Tâchons de considérer Sarkozy deux minutes autrement que comme le symbole du capitalisme et de l'américanisme arrogant en costume deux pièces à rayures, ou encore comme l'espoir du quatrième âge et des Alsaciens d'une France un peu plus calme où les rues seront mieux balayées (Il ne faut pas demander à un Alsacien ou à un Allemand une vue politique à long terme, ils ont d'autres qualités, pas celle-là), bref prenons le président Sarkozy en tant qu'homme, pour une fois…
Du point de vue humain, il m'inspire plutôt la pitié, je dois dire, Sarkozy. Ses petits bécots, ses petits mots doux à l'attention de Cécilia, sa volonté de lui trouver une occupation digne d'elle, etc. : il a suivi une préparation au mariage chrétien avec le cardinal Lustiger lui-même, ma parole ! Ça m'en a tout l'air et je suis inquiet pour lui. Car ces sermons qui ne mangent pas de pain sur la communication dans le couple et les nouveaux pères, ça va bien quand on est marié avec une brebis, mais la Cécilia a l'air d'une autre trempe que celle dont on fait les gentilles crémières ou les gentilles boulangères. À sa place, moi, je m'empresserais de l'engrosser derechef, Cécilia, afin de l'immobiliser au moins quelques mois, de la priver d'initiatives pendant un certain temps. Et puis ça serait excellent pour son image, pour la campagne de 2012 (il n'est pas trop tôt pour y songer), un petit Sarkozy ou une petite Sarkozy à promener devant les caméras. Je vois d'ici Jean-Pierre Elkabbach, sérieux comme un pape, au premier rang à l'église pour le baptême.
Maintenant c'est sûr que si elle ne veut pas, j'imagine qu'elle ne doit pas être facile à serrer dans un coin, Cécilia ; l'Élysée, c'est grand, et elle doit courir plus vite que son mari. Mais il y a Claude Guéant… cet homme a l'air très dévoué.