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Syndrome à la con

La littérature à succès de Françoise Chandernagor est chiante comme la pluie qui tombe sur Paris un dimanche matin. C'est bien la digne héritière de Marguerite Yourcenar. Ce qui est chiant passe généralement en démocratie pour le comble de l'humanisme et du raffinement. Jeanne Arendt, Kant, Heidegger, Johnatan Littell, ont beau proférer des platitudes extrêmes, du moment qu'ils sont ennuyeux, l'Université contemporaine est prête à tout leur pardonner, le racisme, l'adhésion au parti national-socialiste, l'homophobie, etc.

Si Hitler avait été plus chiant encore qu'il n'était, sapé comme un haut fonctionnaire ou comme le président d'un cartel industriel, probablement serait-il célébré aujourd'hui comme l'égal de Napoléon, un stratège meurtrier mais néanmoins génial.

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L'humanisme contemporain est inséparable d'un certain vocabulaire pseudo-scientifique. Le "syndrome de Stockholm" fait partie de la panoplie. Ainsi, pour Mme Chandernagor, Louis XVII était atteint de ce "syndrome de Stockholm", ce qui explique qu'il a fini par se ranger du côté de ses geôliers.

L'aplomb des psychiatres freudiens, en général, est à pleurer de rire. Comme Boris Cyrulchnik et sa "résilience" à deux balles. Ces gugusses-là, ils font semblant d'avoir inventé la subtilité et d'explorer les confins de la conscience alors qu'ils ressuscitent en réalité le vieux manichéisme païen sous le haut-patronnage d'un puritain autrichien à oeillères, dont les rares observations scientifiques sont un "emprunt" à Charcot. Spéculez, spéculez, ça vous rapportera toujours quelque chose...

Plus caractéristique que l'affaire Louis XVII, dont les tenants et les aboutissants psychologiques demeurent à peu près obscurs, il y a la récente "affaire Natacha Kampusch". Selon toute évidence, cette gosse est tombée amoureuse de son ravisseur et elle continue d'ailleurs de fleurir sa tombe, comme s'il s'agissait de son défunt mari.

Cela correspond au dessein du kidnappeur qui cherchait une femme soumise, si ce n'est de gré alors de force. Quel homme aujourd'hui, à l'exception des invertis et des maquereaux, ne rêve pas de la jolie femme soumise dont l'économie libérale le prive ? Sans oser l'avouer, puisqu'on est en démocratie.

Le ravisseur de Natacha a été banalement décrit par les experts psychiatres comme un type "antisocial", alors qu'en un sens il était plutôt "ultrasocial" : c'est ça qui était original et qu'il convenait de remarquer.

Ce n'était pas incompatible avec le désir de Natacha d'être AUSSI une femme libérée. Simplement son ravisseur a commis l'erreur de lui laisser regarder la télé et faire du "shopping".

Je ne sais pas pour vous, mais moi une chose m'a frappée chez Natacha Kampusch, après cette mise à l'écart de la société prolongée, c'est sa vivacité d'esprit. Surtout si on la compare à ses contemporaines, surtout celles qui vont à l'école jusqu'à trente ans et qui lisent "Libé" dans le métro en faisant une moue intello. Syndrome de Stockholm mon cul !

Le moins que Natacha puisse faire en retour, en secret, c'est d'honorer la mémoire de son ravisseur.

 

 

 

 

Commentaires

  • Elle n'est du reste pas la seule otage à avoir déboulé la bouche en coeur de chez son ravisseur au grand étonnement (et à la déception ?) de ceux qui ont sué sang et eau pour obtenir leur libération.

  • Plus drôle:

    "Jeanne Arendt, Kant, Heidegger, Johnatan Littell, ont beau proférer des platitudes extrêmes, du moment qu'ils sont ennuyeux, l'Université contemporaine est prête à tout leur pardonner, le racisme, l'adhésion au parti national-socialiste, l'homophobie, etc."

