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sarkozy

  • Cause toujours...

    "Ceux qui prétendent qu'il y a de la censure en France sont ceux qui veulent pouvoir faire des blagues racistes ou antisémites." Charb, Leader Maximo à "Charlie-Hebdo"

    Pour un canard satirique et impertinent, c'est ce qui s'appelle se tirer une balle dans le pied. Après le ralliement de Philippe Val au service public, l'action en justice jointe de "Charlie" et du ministère de l'Intérieur dans l'affaire des caricatures de Mahomet, la demande de subvention de P. Val au gouvernement de Lionel Jospin pour son canard, l'éloge dithyrambique de Cabu à Obama (à faire pâlir de jalousie BHL), les illustrations de Wolinski-la-bite-à-l'air donnée au "Point" et à "Paris-Match" (même humour que les lecteurs de "Charlie-Hebdo" ?)... la série noire continue.

    Des publications plus sérieuses et plus satiriques que "Charlie-Hebdo" ont montré que la principale raison de la censure républicaine moderne est une raison commerciale. Par ailleurs seul le puritain Charb peut croire qu'un pays où on n'use pas d'injures racistes ou antisémites fait de ce pays un civilisé. Les tabous et les interdits, comme la "modernité" républicaine, sont à géométrie variable. Le cul et le sexe naguère censurés sont désormais utiles pour convaincre d'acheter la moindre savonnette ou permettre à Wolinslki de dessiner dans "Paris-Match", à disposition dans tous les Sofitel du monde entier.

    "La dictature c'est ferme ta gueule, la démocratie cause toujours." disait naguère un esprit satirique auprès de qui Charb-la-belle-conscience-républicaine apparaît bien politiquement correct.

    Mon confrère Alain Indépendant évoque sur son blogue la récente tentative de Sarkozy d'exercer son droit de censure sur internet. Probablement y voit-il une menace plus grande pour sa cote de popularité que "Le Canard Enchaîné" ou "Charlie-Hebdo".

    http://alainindependant.canalblog.com/archives/2011/08/12/21780888.html

    D'une manière générale la censure est niée par les fonctionnaires ou les acteurs économiques de la vie française. Récemment la "loi Hadopi" a été défendue par de soi-disant "artistes", le plus souvent cinéastes ou chanteurs vulgaires, qui ne sont même pas des saltimbanques, mais des chefs d'entreprise.

    La meilleure preuve que la censure est d'origine commerciale, tient au fait que, si l'internet ne remplissait pas des fonctions commerciales, on peut être certain que le gouvernement français ne s'y prendrait pas avec autant de prudence pour exercer son droit de censure.

    A titre personnel N. Sarkozy ne me dérange pas. Lui et ses aventures conjugales me divertissent plus que l'humour de Charb.

    La censure de l'internet ne me dérange pas non plus. Je crois qu'il reste assez de Français à refuser de se laisser mener comme des veaux aux matchs de foot du samedi soir, avec une bière dans la main, et "Charlie-Hebdo" dans l'autre pogne.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Perle de culture

    "Les Chinois ont le matériel, nous avons le spirituel (...)" : Invraisemblable arrogance de J.-M. Domenach, mandarin franchouillard bombardé spécialiste de la Chine au JT sur le tempo du "Pt'être bien que Sarkozy a raison, pt'être bien qu'il a pas tort."... de faire sa visite à l'empereur des Chinois, imitant ainsi les dirigeants des petites républiques du bloc allant faire la cour au Soviet suprême pour réclamer une rallonge de crédits. Et merci à Georges Marchais, marionnette audio-visuelle, d'avoir battu sa coulpe et de permettre de repartir comme en quarante.

    Là encore, on réclame Miss Météo à gros cul à la place de Domenach. L'homonyme Domenech parafoudre du MEDEF ? Bien bonne déculottée des bourgeois lyonnais par les bourgeois munichois m'a mise de bonne humeur pour la journée.

    Il n'a pas été réclamé le boycott des jeux de Pékin en France par mépris des Chinois mais plutôt de David Douillet et de ses principes de tatami gaulliste. Parce qu'il ne paraît pas raisonnable du tout que la consommation des Français ou le Groupe PPR sauve les Chinois de l'esclavage, ni les essais de Guy Sorman.

    Pour montrer aux Chinois que le Français n'est pas raciste, il serait bien bon de la part des mouvements altermondialistes de réclamer d'ores et déjà le boycott des jeux de la City, et pour se faire pardonner d'avoir expulsé Marx dans la patrie de Shylock, qui y a fait plus d'émules que Shakespeare, comme pour prouver une fois encore que nul n'est prophète en son pays.

    Ah oui, j'oubliais, pour ce qui est de la spiritualité française, il serait peut-être temps à son âge que Domenach se rende compte que l'existentialisme est une religion que les Chinois n'ont pas attendu les Allemands pour inventer, exploration du néant sous toutes ses coutures. Pas croire que les Chinois sont assez pommes pour pas comme Bernard Arnauld collectionner les tickets de métro disposés avec joliesse.

  • Tradition française

    Par où la moindre sacralisation de la politique et de la nation est visible dans la tradition française : aussi dans le fait que les humoristes français sont plus intelligents que les hommes politiques qu'ils brocardent. Il n'y a d'ailleurs pas véritablement de frontière entre la politique et la satire politique en France : Le Pen est-il vraiment un homme politique, ou est-il d'abord un humoriste ?

    Parfois on peut même se demander si le rôle principal des politiciens, en dehors de la gestion des affaires courantes, n'est pas d'inspirer les caricaturistes (sachant que la ménagère de moins de cinquante ans qui fait le ménage tous les jours aura en général de la gestion des affaires courantes une très haute opinion : il y a de la part de la ménagère, pour les hommes politiques, comme une sorte d'attrait homosexuel (cf. le score élevé de Sarkozy en Alsace-Lorraine aux dernières présidentielles, région de ménagères exemplaires).

    Ainsi la personnalité d'Honoré Daumier domine dans l'histoire de France celle de Louis-Philippe et sa gueule de fruit défendu. Et Sarkozy interroge Cabu pourquoi il le dessine avec des petites cornes, même si la foi d'un humoriste comme Cabu dans la politique est sans doute beaucoup plus grande que celle de Daumier naguère.

    Le libéralisme et sa puissante propagande, sa presse parfaitement servile (que l'on compare avec la presse jusqu'au début du XIXe siècle et l'intense niaiserie contemporaine ; et la pédérastie de Zemmour est très loin d'être isolée.) ont fait table rase du christianisme et du communisme, d'où venaient principalement auparavant l'hostilité à l'utopie politique, qu'il s'agisse d'un Reich de mille ans, de l'évolution vers l'homme bionique, de la dictature géodésique et polytechnique de J. Attali, etc.

    On en est même au point assez incroyable d'importer des auteurs nazis ou néo-nazis en France, de Nitche en passant par Heidegger, Arendt Adorno, alors même que les lumières allemandes ne sont qu'une copie des lumières françaises, rarement à la hauteur en dehors de Goethe ou Schiller, et que la France dispose de son lot d'écrivains préfachistes ou fachistes beaucoup plus talentueux que la pédale Nitche, de Chateaubriand à Barrès en passant par Proust, Chardonne, Brasillach, quel besoin de s'encombrer comme Onfray de cette philosophie de corps de garde "made in Germany" ?

  • Zemmour & Nolleau

    Le partenaire de scène de Zemmour, Eric Nolleau, se veut rassurant : pas une once de racisme chez son camarade journaliste. C'est la défense classique de Le Pen, Frèche, Dieudonné, lorsqu'ils subissent les foudres de l'Inquisition médiatique : la citation d'un témoin de moralité antiraciste. Moi-même je cite le cas d'un pote juif qui dit pis-que-pendre des Arabes, à côté Zemmour c'est de la rigolade, mais qui dans la vie quotidienne ne fait pas la différence entre ses amis juifs et arabes.

