Qu'on ne compte pas sur moi pour verser une larme sur la toile de Monet. J'ai trop de goût pour ça.
Du vandalisme ? Pas si sûr étant donné le niveau de Monet, son naturalisme de bourgeois béotien qui a pour seul mérite de faire ressortir la subtilité du naturalisme de la grande peinture de la Renaissance.
Petit spectacle que la peinture de Monet. Petite technique aussi. Bref, de la peinture de gare. Monet c'est un peintre pour les amateurs de rugby, les Finkielkraut, les Tilinac, tous ces nostalgiques de la IIIe République, des photos de Doisneau, de la méthode Boscher, etc.
Entre le début de la décadence et la fin de la décadence, on n'est pas tenu de choisir, surtout quand on n'est pas évolutionniste, pas plus qu'on est tenu de choisir entre le football des bobos progressistes et le rugby des bobos nostalgiques.
Commentaires
Quand les vandales n'ont plus de goût, alors commence la décadence. A quoi bon ébrécher l'urinoir de Duchamp ou endommager un tableau de Cy Twombly ? Puisque ces oeuvres n'ont pas de sens. Ou si elles en ont un, il n'a pas grand intérêt. Le comble du nihilisme, c'est quand un nihiliste s'attaque à un autre nihiliste.
- Concernant le coup de poing dans le tableau de Monet, il s'agirait d'une action militante orchestrée par des situationnistes en réponse aux produits anti-sdf qui devaient etre utilisés à Argenteuil.
- Vous pensez quoi de Caillebotte, Lapin ?
Y'a pas plus bourgeois que le situationnisme, ni plus crétin : parler de "société du spectacle" quand la fête et le spectacle déclinent justement. La société du spectacle, c'est spécialement la société grecque, celle dont nous nous éloignons le plus. Quand je pense que ces abrutis osent mêler Marx leur idéologie ! Ils confondent Marx et Sollers.
C'est bien ce que je disais, c'est l'arroseur arrosé et je ne me sens pas concerné par Monet.
Concernant Caillebotte, Desouche, je relève qu'il plaît beaucoup comme Maupassant aux banquiers, aux assureurs, aux psychanalystes et aux polytechniciens.
Ne me demandez pas ce que je pense de Boudin.
Commentaire extrêmement révélateur. Votre avis sur les choses est surdéterminé par l'avis des autres.
Bien sûr, vu que je suis du côté de Sainte-Beuve et de Marx contre Proust et Nitche.
J'en suis parfaitement conscient, ce qui me garde des excès ; tandis que vous ne vous rendez pas compte que vous n'êtes qu'un "self made man" naïf. Le libéralisme de gauche et celui de droite se rencontrent dans cette façon irréaliste de voir les choses.
Les "self-made artists" comme Proust ou Picasso sont justement perclus de références, à la limite du pastiche. Et les libéraux nous mènent à l'oppression avec une assurance bovine. Tout ça est très logique. Presque trop.