    Vous voyez, fallait pas la faire, celle là. Je vous rappelle le post qu'un type vous avait envoyé dans la face chez Cormary :

    "Désolé le lapin mais en terme d'arrogance, je ne crois pas que vous soyez tout à fait bien placé pour faire des remontrances à qui que ce soit, même si l'on a bien compris que pour le courageux fasciste que vous assumez d'être, c'est le bourgeois qui était ici visé. Mais qu'y pouvez-vous à votre Particule, mon petit garenne? Et puis très franchement votre talent de pamphlétaire est très limité, pas supérieur à celui de Dantzig -"de Monoprix" diîtes vous - en tout cas : vous êtes un bretteur de G20.
    Ne venez pas parler au nom du Génie, je vous en prie. Vous n'en avez pas. Vous me faîtes ricaner avec vos poses de hussard à deux balles, qui érige la liberté d'esprit et d'expression en mode de vie, mais qui passe son temps à donner des leçons comme ces petits institeurs barbus que vous dénoncez de manière toujours si convenue... Vous êtes tellement prévisible dans votre académique anticonformisme. Il y en a marre des blaireaux comme toi et le Stalker qui s'approprient nos grands écrivains catholiques.
    En fait, c'est vous le bobo."

    La démocratie ne célèbre en aucun cas Kant, Arendt ou Heidegger - et j'entends beaucoup plus parler de Simone Weil ou Marx que de Nietzsche.
    Vous qui vous vous placez en anti-bobo, et dites quelques fois des idioties grosses comme des maisons (La liberté, c'est bien choisir, etc) contre le vilain Capital, vous finissez par ressembler aux même bobos que vous critiquez.

    Mais eux, ils sont plus drôles

  • Rien pigé à votre copier-coller mon pauvre Spendius. Si je suis allé sur le blogue de Cormary, c'était il y a plusieurs années à la suite d'un article sur J. de Maistre à peu près aussi stupide que les articles d'Asension sur Bloy. Ça m'a suffi.

  • Dommage, car le commentaire qui a suivi le votre ou vous disiez, en bon marxiste insolent, que Cormary avait un "avis de classe" (on se marre) vous a bien pigé, lui. Et Asensio n'a écrit aucun article spécifiquement fait sur Bloy, c'est dire si vous le lisez...

    Je ne ne fais que dire - via ce commentaire - ce que tout le monde pense: Vous qui mettez la liberté avant tout, vous êtes un donneur de leçon permanent, vos textes sont indigestes (a foutre le mot "libéral" et "capitaliste" partout, vous faites gerber, vous faites tourner la tête en rond de vos lecteurs et au final, ils n'en sortent pas meilleurs), et une méconnaissance de ce que vous parlez, comme sur le libéralisme, ou vous nous parlez de libéralisme historique dans lequel vous inscrivez Tocqueville...et Ozanam, le type que personne connaît a part vous et dont vous foutez en part intégrante dans le développement libéral, alors que les vrais libéraux (ce que dont vous niez la réalité, lol) eux sont disciples de l'École Autrichienne.

    Votre fanatisme vous détruit en d'autre termes, et il n'est pas étonnant que - pour grossir la liste de vos contacts - ils vous faut ajouter vos ennemis aussi - sous le beau nom de "Au pays des bobos" que finalement, vous aimez tant. C'est ainsi que sont vos paradoxes, vous, le déconnecté de la réalité qui pense que l'analyse économique a touché un paroxysme à l'époque de Marx.

  • Le mystère demeure. Pourquoi lisons-nous le blog de Lapinos en dépit de tous ses défauts ?

  • Mais à cause du mystère ! Relisez Jankelevitch. Le mystère du je-ne-sais-quoi (fraîcheur inaltérable, humeur endiablée, réactivité inouïe, impatience vertigineuse, aptitude sidérante à l'indignation, fantaisie, extravagance, misanthropie, grâce de l'urbanité, pensée labourée, culture pétillante, contradictions juteuses, langue véhémente et irréprochable, persévérance époustouflante, singularité irréductible... le charme, chose rare = comment peut-on être Persan ?)

    Lapinos est une nature.

  • Votre Cormary, Spendius, est incapable de resituer J. de Maistre à son niveau et dans son contexte, celui d'un petit Machiavel savoyard. Il ne voit en Maistre que ce qui choque sa religion bourgeoise et l'exprime dans le sabir d'un étudiant en DEUG de lettres (modernes). C'est la même chanson pour Asensio, il est sincèrement sarkozyste et bloyen pour la galerie. Des bobos de droite, les pires car les plus cons, et tremblant qu'on les prenne pour des fachos. Pas besoin de les fréquenter réellement pour flairer ça.

    Aucune leçon à recevoir de Sébastien non plus, toujours du côté de la platitude universitaire, celle de Finkielkraut, celle d'Antoine Compagnon, etc.