    On n'apprécie jamais quelqu'un en fonction de sa race, ni ne le déteste uniquement pour cette raison. Le racisme comme l'antiracisme sont des idéologies à usage exclusivement politique. Leur caractère politique et superficiel se signale par le fait qu'on bascule très facilement de l'un dans l'autre. Ainsi aux Etats-Unis, au plan général, tout le monde est officiellement antiraciste, hormis quelques ploucs texans ; le cinéma d'Hollywood est antiraciste. Mais, dans la réalité, les noirs vivent dans des ghettos que les blancs ne traversent pas. Seuls les noirs riches peuvent se mélanger aux blancs riches. Le cataclysme en Louisanne a montré que la vraie fracture est toujours entre riches et pauvres, plus que jamais dans la société libérale, même si cette fracture peut recouper des questions de couleur. C'est ce que les propos de Zemmour, comme ceux de ses ennemis libéraux de gauche cherchent à occulter, le caractère religieux néfaste de la politique et des médiats.

    *

    - L'antiracisme est la vertu du bobo libéral de gauche. Il la porte en sautoir comme un pin's ; c'est le nouveau Tartuffe janséniste. Sous la Ve République, la gauche libérale a endossé les habits de la religion et la droite ceux de l'athéisme. Sans opium, pas de politique ; il est certain que la ruse est beaucoup plus du côté de Nolleau que de Zemmour, qui ne séduit personne en dehors de quelques pucelles du XVIe arrondissement abonnées au "Figaro".

    Pour le reste, Zemmour doit tout à Sarkozy et à son élection, parrain vis-à-vis de qui Zemmour est on ne peut plus ingrat. Comme quoi il y a plus d'honneur dans la mafia que dans la politique. A la place de Sarkozy, si je me prends deux minutes pour Al Pacino, il y a longtemps que j'aurais dégommé un type comme Zemmour.

    - A propos des trafics auxquels les Noirs et les Arabes se livreraient, il serait bon de calculer combien de membres du personnel politique ont été condamnés pour trafic d'influence, financement occulte, délit d'initié et combines en tous genres qui n'empêchent pas les mecs de revenir donner des leçons de morale la gueule enfarinée, et même au pape, tiens, s'agissant de Juppé dans le camp de Zemmour.

    - Zemmour a voulu défendre la police, dit-il. Mais la France est un des pays au monde qui emploie le plus de flics, dans le même temps qu'ils se distinguent par leur inefficacité. Les petites mafias urbaines font mieux régner l'ordre, dit-on, que la police elle-même. Le rôle de cette dernière est d'ailleurs surtout cinématographique, si l'on compte le nombre de publireportages diffusés à la télévision et destinés à soutenir le candidat Sarkozy en effrayant les petites mémés alsaciennes à coups de rodéos urbains filmés à la Luc Besson.

  • Pour Sarkozy

    Faut pas exagérer avec le coup de Sarkozy = Hitler, que j'entends trop souvent à mon goût dans les quartiers populaires de Paris, où les immigrés auvergnats et bretons fraternisent encore avec les immigrés africains autour d'un demi ou d'un ballon de rouge.

    Suffit pas de s'agiter devant un micro et de dire "Kärcher" ou même : "La France aux Français !", pour être Hitler ou même Pétain. Sarkozy est beaucoup moins irremplaçable comme maillon que Adolf Hitler ne fut pour les industriels et les banques boches. Villepin, Bayrou, Hollande, Copé, etc., violet foncé, rose clair ou orange pourri, feront aussi bien l'affaire que Sarkozy si celui-ci virait mélancolique.

    D'une certaine façon, Sarkozy est même plus proche de la parodie d'Hitler par Chaplin que de l'original lui-même (même goût de Sarkozy et Chaplin pour les cinq à sept et les petites actrices aux formes enfantines). Je vois plutôt Le Pen en Guignol qui tape sur la tête du flic de la pensée par derrière, pan ! Pas très cinoche Le Pen. Il bouge pas comme Robert de Niro : ça Sarkozy le fait beaucoup mieux.

    L'intérêt capital que représentait Hitler pour la bourgeoisie allemande démocrate-chrétienne, c'était d'être une sorte d'interface entre les milieux populaires et le patronat inquiet. Exactement comme Napoléon III rallia les paysans auparavant pour le compte de la bourgeoisie française, en leur lançant quelques cacahuètes. L'intention de berner le peuple était sans doute moins grande de la part d'Hitler que de Badinguet, avec son christianisme d'opérette.

    Cette qualité, Sarkozy ne l'a pas, ou elle ne joue que sur une portion de l'électorat beaucoup trop faible. Le Pen ou Besancenot, un peu à l'écart de la machinerie politique, ne peuvent même pas rêver d'un soutien populaire étant donné que la classe ouvrière a disparu. L'interface en quelque sorte est devenue naturelle, syndicale, entre le patronat et les quelques ouvriers qui restent en France. De là l'usure assez rapide de VRP comme Sarkozy - Giscard et de Gaulle ayant battu le record. Usure du type de la publicité ou de la mode, des sentiments. Le devoir des conseillers de Sarkozy en 2010, c'est de renouveler sa garde-robe pour 2012, de trouver une nouvelle tournure sentimentale. Moi j'arrête pas de le dire et le répéter, le minimum de l'intelligence politique en l'occurrence est que Carla Bruni lui fasse un gosse en 2011-2012. Les médiats n'attendent que ça pour relancer le train-train et faire oublier la banqueroute le plus vite possible. Il manquerait plus que Sarkozy soit cocu...

    C'est tout l'intérêt cynique et stratégique des médiats de focaliser l'attention, de personnaliser la chose. De Gaulle a imaginé l'élection du Président de la République française au suffrage universel avec son sbire Debré, tous les barons, ducs, vidames et vidamesses gaullistes entièrement dépourvus de distinction et prédisposés depuis le collège à s'entretrahir (qu'on songe à Marie-Antoinette en comparaison) derrière... mais ce sont les médiats français qui en ont fait leur beurre et exploité le système présidentiel à fond, avec des dizaines de milliers d'emplois à la clé. Canal +, la chaîne des beaufs "porno+foot", est même née pour la seule raison des présidentielles. Les médiats français sont structurés en fonction d'elle.

    La comparaison ne doit pas être entre Sarkozy et Hitler, mais entre le nazisme et le libéralisme, de droite comme de gauche, car c'est là tout l'intérêt historique de la comparaison, c'est là le pot-aux-roses, l'objectif principal de la censure institutionnelle ou médiatique et pourquoi elle se focalise sur les problèmes de cul de tel ou tel candidat, la seule race d'Obama étant même devenue aux Etats-Unis un motif métaphysique de voter pour lui au plan médiatique, le meilleur moyen au plan politique de blanchir les Etats-Unis de ses crimes encore frais. Les Yankees sont allés aux urnes comme une grenouille de bénitier va à confesse.

    La formule de l'élection d'Obama aux Etats-Unis est plus "pure" qu'en France, dont la tradition n'est pas aussi orientale et politique que celle des Etats-Unis. Cette mécanique binaire, accordée au projet mercantile, n'existe en France qu'à l'état théorique, chez des juristes ou des matheux comme Jacques Julliard ou Jacques Attali, Alain Minc, qui jouent le rôle servile que juristes et polytechniciens ont d'ailleurs toujours joué depuis des siècles, ennemis traditionnels de l'art et de la science, acharnés à les transformer en martingales miraculeuses.

    La tactique ou le tic-tac de l'alternance ne fait d'ailleurs jamais que répéter le bon vieux coup de la veste que le bourgeois sait retourner le moment opportun, tactique que Marx a isolée comme l'axe essentiel de la pensée bourgeoise.

