, plus exactement : les partisans de la méthode dite "globale" et ceux de la méthode dite "syllabique" s'affrontent. Les philosophes des deux camps prétendent démontrer scientifiquement, “par a + b”, le bien-fondé de leurs techniques d’apprentissage. Je connais de ces philosophes femelles, en particulier, qui sont véritablement enragées de leur système ! Notamment, elles s’appuient sur le fonctionnement du cerveau - vaste blague, puisqu’on n’en sait à peu près rien… Ah, si, on sait vaguement que le cerveau des hommes n’est pas tout à fait organisé comme celui des femmes. Si tout ça était sérieux, le moins serait de proposer une méthode d’apprentissage de la lecture pour les filles et une méthode pour les garçons différentes.
Le résultat de mon expérience, c’est que la variable la plus variable, ce n’est pas la méthode - ni le professeur, en l’occurence -, c’est celle dont évidemment aucun ministre ne parle, c’est l’aptitude du novice. Un novice doué avec une méthode rocambolesque et un prof idiot apprendra plus vite qu’un benoît avec moi.
Au point où j’en suis de mes spéculations, je suis par conséquent fondé à dire que la philosophie est de sexe féminin.
*Mon frangin estime que la lecture relève de la sphère privée et ne souhaite donc pas laisser à l’État le soin d’apprendre à lire à ses enfants.
Commentaires
Moi aussi j'ai besoin d'apprendre à lire .. j'accepte les châtiments corporels !
Vous êtes un peu réducteur, Lapinos!
Les méthodes employées pour apprendre à lire aux enfants sont d'autant plus importantes qu'elles conditionnent la manière dont l'enfant apprendra "en général". On apprend pas à lire de la même manière à 15 ans ou à 5/6.
Ce n'est pas un problème de fonctionnement du cerveau mais bien de méthode! (Avez vous lu Elizabeth Nuytz?).
La méthose analytique (syllabique) fait fonctionner l'analyse.
La méthode analogique (globale ou semi-globale) oblige l'enfant à raisonner par déduction et par réflexe. C'est totalement mécannique.
Le risque, en utilisant d'abord les méthodes dites globales ou semi-globales, c'est d'empêcher l'enfant d'analyser. Le raisonnement analogique étant beaucoup plus rapide (mais très imparfait), l'enfant l'utilise spontanément et risque d'être incapable par la suite d'analyser ( des sujets privés d'analyse, voilà qui est très interréssant...mais je m'égare...).
Vous connaissez la méthode Boscher? Les philosophes femelles issues de cette fameuse école de formation ...comment dit-on déjà? en raffolent!!
Mon caractère, comment dirais-je… mettons “tyrannique”, rend donc mes relations avec les “personnes du sexe” difficiles, pour ne pas dire impossibles, du moins durablement.
Avez-vous envisagé de... disons, "changer de caractère"?
A moins que vous ne le vouliez pas.
Je sais, je joue les "mère la morale", ce n'est pas la peine de me le rappeler. Mais je n'ai pas pu résister à la tentation.
Ca aussi, ce n'est pas bien... Mea maxima culpa, Père Lapin
Croyez mon expérience, La Grande Mademoiselle, les lapins sont souvent comme ça en vieillissant! Grincheux, agressif, mordant la main qui les nourrit (ce qui prouve d'ailleurs qu'ils sont encore en bonne santé!). Ou alors ils sont obèses et dorment toute la journée!
Ma grand-mère me disait toujours (en parlant des lapins, bien sûr!!):
Tous les mêmes, tous dans le même panier, il n'y en a pas un qui vaut la corde pour se pendre!!
C'est dire!!
Commencez donc par en faire , des momes , cher Lapin , puis ensuite nous en reparlerons ...
Les bonnes vieilles méthodes ont vraiment du bon , vous savez .
Et j ' en ai cinq , pas des méthodes , des momes ...
...il n'y en a pas un qui vaut la corde pour LE pendre!!
Petites filles [...] petits garçons [...] vaseline [...]
... en lecture rapide, on a des sueurs froides...
La philosophie, de sexe féminin ? Vous rigolez ! Les femmes n'ont jamais rien compris à la philosophie (à part Hannah Arendt) et n'y arriveront jamais. C'est ainsi que la nature les a voulues, histoire qu'elles fassent la cuisine et qu'elles nettoient les appartements. Sinon, qui le ferait ?
Tout repose sur un équilibre bien naturel.
Au fait, j'ai un blog, voudriez-vous faire un échange de liens avec moi ?
Oh! Mais de quelle tribu êtes-vous donc Pied Léger?
Ici la cause est entendue, quand les squaws s'aventurent chez Lapinos, elles causent de tout, sauf de philosophie! Pensez! Il y a longtemps qu'elles sont au pas, avec un "carafon" pareil!
A part Simone Weil!
Que Jeanne Arendt ait couché avec Heidegger n'implique pas forcément qu'elle avait compris sa philosophie.
C'est vrai que j'ai un (léger) faible pour Simone Weil ; peut-être parce qu'elle a cassé les couilles à un philosophe, Gustave Thibon ?
Vous vous aimez le smog, ou le fogg, je ne sais plus, Sfumata, plus on y voit pas clair, plus ça vous paraît avoir du relief.
Mais non Lapinos, mais non!! Vous n'avez rien compris, c'est un problème de vue!
Au fait, ça vous dit de venir "ronchonner" sur ma note musicale c'est bien connu (la musique adoucit les moeurs). Bonne journée à vous.
Certains ont dit ça aussi pour Turner, le paysagiste d'architecture, qu'il avait une cataracte ; la musique ? J'ai les oreilles trop sensibles pour supporter la musique.
Si vous avez les oreilles trop sensibles il ne vous reste plus que John Cage à écouter Lapinos!
Néanmoins j'ai quelques difficultés à vous croire.