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Le sacrifice de Cupidon

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(Ill. de H.)

Commentaires

  • Chut ! C'est peut-être Isaac.

  • Ben voyons, avec des ailes. Vous ne seriez pas un peu nitchéenne, vous, par hasard ?

  • Kierkegaardienne, même. — Connais le mont Moriya et l'art de donner des ailes aux mots tranchants ou tranchés.

  • C'est ce qui s'appelle sabrer le sans pagne... (Désolé...)

  • Je pense que c'est le côté glabre de Kierkegaard qui plaît tant aux bourgeoises. Les bacchantes de Nitche sont un peu trop piquantes et démodées.

    Quand j'évoque Nitche, je ne peux pas m'empêcher de penser à mon prof de philo., un nabot moustachu qui s'était acheté un voiture de sport décapotable pour compenser, pour bien marquer sa volonté de puissance et tomber les jeunes kierkegaardiennes avides de connaissance du campus plus facilement.
    Sans grand succès, il séduisait plutôt des sartriennes boutonneuses à lunettes qui ne voyaient pas le ridicule de la situation, elles.
    J'avais regroupé tous les existentialistes dans une sorte de "typologie de la drague", chaque philosophe pouvant choisir son existentialisme en fonction du type de gonzesse qu'il veut mettre dans son plumard. Et je proclamais ensuite la supériorité de Rousseau et de Voltaire sur tous ces branleurs. Inutile de dire que ça m'avait valu une sale note de mon überprofessor.
    Quelques années plus tard, je crois que pour choper des gourdasses en fac, le mieux c'est de lire ou de faire semblant de lire Harry Potter, comme fait ce petit plaisantin de Matzneff.

  • Tous les enfants ont des ailes, — les génies aussi. En quoi ils nous tirent vers le haut. Cela fait votre prix.

  • Moi je pensais qu'avec votre appétit commun avec Drieu pour la philosophie et les religions, vous alliez finir par remarquer ma parenté avec Charles Fourier. Charles Fourier qui fait penser à un éléphant dans un magasin de biscuits et de porcelaines kierkegaardiennes.

  • Qui êtes-vous, Lapinos ? L'anonymat met mal à l'aise.

    Est-il possible de lancer sur un site qui prétend à l'intelligence un débat à vrai dire fondamental concernant les blogs, or jamais abordé cependant, à savoir : l'anonymat ?

    Tous ces pseudonymes ! Ces loups de velours derrière lesquels tant de chiens domestiques jouent impunément aux fauves et se complaisent à montrer les crocs à l'abri de la niche !

    L'on n'ose penser à ce qui se serait passé en 1945 si Internet avait existé.

  • Avez-vous lu au moins une ligne (dans le texte) de Harry Potter cher Lapinos ?

  • Vous ne connaissez pas l'histoire de Raphaël Juldé et de son Journal autobiographique, Claire ? Il n'a pas tardé à être dénoncé par le voisinage comme un anarchiste en puissance, et ses amis (démocrates-chrétiens pour la plupart) ont commencé à se plaindre des portraits trop peu flatteurs qu'il brossait d'eux, sans compter l'administration qui trouvait qu'il faisait un usage indigne de son RMI. Une nouvelle de Marcel Aymé, comme vous suggérez.

    L'anonymat a du bon. Voyez, sans lui, vous ne pourriez pas me traiter de chien domestique déguisé en loup.
    La question, c'est : peut-on faire preuve de franchise, aujourd'hui, hors l'anonymat ?

    (Harry Potter dans le texte ? Elle est bien bonne si c'est une blague.)

  • Je n'aurais pas à traiter l'animal racé de chien domestique déguisé en loup. Nuance.

    Peut-on être franc hors l'anonymat ? Oui. Question de rigueur intellectuelle.

  • Vous êtes "kierkegaardienne", vous l'avez dit, et sans entrer dans le détail c'est pour moi la marque d'un idéalisme (et d'un sentimentalisme) dépassés.

    Le courage c'est pour vous quelque chose comme la charge de la cavalerie polonaise contre les tanks allemands. Pour moi ce genre de comportement n'est pas courageux mais vain.
    Je pourrais vous citer une bonne dizaine d'exemples d'écrivains sérieux autour de moi, qui, ayant accès à des médias et des éditeurs officiels, s'autocensurent, sont contraints de mutiler en partie les vérités qu'ils détiennent, faute de quoi ils seraient contraints de se taire complètement. S'autocensurent plus que je ne suis obligé de le faire.
    Si je ne m'abuse, vous admirez Houellebecq. Encore une fois je fais observer que si Houellebecq dénonce l'épaisse hypocrisie du régime bourgeois actuel, qui clame son féminisme tout en transformant la femme en vulgaire produit de consommation courante, en revanche Houellebecq ne remet pas en cause les principes bourgeois, et pour cause, ce sont les siens (et les vôtres).

    De la même façon que Sarkozy, Houellebecq est un enfant de Mai 68 qui s'ignore. Sarkozy et Houellebecq ne scandalisent guère que les bobos puritains de gauche, et encore.
    Votre génération ne devrait pas s'étonner que la couche d'hypocrisie ultra-épaisse dont le régime bourgeois démocrate a recouvert la science, l'art et la politique, ait donné l'envie à la jeune génération de découvrir la vérité coûte que coûte.
    Des gamins qu'on a privés d'éducation et parqués dans des zones industrielles foutent le feu à des bagnoles, à des gymnases et à des écoles, et ceux qui ont eu comme moi la chance d'accéder à Baudelaire, Bloy, Marx, Drieu, ont une conscience politique aiguisée qui les pousse à désirer la révolution et à vouloir abattre les vieux fétiches philosophiques bourgeois.
    Une charge de CRS ne me fait pas peur, mais je serais bien bête de ne pas craindre le cynisme des bourgeois et leurs méthodes préférées, le lynchage et la corruption.

  • À qui ai-je l'honneur ?

  • On dirait que ça vous choque que je ne sois pas là que pour jouer aux devinettes.

  • On, c'est qui quand je est un autre ?

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