    Vous vous demandez comment servir deux maîtres à la fois alors qu'un sentiment d'honnêteté minimum vous fait hésiter dans cette voie ? Demandez à un juriste, un polytechnicien ou un chrétien libéral de vous l'enseigner.

  • Inglorious Politics

    French Politicians and Press are talking and talking about the 'Caution principle' that was crated to limit the risks caused by Capitalistic Economy that has the irresponsibility principle in its heart. Same but more efficient is the US Judicial system.

    This Paradox of both irresponsibility and security is essential to understand Liberalism. Of course the Money itself is made of the same contradiction, which is the Game paradox too (let's say the 'Black Jack Paradox' because I am Christian.)

    This was difficult for Press and TV, Networks, to hide this irresponsability recently because of the Big Earthquake that occurred, which opened many French eyes on the Incapacity of the 'five hundred families' that do rule their country. One can may be find an explanation in the French difference in the fact that French Economy, as it is based a lot on Touring, is less dependent on big industries. French President Sarkozy, who is working for French Industrial trusts is aware of this and would like to develop French Industry... in 2010! Inglorious basterds that keep the State in their hands do dare calling this 'liberalism' and speak about liberty. Do they think people are stupid as Monkeys?

    *

    The 'Caution principle' is of course useless remedy, and French bankers and their journalists are joking about it. It does not change anything in the Capitalist economy; but don't be wrong, though their jokes they are the stupidest capitalists. 'Caution principle' is made to make common people believe that the State and its law is protecting them, which is an essential religion that modern soft dictatorship* cannot get rid of, especially when there is high unemployment level.

    Karl Marx, joining the Christian rage against Society, already was thinking at his Time that Socialism and Sociology were the most wile in liberalism. Leftwing capitalists are smarter than conservatives, with exceptions as Margaret Thatcher in Great Britain. One can compare conservative liberalism (Bush) and social liberalism (Obama) with two Shopkeepers. First one wants 'the butter and the money of it' (French proverb); second one knows he has to waste a little peace of butter not to see his Shop broken by angry people. Second one is the best Shopkeeper.

    *Soft dictatorship which is in Europa or USA allows Violence in Asia, Africa or South-America.

  • Vaseline capitaliste

    Le désormais fameux "principe de précaution" français vise à limiter les dégâts du principe d'irresponsabilité au coeur de l'économie capitaliste centralisée. Il est l'équivalent dans notre régime républicain du (beaucoup plus efficace) système d'actions judiciaires en vigueur aux Etats-Unis.

    Cette irresponsabilité, les médiats ne sont pas parvenu dernièrement à la dissimuler complètement aux profanes, vu l'amplitude du dernier séisme. L'impéritie des cinq cent familles qui dirigent la France a éclaté à la figure des Français. Question d'identité nationale, on peut penser que les Français ne sont pas la population la plus enthousiaste à se faire enculer par le genre de VRP qu'il est convenu d'appeler 'élu' ou 'représentant du peuple'.

    Autant dire que le "principe de précaution" est une cautère sur une jambe de bois, qui a de quoi faire marrer les escrocs libéraux dans leurs barbes. Qu'on ne s'y trompe pas, les plus malins sont ici les inventeurs du "principe de précaution" et non leurs détracteurs. Le principe de précaution ne change rien à l'état de fait de l'économie capitaliste, dans un sens ou dans l'autre. En revanche il contribue à faire gober au plus grand nombre cette théorie selon laquelle l'Etat se préoccupe du sort des citoyens, ce qui constitue dans le type d'Etat totalitaire "mou" où nous sommes un rôle religieux essentiel (la violence est subie par les populations du tiers-monde).

    Rejoignant la haine chrétienne du monde ou de la société, Karl Marx en son temps a reconnu dans le socialisme la plus grande ruse.

    On peut comparer le libéral de droite et celui de gauche à deux boutiquiers. Le premier veut le beurre et l'argent du beurre ; le second sait bien qu'il vaut mieux réserver un petit pot de cette graisse pour enduire les maux des sans-grade, et mieux protéger ainsi le fonds de commerce d'éventuels mouvements de colère. La meilleure preuve en est que Sarkozy après Chirac, sans oublier ce crétin de Fillon, ont vite dû remiser leurs petits programmes "made in USA" pour militants de l'UMP dès lors qu'ils ont été confrontés à la réalité de la tactique électorale et gouvernementale.

     

  • Female Terrorism

    New scanners in Airports seem to be made to prove everybody that terrorism is only 1% made by Ben Laden and 99% by Politicians and Newspapers (Same mixing of fear and confidence in the soul metaphor of money. Power including weakness and weakness including power.)

    Even French Advisor of Sarkozy from the Masonic party (Alain Bauer), who must solve various problems of security in France, mostly caused by the incompetence of thirty-six last governments, he admitted that these scanners are idiotic (thinking that they are bad for the business, of course). If I would be paid to observe the stupidity of capitalist economy as this official useless advisor, I would be the richest French guy.

    Nazism before was only 1% made by Hitler and 99% by hi-fi technology on which nazis were based on. I understand this is difficult for a lot of people to admit that nazism principles were as much algebraic than a masonic pyramid.

    I call it 'Female terrorism' because in my opinion this mixing of faith and confidence which one can always find in big dangerous religions devoted to money and power are mostly supported by women -as sex or family does.

    Who is praising the islamic veil first of all on French TV? Islamic women, with exactly the same hysteria than their feminists opponents (far more powerful and part of the French politics). Hysteria that is usefull for politicians and their newspapers, although they are telling us that they are working for our social security. Best social security of Politician forever is Death.

     

     

  • Chant down Sarkozy from Babylon

     

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    In Africa (Rwanda), French President Sarkozy accused Humanity to have been responsible of millions of African being killed. Sorry but this is liberalism trick one more time. Humanity-my ass! Capitalist system is not 'Humanity'. Auditor is crucial to make fake official history for Dummies to stay in drugs. To put out of the Black Register of Capitalist system all this waves of blood that make an Ocean now:

    - You have to prove that Rwanda politics was not depending on International Capitalist Trafic that makes Capitalist States send soldiers everywhere in the World to secure their business with religious or 'ethical' reasons;

    - You have to prove that Hitler's politics was not a capitalist one to whiten capitalism of millions of murders (what nazis did between 1935 and 1940 is exactly what Obama is dreaming about to do in the US Economics, with probably smallest opportunity to convince bankers to help the middle-class than Hitler had);

    - You have to prove that Abortion laws that made more than six millions of Foetus eliminated (in thirty years only in France) are not capitalist laws without any scientific reason but social, ethical or comfort.

    Out of Africa should go Capitalists professional story-tellers like Sarkozy, not only because of their Pharisaism (as much Christian than Jewish now), but therefore because of the evidency that they drove countries like France or California, 'lands of milk and honey', to bankruptcy. Tale of capitalism is so plain now: wish of milk and honey as a religion (that Hitler did not created only) leads to waves of blood.

  • Anarchie capitaliste

    "Vivre en harmonie avec la nature" : avec ses moeurs de crocodiles ou de loups -clan Sarkozy contre clan Villepin-, le capitalisme n'a aucune leçon à recevoir des écologistes, dont le naturalisme est un naturalisme de safari-photo.

    La conception politisée de la nature de Nitche ou Darwin est poussée jusqu'à l'absurde par Cohn-Bendit, plus pédérastique encore. Non plus la loi de la jungle seulement, mais la loi de la jungle "cool".

    On peut interpréter l'écologisme comme le nouveau cri de ralliement de la meute libérale. Dès lors que le moindre chacal capitaliste au fin fond du Texas aura compris que l'industrie yankee est morte, il se convertira à l'écologie.