    "L'aptitude sidérante à l'indignation" : généralement on dit ça, Claire, des philosophes agréés comme Finkielkraut, Jean Clair voire BHL, confortablement installés dans le système qui les nourrit depuis des lustres. J'espère que vous ne me confondez pas avec ce genre d'individus peu recommandables.

  • L'aptitude à l'indignation ne va pas sans fraîcheur, selon moi. Cependant l'usage qu'en font certains comme d'un fonds de commerce — rance rimant étonnamment avec rentable — contredit mon point de vue.

  • Foutre "bourgeois" "libéral" "sarkozyste" - et la nouvelle, "étudiant en DEUG de philo" à quiconque vous n'aimez pas, en plus d'une critique débile de Cormary (Il ne voit en Maistre que ce qui choque sa religion..???), ça ne vous rend pas proprement intelligent vous même, en plus de votre fâcheuse tendance à censurer, digne des vrais bourgeois.

    On n'aime pas les consensus dites vous?

  • C'était plus marrant quand vous commentiez dans son blog même, avec le truc de "l'avis de classe" (digne du marxiste qui doit analyser si quelqu'un est prolétarien ou bourgeois (ou autre chose, on sait jamais avec les marxistes), et l'attaque idiote sur Sade ("Si Maistre est tel, Sade est pire" : nananèreuh, hein?)...

    Enfin, c'est pas mal ici aussi..."Étudiant en DEUG de philo"...."il faut vraiment un Kant+5 pour sortir un truc pareil"....vous en faites de belles...lol...

  • Ah, et au fait, quand vous dites que Nietzsche (en voyant qu'un auteur que vous aimez l'apprécie) est le "préjugé d'une époque", vous vous étalez encore plus: C'est comme le coup du type qui conduit la voiture à contre-sens et croit que tout le monde conduit à contre-sens...

    Nietzsche n'est pas le préjugé d'une époque, c'est vous qui avez un préjugé idiot sur Nietzsche, et personne d'autre, et vous persévérez, en croyant peut-être, je ne sais pas, que vous jouez les "seul contre tous", à la mode de Bloy dont vous êtes si lointain dans l'esprit.

    "Votre côté marxiste, en fait, se réduit à un comportement appris auprès de Georges Marchais : chaque fois qu'on vous pose une question, vous répondez comme si on vous en avait posé une autre."

    Hein...Pas de consensus mou, avec moi, vous allez apprendre.

  • Votre libéralisme fantasmé est d'un autre âge, Spendius ; apprenez à raisonner, et vous vous élèverez peut-être au-dessus du fétichisme d'Asensio & Cormary. Qu'ils fassent joujou avec Steiner, Kierkegaard, Heidegger, Matzneff, Harry Potter, Tolkien, Antoine Compagnon, Dieu sait quelle niaiserie encore dont les rayons de la Fnac sont pleins, je m'en moque, mais qu'ils rabaissent Bloy ou même Maistre à leur niveau, c'est plus grave.

  • Jankélévitch a-t-il fait mieux que traduire Hegel, Claire ?

  • Ce que font les gens !... Pardonne-leur, car ils ne savent pas... (Pardonnez-moi de même)... Ce qui m'importe, c'est une manière d'être, un je-ne-sais-quoi... C'est léger ?... Ce n'est pas sérieux, c'est vrai... C'est rien qu'une histoire de pesanteur et de grâce...

  • Pas "les gens", les pharisiens.

    Je vais vous faire un aveu, je préfère la Simone Weil "préchrétienne", la Simone Weil marxiste de "l'Oppression et de la Liberté" à celle de la "Pesanteur et de la Grâce". Parce que je suis un jésuite, bien sûr, mais aussi parce Simone Weil sait beaucoup mieux de quoi elle parle lorsqu'elle s'exprime sur les Grecs et la politique que sur le christianisme et la foi.

    D'où vient le jansénisme de Simone ? D'Alain, de Gustave Thibon ? Je ne sais, mais il la gâte.
    Vous touchez une de mes préoccupations spirituelles essentielles du moment. Simone Weil opère la jonction entre le communisme et le jansénisme, non pas entre le communisme et le catholicisme, comme il faudrait.
    Le philosophe Benoît XVI entretient à tort le malentendu sur le matérialisme de Marx.

    Dites, est-ce que vous ne seriez pas prise par la même passion que Drieu La Rochelle, Claire, la passion de l'histoire des religions ?

  • Bien sûr que si. — Comme tous les diables (incubes ou succubes) !

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