  • Vive l'astrologie !

    Le culte de la politique est typiquement oriental. C'est donc justement que Drieu La Rochelle traite Maurras de "métèque". Si on lit le "Journal" de Drieu, on verra qu'il a été séduit lui-même par l'orientalisme nazi avant de pencher en définitive pour une sorte de spiritualité façon derviche tourneur. Pas à une incohérence près, par conséquent. Mais ce qui rachète Drieu, c'est qu'il se place au centre des turpitudes qu'il dénonce et s'auto-flagelle allègrement. Comme Céline ou le Britannique Waugh. Et même Voltaire auparavant, dans ce qui a le mieux résisté au temps de son oeuvre : "Candide".

    C'est même ce qui évite à ces écrivains de sombrer dans la littérature bourgeoise comme il s'en produit désormais chaque année par dizaines de tonnes, toute cette merde surgie d'entre les pavés du Quartier latin comme d'un puits de pétrole sans fond : les Beigbeder, Moix, d'Ormesson et Cie, qu'il faudra bientôt songer à rendre obligatoire dans le cursus scolaire si on ne veut pas que même les jeunes dindes fraîchement émoulues de Janson de Sailly la repoussent avec dégoût comme un potage trop peu salé. Et dire qu'on songe seulement à rééditer maintenant, à côté de ça, les oeuvres complètes de Drieu (sur papier Bible de la Pléiade pour les culs bourgeois sensibles) !?

    Par exemple Waugh s'est entiché du mariage chrétien après avoir été fait cocu ; c'est même ce qui l'a poussé à changer de religion ; il n'en écrit pas moins le dialogue le plus démystifiant du répertoire romantique moderne (démystifiant cette putasserie qu'est l'amour courtois, bien entendu) (In: "Vile Bodies", à ne pas mettre entre les mains puériles de Yankees élevés dans le cinéma sans s'assurer qu'ils n'y comprendront que dalle.)

    Le romantisme, que le doux crétin Paul Valéry se refuse à définir, se résume donc bien à un mouvement orientaliste. Quitte à faire ensuite quelques exceptions et nuances. Le libéralisme n'est bien sûr absolument pas incompatible avec le romantisme, bien au contraire, pas plus que le nazisme ne se passa d'une politique économique keynésienne efficace jusqu'à la guerre.

    Si la République avait voulu se préoccuper honnêtement d'éduquer et d'instruire les jeunes immigrés d'origine musulmane, elle n'aurait à mon avis eu aucun mal à en faire des citoyens français exemplaires à sa botte. Chaque fois que je vois Tariq Ramadan à la télé, je suis bien obligé de constater qu'il est beaucoup plus "Français d'abord" que moi. Il parle français et connaît l'histoire de France comme Sarkozy ou Guaino n'osent pas rêver que les petits Français de souche la connaissent. Alors quoi ? Les immigrés d'origine musulmane ne doivent pas seulement tirer la conclusion que la République française a été malhonnête avec eux, ils doivent aussi comprendre que la République est une idiote, puisqu'elle avait les moyens de faire d'eux de bons petits soldats, et qu'elle n'a préféré le bavardage médiatique. D'ailleurs pour ce qui est de la "culture française", autant laisser ce machin de côté tout de suite, vu que c'est une idée allemande, à peu près ce qu'il faut de vernis pour animer une conversation à la table de Mme Bovary.

    La question des racines ou de l'enracinement n'a jamais passionné que les déracinés, qui peuvent fouailler, creuser tant qu'ils peuvent, ne rencontreront jamais que la merde froide, un grand trou noir. Tous les généalogistes ont du mal à cacher que, dans le fond, ils s'ennuient énormément.


  • Pourriture de Copenhague

    L'écologie n'est qu'un avatar de la religion capitaliste, une sorte de "capitalisme honteux" qui n'assume pas le cynisme inhérent aux entreprises capitalistes.

    L'odeur exhalée par les cales du navire capitaliste pour l'heure en rade à Copenhague est si putride que même Sarkozy et son gouvernement n'osent plus hisser le grand pavois de la grande truanderie libérale et ont dû mettre en marche la climatisation. Les baveux du "Figaro" font profil bas : ils citent Bernanos, "La France contre les robots", pour faire oublier qu'ils sont à la solde de Dassault (technique bien rôdée par Chirac auparavant).

    Plus un seul parvenu n'ose gueuler: "Salauds de pauvres !" excepté Marc de Scitivaux. Difficile d'exclure la franchise de l'identité française.

    *

    La plupart des dirigeants écologistes présentent eux-mêmes leurs plans quinquennaux comme une réforme du régime capitaliste, une poule aux oeufs d'or bios. L'argument de libéraux cyniques façon Guy Sorman ou Alain Madelin, selon lequel les rendements capitalistes auraient permis aux habitants de la planète de manger à leur faim est purement virtuel puisqu'il retranche des guerres mondiales puis impérialistes, ô combien meurtrières, leurs mobiles économiques. Les idéologues libéraux appliquent à l'histoire la technique du bilan comptable falsifié. Et Hitler n'a jamais été aussi utile à la bourgeoisie industrielle qu'aujourd'hui ; l'argument de la choa est la tartufferie à l'échelle mondiale.

    Plus précisément, le libéralisme et l'écologie partagent la même foi généalogique et la même raison mathématique ; et, comme c'est loin d'être un détail, relevons-le au passage, cette foi et cette raison sont aussi au coeur de l'idéologie nazie précédemment. Le nazisme est ceint lui aussi de l'écharpe aux couleurs de la réforme du capitalisme, sans que le parti nazi renonce à la mécanique capitaliste puisqu'il applique à l'instar de tous les Etats libéraux en période de crise une politique keynésienne d'investissement de l'Etat, réclamée par les cartels industriels.

    (A cet égard, au sujet du lien indéfectible entre l'Etat et le capital, la France apparaissait déjà à Marx comme un "modèle" de délégation de la puissance publique par les industriels à l'Etat ; un modèle certes coûteux en fonctionnaires, mais vers lequel les nations en proie à l'anarchie capitaliste se tournent systématiquement car il est plus "sûr".)

    *

    De fait, l'écologie participe du même aveuglement anthropologique que le capitalisme. Les outils utilisés pour prédire les changements ou les mutations climatiques, tout le baratin écologiste, sont les mêmes que les outils prospectifs ou statistiques utilisés par les soi-disant "économistes libéraux", plutôt projectionnistes de cinéma en réalité que véritablement scientifiques. J. Attali ou Claude Allègre sont en effet des scientifiques d'un genre un peu particulier. Il n'y a pas moins de prix Nobel à la con du côté des écolos qu'il n'y en a du côté des économistes libéraux qui ont fourni à la mécanique financière ses outils débiles (je tâcherai d'écrire une note prochainement pour démontrer que Claude Allègre n'est pas un savant mais plutôt un "technicien de surface").

    Les nombreux paradoxes dont les écolos comme les libéraux ne parviennent pas à se dépétrer viennent de la sidération anthropologique. Y. Paccalet ne dira pas par exemple pourquoi il veut absolument préserver la planète des méfaits d'un homme qui ne le mérite pas puisqu'il passe son temps à saccager la planète de toutes les manières possibles et ingénieuses ? Pire des déchets pour un écolo, plus choqué par la disparition des pandas que par l'eugénisme, l'homme est pourtant le seul fondement de la religion écolo. Comme le capitalisme, l'écologie pue le jansénisme à plein nez.

    *

    La vérité de cette religion écologiste, c'est que la théorie de la planète en danger est une théorie de l'âme humaine. Il faut donc décerner une mention spéciale à l'utopie écologiste par rapport au libéralisme puisque, au plan idéologique où elle se situe, l'écologie mérite d'être qualifiée d'"antinaturaliste", étant de fait radicalement opposée à la pensée matérialiste ou créationniste, celle d'Aristote en premier lieu, fondée sur l'observation de la nature (la religion capitaliste ne prétend pas quant à elle faire le bonheur de la planète mais seulement des banquiers anglais, du peuple allemand ou du peuple yanki.)

    (Bien sûr l'écologie est étrangère au christianisme. Le chrétien n'est en aucun cas un "gestionnaire de patrimoine", pas même un "bon père de famille" selon le Code Napoléon. Si l'on se donne la peine d'ouvrir le Nouveau Testament, on verra que le jeune homme riche applique la loi (de Moïse) scrupuleusement, mais qu'il n'est pas justifié pour autant. L'idée que l'homme doive "sauver la planète" est même de nature à faire sourire un chrétien.)

     

     

  • Petite bibliothèque

    Alain Badiou traite Sarkozy de "barbare". Je dois avouer qu'en ce qui me concerne, les goûts littéraires de Sarkozy ou de son conseiller ne me paraissent pas les pires du moment ;

    - Leibnitz, dont Badiou se délecte bizarrement, est le plus dévôt théoricien judéo-chrétien qui soit et sa théodicée plus proche de Staline ou Jacques Attali que de Karl Marx. Il n'y a guère que Blaise Pascal qui est plus animiste que Leibnitz, à se faire inhumer avec un livre de pensées !

    D'une manière générale AUCUNE pensée matérialiste sérieuse et un tant soit peu hiérarchisée, que ce soit celle d'Aristote, de Marx, de François ou de Roger Bacon, toutes confessions confondues par conséquent, n'est dissociable d'une critique des mathématiques, du syllogisme et de la rhétorique. Par ailleurs, il n'est aucun Léviathan ni totalitarisme, qu'il soit apollinien comme la dictature militaire napoléonienne, ou dionysiaque comme le capitalisme en phase finale, qui n'utilise les mathématiques comme outil d'asservissement. La "loi naturelle" dans le nazisme est figurée par la svastika, plus mathématique encore que l'hexagone gaulliste ou le pentagone yanki, le compas et l'équerre maçonniques, etc.

    Louis-Ferdinand Céline, que Sarkozy déclare apprécier, est donc plus communiste que Leibnitz. Surtout "Mort à crédit", non seulement à cause de son titre balzacien, mais aussi du fait que le personnage de Courtial des Pereire incarne l'anarchiste capitaliste possédé par la polytechnique. Ainsi, le gaullisme qui donne envie de dégueuler tout ceux qui l'examinent de près, a mis la France au bord de la banqueroute de cette façon, en s'appuyant sur des aliénés dans le genre de Courtial des Pereire. Lorsque je veux démontrer à des amis que le gaullisme est démoniaque, je prends toujours l'exemple de Courtial des Pereire dont la folie et la cupidité évoquent le patronnat démocrate-chrétien -"social", ça va de soi, pour mieux enculer ses employés.

    - J'avais trouvé aussi plutôt gonflé de la part de Sarkozy d'offrir un exemplaire de Bernanos à Benoît XVI en visite, vu que le courage de Bernanos souligne la trahison des clercs démocrates-chrétiens, à commencer par le pape boche après le pape pollack, que l'on n'a jamais entendu se prononcer clairement CONTRE les robots, mais plutôt en leur faveur. Dans le domaine scientifique, Jean-Paul II a propagé des mensonges hénaurmes, et le désert scientifique profite aux robots.

    - "La Princesse de Clèves" est un des bouquins qui déshonore l'esprit français, le premier volume d'une collection Harlequin qui n'en finit pas, malgré et à cause de Mme Bovary qui continue de faire le succès de ce genre de "littérature de style". On ne voit pas bien l'intérêt en effet pour les fonctionnaires des services -privés comme publics, d'ailleurs-, qui sont assez "politiquement corrects" comme ça, de lire Mme de La Fayette par-dessus le marché.

    Là où je tiens à prendre mes distances en revanche avec les goûts littéraires du président, c'est à propos de Clint Eastwood, rasoir cul-terreux qui ne fait que transposer le bovarysme et le clèvisme au milieu des bovidés du "Far-West". Qu'il lui fourgue toutes les médailles pour vieilles badernes et les rubans qu'il veut, Sarkozy, c'est pas un problème, on sait ce que vaut l'honneur du bourgeois capitaliste, mais dire que les films de Clint Eastwood sont "Trop géniaux", alors qu'ils sont à se décrocher les mâchoires d'ennui, quelle démagogie ! Même moi qui n'ai pourtant pas une gymnote dans le cul comme Sarkozy, je suis incapable de tenir plus de cinq minutes en place devant un savon d'Eastwood.

    Mais c'est sans doute pour caresser l'électorat lepéniste dans le sens du poil que Sarko. s'est fendu d'un éloge de l'Inspecteur Harry et pour rien d'autre.

  • Petit Nicolas

    Je me souviens n'avoir jamais autant entendu que quand j'étais gosse cette insulte : "Sale pédé !" Rien que de très normal compte tenu du culte naturel de la force chez les enfants. Il s'agissait en effet d'accuser tel ou tel de faiblesse. Il y avait un Kabyle (je n'ai compris qu'il l'était que bien plus tard vu qu'il était blond aux yeux bleus) qui m'avait traité de pédé une fois. On s'était mis sur la gueule conséquemment et puis ç'avait été terminé entre nous ensuite les échanges de noms d'oiseaux. La vexation a toujours lieu d'âme à âme, et c'est encore le corps qui encaisse le mieux le mal. L'âme est une salope, la femelle en nous qu'il faut dompter, mais les gosses l'ignorent, ne sachant encore ce qu'ils fabriquent sur cette terre.

    Je suppose que ça n'a pas beaucoup changé depuis, compte tenu du peu d'influence des comités d'éthique de toutes sortes dans les cours d'écoles. Et c'est tant mieux : le comité d'éthique est une occupation d'adulte au bord de l'infantilisme, encore obsédé par l'orthographe malgré son âge avancé. Voyez Axel Kahn : le branleur parfait. Ou Louis Schweitzer, encore pire : toutes ces années à assassiner des gamins avec ses bagnoles sur l'autel du capitalisme, à la sortie des boîtes de nuit, pour se reconvertir ensuite dans l'"éthique" !

    L'hypocrisie est du reste quelque chose que les enfants flairent assez bien, et de ce point de vue le capitalisme n'a pas beaucoup plus de mystère pour eux que pour Marx. Ce qui les rend perplexe, c'est surtout que leurs parents adhèrent à ce système de tout leur coeur. La psychologie, qui en dehors du capitalisme n'aurait pas de sens, à même inventé la "crise d'adolescence" pour justifier le sentiment de révolte de gosses à la jugeotte un peu plus exercée vis-à-vis de l'abjection capitaliste. L'absence de révolte des gonzesses (Simone Weil exceptée) prouve bien d'ailleurs que les femmes "ont le capitalisme dans le sang".

    *

    L'abréviation en "PD" nous intriguait, je me souviens aussi. Pendant deux ou trois semaines, j'ai cru sur la foi de l'assertion d'un de mes potes que ces initiales signifiaient "Police départementale" ; avant qu'un autre pote n'ébauche pour moi un schéma de l'enculade afin d'éclairer ma lanterne (c'était le fils d'une institutrice très versée dans l'"éducation sexuelle" - encore un gadget significatif de la dépravation de l'Education nationale qui, comme l'éthique, fera toujours marrer les gosses). Je n'ai entravé que dalle à l'explication, d'ailleurs, et pas seulement à cause de mon dégoût pour la mécanique : tout simplement parce que le coït avec une gonzesse plutôt qu'un gonze m'apparaissait comme une absurdité suprême, le summum de la faiblesse, bien plus encore que le fait de s'accoupler avec un "alter ego". Indice supplémentaire que le goût du phallus et des matières génitales est typiquement féminin : je n'ai jamais vu au cours de ma scolarité ce fameux cours d'"éducation sexuelle" assuré par un homme, mais le plus souvent par des mères de famille hystériques animées d'une ferveur religieuse, n'hésitant pas à exhiber comme un titre de gloire le film amateur de leurs accouchements plus ou moins sanglants et glaireux, le cinéma le plus pornographique qu'il m'ait jamais été donné de voir, une véritable mystique du coït.

    Compte tenu de l'attirance des pédés pour les flics, l'armée et la fonction publique en général, le coup de la "police départementale" pour traduire "PD" n'était finalement pas si inepte. Dans ces films yankis pour ados, prenons l'"Inspecteur Harry" par exemple : celui qui ne pige pas que l'inspecteur Harry est une tapette hystérique n'a rien compris au cinéma. Le sang qui appelle le sang, rien de plus féminin. Qui, plus qu'une femme a le culte de la famille, si ce n'est un pédéraste ? Même si ce culte est parfois douloureux pour un pédéraste, l'idolâtrie s'accommode très bien du sacrifice, s'il l'oblige parfois à contrefaire complètement la dure réalité comme Proust, la famille reste sacrée pour le pédéraste dans la mesure où elle renferme son idéal de pureté. L'enfance est comme l'Eden du pédé.

    Sait-il Sarkozy lorsqu'il défend qu'on traite les "gays" de pédérastes, à l'aide d'une casuistique qui ne repose sur rien, même pas sur la casuistique du code pénal, que le sentiment pédérastique est un symptôme typiquement capitaliste, le résultat de l'exacerbation extrême du sentiment de piété familiale (qui passe bien sûr par l'étape puritaine) ? Ou est-ce le simple léchage de cul électoral de sa part ? Gardons-nous de prêter trop d'intelligence aux hommes politiques qui fournissent chaque semaine des preuves de débilité et d'impuissance. Derrière le culte de l'homme providentiel, que ce soit Napoléon ou Hitler, Louis XIV, on est toujours sûr de retrouver le sentiment pédérastique. La dispute entre Villepin et Sarkozy est au niveau de la bagarre de cour de récréation et devrait être réglée à coups de pied au cul.

    Le veau d'or est un culte tribal, c'est-à-dire familial : à travers son voile d'hypocrisie c'est le sens du capitalisme qu'un enfant peut voir. On reconnaît le véritable enfant à ce qu'il n'y a en lui aucune nostalgie.

     

  • Pitié pour Sarkozy !

    Après avoir exclu les Africains de l'histoire sur des critères qu'il aurait d'abord dû s'appliquer, voilà-t-il pas que Sarkozy veut bouter le moyen âge hors de la science et proclame noir sur blanc qu'assimiler la pédérastie à l'homosexualité est tout à fait moyen-âgeux (sic).

    La conception de l'histoire de Sarkozy & Guano consiste à peu près à croire que c'est le dernier crétin qui a parlé qui a raison, idée qui n'est pas "historique" mais "médiatique". On peut penser -voire souhaiter-, que "qui pèche par le médiat, périra par le médiat", comme tout gobe-mouche.

    D'ailleurs pour faire confiance à un type comme Franz-Olivier Giesbert, il faut quand même sacrément manquer de physionomie ! Quant aux démocrates-chrétiens boutinistes qui ont soutenu Sarkozy, ils ont été les premiers à le trahir, comme bonne girouette sent le vent venir ; et si certains d'eux s'accrochent encore à Fillon, ce doit être à cause de son air de croque-mort.

    *

    Rappelons que d'une certaine façon le XXe siècle opère à travers sa philosophie existentialiste un retour au moyen-âge, remet une définition strictement politique de la vie humaine ("existence") en selle. Mais le XXe siècle "tardif" va plus loin que le moyen âge dans l'éloge de la folie, en inventant le "ghetto homosexuel" (celui de San Francisco doit être un des premiers), espèce d'abomination néo-nazie, utopie dont les ressorts sont d'abord Démagogie et Mercantilisme, frères jumeaux de la louve capitaliste. Que telle ou telle personne accepte ou pas d'être répertoriée sous l'angle de son penchant sexuel n'enlève rien au caractère totalitaire de cette typologie. Le regroupement par religion, juive, musulmane, lefèbvriste..., si on peut le trouver médiéval et sectaire, n'atteint pas le point d'absurdité ou de hasard du ghetto "gay" ou du ghetto racial. Sans compter les rayons de la Fnac "spécialisés" dans la littérature cucul-bobon rose, qui là encore donnent une idée de la modernité au ras de la tétine. La Fnac avec sa littérature "certifiée non conforme" affiche presque sa conception totalitaire du livre-fétiche, au demeurant, comme si les lecteurs étaient devenus de parfaits connards et qu'on pouvait se foutre ouvertement de leur gueule en leur fourguant des romans d'Alexandre Jardin ou de Jean d'Ormesson comme de la littérature.

    *

    Le président ignore la différence entre le mot d'origine grecque "pédophile", et l'insulte de cours de récréation : "Sale pédé !", que le code pénal est débile à réprimer, tant et si bien qu'on peut même se demander si ceux qui ont eu l'idée d'un tel gadget ne sont pas des bobos TOTALEMENT hypocrites, qui inscrivent leurs enfants à l'école à Neuilly tout en voulant régir les cours d'écoles qu'ils fuient. Il m'est arrivé plusieurs fois de me faire traiter de "sale pédé" par des putes sur tel boulevard après avoir décliné leurs services, et je dois dire que je préfère ça à "fils de pute" ou "chien de ta race", sachant que les bobos connaissent, eux, toutes les manières d'insulter quelqu'un sans déborder les lignes blanches qu'ils tracent.

    La "pédérastie" n'est pas une catégorie juridico-sexuelle mais un penchant culturel au sens large. Tenir à quarante ans passés sa gonzesse par la main à Disneyland, comme si c'était sa maman traduit une certaine forme de pédérastie, même s'il s'agissait sans doute plutôt de la part de Nicolas et Carla de fournir un cliché conforme au sentimentalisme pédérastique dominant dans la société capitaliste, notamment dans les milieux nostalgiques qui ont élu Sarkozy.

    Les théories qui, au XXe siècle, ont tenté d'expliquer la pédérastie par la génétique, non seulement ont une accointance certaine avec la philosophie nationale-socialiste, mais sont en outre toutes plus grotesques les unes que les autres. Leur seul intérêt est de permettre de comprendre : 1/ Le rapport entre génétique et statistique ; 2/ Le rapport entre pédérastie et national-socialisme/capitalisme.

    1. L'observation de la nature est secondaire dans le transformisme darwinien, sous l'influence primordiale d'une idée statistique et morale (les valeurs germaniques de "mère patrie", de retour à la "terre-mère", tout l'attirail nitchéen qu'on retrouve jusque dans l'idéologie du "parti vert" écolo, espèce d'irlando-fachisme inepte).

    2. La pédérastie est quelque sorte le terme de l'existentialisme (définition politique de la vie humaine). Sous le poids écrasant de la politique, l'individu redevient un petit enfant, doté d'une sexualité particulièrement immature ; d'une frénésie sexuelle peut-on dire, puisque la frénésie sexuelle est le propre du petit enfant, ce que le puritanisme allemand "augustinien" savait mieux que son dérivé freudien actuel. L'hostilité du capitalisme vis-à-vis de "ce qui peut émanciper de la politique", à savoir la science, est encore plus forte que celle du nazisme.

    - Plus grave dans la mesure où il est censé être le premier magistrat du pays, le président ignore la différence entre la pédophilie qui ne s'accompagne pas de violence ni de plainte (celle de Frédéric Mitterrand ou de Gabriel Matzneff écrivains, ou encore des récits détaillés de crimes sexuels perpétrés sur des enfants exploités par "France Télévision") et la pédophilie condamnée pénalement. Le moyen âge sait mieux que Sarkozy que le droit n'est pas la vie, et que l'opposition du genre "hétérosexuel-homosexuel" est, comme l'inceste, une notion totalement relative, c'est-à-dire entièrement culturelle. Bien sûr Sarkozy est à mille lieues du christianisme ou ce n'est qu'un "chrétien de campagne électorale" comme la Boutin, mais on peut quand même rappeler que si tel n'était pas le cas, si la pédérastie/homosexualité était "génétique", alors cela signifierait que l'homme n'est qu'un automate, jouet du hasard et du destin.

    (Même le fameux argument de la "morale naturelle" de saint Thomas d'Aquin, prolongé actuellement par la morale républicaine et hypocrite des "droits de l'homme" n'est de la part de Thomas d'Aquin guère plus qu'une entourloupe pour éviter que la nomenklatura ecclésiastique de son temps ne qualifie d'hérétiques ses emprunts à la philosophie matérialiste païenne d'Aristote.)

  • Petit écran (de fumée)

    Au milieu de "mea culpa" dont on peut penser qu'ils visent surtout à préserver son petit paradis ministériel plutôt qu'à se faire pardonner de ses victimes prostituées, Frédéric Mitterrand a cette phrase : "On n'est plus au moyen âge, on sait maintenant que l'homosexualité n'a rien à voir avec la pédophilie !"

    On connaît la propension de Sarkozy et de son aréopage d'humanistes distingués à croire qu'ils sont les seuls à être entrés dans l'histoire, mais là il faut quand même pas charrier ! Rendons à César ce qui est à César : le classement des individus dans de petites cases en fonction de leur appétit sexuel n'a aucun caractère scientifique ; il est le fait de la médecine du IIIe Reich, inspirée de théories aussi farfelues que débiles datant du XIXe siècle, IIIe Reich, sinon homosexuel du moins hystérique (il ne faut pas oublier que le modèle militaire spartiate du "hoplite" est bien fondé sur la pédérastie et que l'armée "infantilise" à tous les points de vue afin d'éviter l'émergence de personnalités trop fortes) ; la pédérastie était également répandue dans les pensionnats où règnait la discipline militaire. Médecine nazie et, plus récemment, médecine psychiatrique yankie "arrosée" par les dollars de l'industrie chimique et dont les nomenclatures sexuelles ne sont pas plus sérieuses que celles des nazis (Le succès commercial du Viagra aux Etats-Unis suffit pour jauger le niveau de la science médicale yankie et la corruption de ses fonctionnaires). Aux Yankis on doit même l'invention de l'absurde ghetto gay, significatif du totalitarisme capitaliste.

    De même qu'il est absurde d'opposer radicalement "homosexualité" et "hétérosexualité". On ne peut pas reprocher au moyen âge de ne pas tomber dans la mathématique sexuelle cartésienne. Derrière tous ces classements, qu'ils soient nazis ou yankis se cache d'ailleurs le raisonnement génétique, darwinien, en réalité profondément religieux et négateur de la liberté humaine (Les régimes puritains sont les premiers, bien avant le XIXe et les nazis, à conférer un caractère légal à la sexualité, d'où dérivent manifestement les sections ou sous-sections sexuelles inventées ultérieurement.)

    Le capitalisme excite la pédérastie EN GENERAL, et on peut tout à fait prendre les clichés médiatiques d'un sentimentalisme à vomir du président Sarkozy tenant sa dulcinée par la main comme si c'était sa maman -à Disneyland par-dessus le marché- comme la manifestation d'une sorte de pédérastie hétéro officielle. A feuilleter les mémoires ou les romans de gare de certains politiciens multirécidivistes, sans oublier le blogue d'Alain Juppé qui se sent obligé d'y lécher le cul de sa femme (au sens figuré), on est même conduit à penser que le premier mobile de la politique est la frustration sexuelle (un mobile très féminin, par conséquent). Shakespeare ne dit d'ailleurs pas autre chose.

  • Eternel retard

    Dans le brouhaha médiatique, une partie du discours de Dakar rédigé par H. Guaino pour Sarkozy m'a échappé : la partie théoriquement valable dans laquelle Guaino à travers Sarkozy oppose l'histoire au mythe de l'éternel retour. Rien que pour ça, je me sens obligé de rendre un hommage discret à Sarkozy & Guaino, tant ce type de discours critique est rare de la part d'un chef religieux (si Sarkozy est plus "naturel", Guaino a tout à fait la dégaine d'un "monsignore" en tenue pourpre ou écarlate).

    Combien de curés démocrates-chrétiens ou nationalistes n'ai-je pas moi-même maudits à voix basse ou à voix haute à cause de leur apologie de la morale païenne et pédérastique de Nitche ? Cette apologie insane de F. Nitche permet néanmoins de comprendre indirectement pourquoi toute Eglise ou secte a tendance à se garder de la science historique comme d'une peste, jusqu'à finir par tomber comme ce fut le cas avec cette grenouille de bénitier idolâtre de Jean Guitton, dans la chronologie - pour ne pas dire la chronolâtrie.

    *

    La théologie marxiste de la Libération est de fait porteuse à la fois de la mort du clergé et des compromis théologiques avec les architectures païennes diverses, dont la métempsycose, qui ressurgit dans la "Phénoménologie de l'esprit" de Hegel. La conception esthétique de Hegel est typiquement une conception anti-historique qu'on peut qualifier de "statique". Au mépris de l'observation historique que différentes formes d'art coexistent - et se combattent les unes les autres -, dans la conception nationale-socialiste de Hegel différents "états" artistiques se succèdent. Hegel se garde bien d'expliquer autrement que par l'emploi d'une phraséologie germanique "claire-obscure", qui parfois n'a rien à envier à la philosophie médiévale remâchée de Kant, COMMENT s'opèrent les mutations d'un état de l'art à un autre, de l'architecture à la peinture par exemple. Hegel dissimule mal que son schéma de progression est un schéma algébrique. Toute l'algèbre étant enfermée dans une cercle, le philosophe évite d'ailleurs de conclure pour ne pas laisser voir le retour au "statu quo ante".

    Ce schéma rationaliste de mutations successives vers un progrès plus grand, on le retrouve bien sûr dans le transformisme darwinien, prédestiné lui aussi à susciter l'admiration de penseurs nazis. Le délire darwinien est perceptible dans la littérature fanatique d'un gugusse comme Pascal Picq, pas très loin du cinéma de série Z yanki quand il s'agit d'expliquer à ses ouailles ce que l'homme super-évolué sera.

    Il me semble qu'il faut dire immédiatement pourquoi les régimes nationalistes capitalistes se sont emparés de Hegel (blanchissant Heidegger et Arendt promptement), après le régime nazi, qui constitue bien une forme d'accomplissement du modèle juridique hégélien. La raison de l'emprunt à Darwin, Hegel et même Freud est précisément que ces doctrines, sous l'aspect de sciences véritables, dissimulent des idéologies parfaitement réversibles et malléables (suivant la définition matérialiste d'Aristote de l'idéologie dans sa "Physique") : Hegel, Darwin, Heidegger, Jünger, Nitche, Sartre, etc., sont antihistoriques, ne contiennent même aucune dialectique véritable. La destruction de la dialectique permet de faire place nette à l'idéologie.

    De la même façon que l'Eglise tend à éradiquer l'apocalypse (c'est-à-dire l'histoire), l'Etat totalitaire tend à éradiquer toute forme d'art et de science.

    *

    Il me semble à ce stade avoir expliqué suffisamment pourquoi la théorie valable de Guaino & Sarkozy heurte de plein fouet la réalité historique de régimes nationalistes et capitalistes eux-mêmes "hors de l'histoire", et qui non seulement en sont sortis, mais ont tout fait pour maintenir les pays en voie de développement la tête sous l'eau.

    Seul le représentant d'un régime totalitaire - et il n'est même pas certain qu'un dirigeant nazi aurait osé le faire face à une population allemande qui se souvenait peut-être encore alors des vitupérations de Luther contre les usuriers - seul le représentant d'un régime totalitaire peut poser l'équation suivante : progrès historique = accumulation de richesses. Dans ce sens le progrès est "Highway to Hell".

    N'importe quel Africain peut décider d'entrer dans l'histoire s'il le souhaite ; il n'a qu'à lire "Hamlet" et voir le sort que Shakespeare réserve à Claudius et son conseiller Polonius, ainsi qu'à toutes les petites femelles confites en dévotion/obsédées par le sexe et le mariage (Ophélie).


  • Nid d'hirondelles

    Ce n'est pas Sarkozy qui change le discours sur la croissance et le PIB, mais la croissance et le PIB en berne qui modifient les discours de Sarkozy. Tel est l'homme "sorti de l'histoire" : une hirondelle qui zigzague dans le vent en attendant la tempête.

    Si Claude Allègre défend la notion de croissance industrielle, c'est que l'économie capitaliste est comme la science physique dans laquelle Allègre a foi, entièrement "virtuelle". Peut-on tourner sa veste et inverser la morale cyclique capitaliste, prôner la décroissance ? Théoriquement c'est possible ; vu que la fausse dialectique du progrès scientifique ou économique, indexée sur le temps, est entièrement de l'ordre de la rhétorique binaire, négatif et positif se valent, et en tant que dispositions de l'entendement sont interchangeables. Mais, sur le plan religieux, la perspective de la décroissance risque de n'être pas "porteuse" comme celle de la croissance, même si l'effort des écologistes pour présenter le nouveau capitalisme centripète comme une ascèse puritaine séduit les quelques bobos crétins qui votent Cohn-Bendit.

    *

    Cette affaire de croissance-décroissance fait furieusement penser à ces mondains du XVIIe siècle, Pascal ou Racine, qui endossèrent l'habit de Tartuffe au dernier moment pour tenter de sauver leur peau. Et ce d'autant plus que ces cacouacs ont inventé ce dérivatif à la charité qu'on appelle la grâce, courant alternatif qui circule entre l'oint et sa divinité. Or la grâce n'est autre que l'ancêtre du hasard. Avec la grâce disparaît l'esprit comme le hasard dissout la science. La science-fiction de Dieu engendre la science-fiction tout court. Pascal, Mersenne, Descartes, Gassendi, grenouilles à qui l'eau bénite sert de prisme, réintroduisent le poison du destin et du culte des morts romains dans l'Occident chrétien qui l'avait presque vaincu. Seul le prophète Shakespeare a vu que l'obsession sexuelle fonde aussi bien la putain que le puritain, que la même ferveur les anime ; pornographie et puritanisme sont des états unis.

    Il n'est pas faux de dire que dès le XIIIe siècle le capitalisme est en branle. Le désir de Dante Alighieri, qui possède une longueur historique d'avance sur Thomas d'Aquin, n'est-il pas déjà de préserver l'Eglise, dont la figure est prise entre les astres, de tout commerce avec le temps ? Mais ce n'est que trois siècles plus tard que la mécanique devient cet engrenage infernal et prend le pas sur l'histoire.

  • Les Experts Paris

    Nicole Bacharan, spécialiste des Etats-Unis pour la télévision publique m'a fait bien rire en commentant la réception du projet de réforme de l'aide sociale d'Obama par la tirade suivante :

    "Les Américains ne supportent pas que l'Etat s'immisce dans leurs affaires privées..."

    D'abord il faut dire que pour ce qui est de la réforme d'Obama, les Français qui l'ont accomplie il y a plus de cinquante ans savent très bien à quoi s'en tenir. Ils n'ont pas besoin d'une spécialiste des Etats-Unis pour leur expliquer la manoeuvre. Elle consiste, dans un Etat où le chômage explose, à protéger les institutions publiques ou privées du mécontement populaire. On appelle ça "lâcher du lest". Si Obama est aussi malin qu'on le dit, il doit aussi ouvrir dans chaque Etat une grande faculté de psychologie, de sociologie ou de droit pour divertir les gosses en attendant que jeunesse se passe, au risque d'en voir sortir un ou deux crétins dans le genre de Cohn-Bendit ou Finkielkraut encombrant la scène publique de leurs gesticulations.

    Quant à l'emprise de l'Etat sur la vie privée des citoyens yankis, probablement beaucoup plus forte que l'emprise des imams sur la société iranienne, elle est repérable à trois phénomènes :

    - Le cinéma yanki, qui se résume presque à un hommage-fleuve à toutes les variétés de flics possibles et imaginables, de l'agent de la CIA en passant par le flic municipal jusqu'aux espèces d'armureries sur pattes expédiés au Moyen-Orient pour s'assurer que le raffinage du pétrole saoudien ou koweïtien s'effectue dans de bonnes conditions, sans oublier le bon vieux shérif destiné à émouvoir la ménagère new-yorkaise de moins de cinquante ans. La Bacharan ferait bien de parler de sa théorie de la résistance des Yankis à la pénétration policière de l'Etat... à des flics français.

    - Deuxio : la parfaite bipolarisation du système électoral yanki, qui fait baver d'envie tous les technocrates français depuis trente ans, c'est-à-dire les premiers succès électoraux de Le Pen.

    - Enfin, les Etats-Unis furent le théâtre de la première révolution dite "sexuelle", c'est-à-dire de la première forme de révolution pratiquement entièrement produite et contrôlée par l'Etat, la moins susceptible de bousculer l'oligarchie en place et qu'on peut presque traiter de "non-révolution". Seul un imbécile comme de Gaulle en France a pu confondre des branleurs avec des révolutionnaires, ce qui lui vaut aujourd'hui les hommages respectueux desdits branleurs parvenus au faîte de leur gloire.

    Si Nicole Bacharan est une spécialiste des Etats-Unis, alors il faut croire que BHL est un agent-double palestinien.

    Ma première impression en foulant le sol de la nation yankie a été de me sentir comme dans le Bade-Wurtemberg, en Westphalie ou en Suisse. Au bout de quelques minutes un agent de police me priait de lui montrer son passeport parce que j'avais traversé la chaussée en dehors des lignes, comme un vilain petit garçon. L'Etat ne peut pas s'immiscer dans la vie privée des Yankis parce qu'ils n'en ont pas ; ils ont des postes de télé. Quand ils sont "gays" on les autorise à se marier et ils trouvent le moyen de s'en sentir plus... libres. Il n'est même pas certain qu'un type comme Sarkozy pourrait s'acclimater aux Etats-Unis.

  • L'humour des médiats

    Ce jour le comique Nicolas Canteloup sur "Europe 1" raille la schizophrénie de Sarkozy, qui prétend moraliser le capitalisme tout en s'efforçant de fourguer des "outils de défense nationale" made in France dans le monde entier. Humour corrosif au troisième degré, quand on sait que Canteloup lui-même est employé par le Groupe Lagardère comme Sarkozy.

    Il y a quelques semaines l'animatrice Julie, espèce de dinde chargée de répandre la bonne humeur sur les ondes radio par ses gloussements, suggérait qu'on inculpe le pape Benoît XVI pour crime contre l'humanité après qu'il avait émis des réserves sur l'usage du préservatif en Afrique.

    Trait caractéristique de l'hypermorale laïque : elle sacrifie l'honnêteté à toutes les vertus secondaires.