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Pour un art communiste

- Ce qui est gênant dans cette exposition des maquettes du Berlin d'Albert Speer, l'architecte chouchou d'Hitler, c'est qu'elles préfigurent le goût yanki pour l'empilage de gros cubes, avec tout le blabla qui va avec. Et pas besoin d'avoir fait l'école du Louvre pour voir qu'il y a plus de dessein chez Speer que chez Jean Nouvel ou Portzamparc.

- Vous connaissez le "paradoxe de Johnatan Littell", qui fit l'admiration naguère des vieillards gâteux de l'Académie française ? Les nazis sont cultivés, et pourtant ce sont des barbares ! Traduit en langage bobo, ça donne : "Comment ça, nous pourrions regarder "Arte" pendant des années, écouter Finkielkraut sur "France-Culture", sans nous transformer pour autant en humanistes ?" Interpellant, pas vrai ?

Le paradoxe, c'est l'hypocrisie des petits malins ou des crétins. Bien sûr Littell ne démontre pas que les nazis sont savants. Comment peut-on être savant et prendre Heidegger deux secondes au sérieux ? Il prouve simplement que les nazis sont plus savants que les yankis. Tout laisse penser que le nazisme restera dans l'histoire comme l'"âge d'or du capitalisme", c'est-à-dire la période où le capitalisme a eu sur lui-même le regard critique le moins émoussé (ce qui ne l'a pas empêché de courir à sa perte).

Hegel, penseur de l'Etat laïc gouverné par un homme providentiel est sans aucun doute le penseur qu'on peut le mieux accoler à Adolf Hitler et à son régime martial soutenu par des hommes d'affaires démocrates-chrétiens. Eh bien il faut être honnête, Hegel c'est quand même autre chose que la niaiserie post-moderne qu'on doit se coltiner aujourd'hui.

- Ce que les communistes un peu mollassons de Mai 68 ont oublié de préciser, en comparant la CRS à la SS, c'est que la CRS est une SS décadente, ou, pour reprendre le vocabulaire marxiste, une parodie de SS. Marx c'est aussi l'art de la mise en perspective et de la révélation ; le contraire du procès photographique ou cinématographique iconoclaste.

Commentaires

  • Heidegger n'était pas "nazi". Sa théorie philosophique (au demeurant, complètement imbuvable, je suis d'accord avec vous) est, il me semble, aux antipodes du nazisme.

    Le nazisme peut-être considéré comme la parodie de toutes les civilisations, pas seulement du capitalisme.
    Pas étonnant que les derniers rigolos qui existaient encore (Rebatet, Céline, etc) ont soutenu ce régime.

  • Le système soviétique, par contre, était beaucoup plus proche du système de propagande actuel.

  • @ Lapinos : Une fois de plus (mais pas de trop hein !) vous mélanger vos étiquettes et vos références. Le Nazisme n'a été 'qu'une réponse du berger à la bergère" sachant que le berger - qui s'est fait un jour traité de Versailles - sait être un bon boucher et que la bergère est parfois une fieffée salope.
    Vous confondez le système avec l'outil, le clou et le marteau (sans parler de la faucille) avec le fait d'accrocher le tableau au mur (sans parler toujours, de la satisfaction d'admirer le susdit tableau assis dans son fauteuil en fumant sa pipe et en buvant son vieil armagnac de derrière les fagots de l'Histoire.
    Lapinos, je vous admire beaucoup pour votre admiration du marxisme qui - je le répète une fois de plus - le marxisme ou le communisme n'est qu'un outil qui ne vaut pas un clou s'il ne connaît pas la fonction du clou (présent et vibrant) qu'il doit enfoncer - et pour votre fidélité dans le Catholicisme (qui est aussi un outil - superbe - comme un autre finalement)
    Albert Speer comme tout architecte (ou artiste) ne vit que des politiques, mais un bon architecte comme dieu (ou les dieux pour moi hein !), Michel-Ange ou le pape ne fait pas de politique : Il regarde vers un avenir mille fois plus long que les guignols bobos qui l'entretiennent ; le flagornent ou l'insultent
    Lapinos : Arrêtez d'emmerder les morts, nom de dieu ! Vous savez si bien pisser sur les vivants !

  • @ Spendius : Evidemment ! La France depuis Philippe le Bel au moins est un état soviétique (même pas marxiste of course). Seuls quelques monarques couillus ont essayé de contourner plus ou moins longtemps cette réalité et cette peste : Louis XIII, Louis XIV, Bonaparte et ses confrères consuls (Pas Napoléon hein !) Napoléon III (peut-être ?) de Gaulle (quelques jours) et depuis le désert et toutes ses dunes fondantes et ses cactus sans épine (light)...
    Si, un espoir éventuellement : Poutine ? D'accord, il n'est pas français, mais finalement il est plus européen (au sens culturel du terme hein !) que la Royale connasse, le facteur âne (Je ne me souviens plus comment on appelle un cheval châtré) ou le véreux sarcophage...
    Poutine : Un soviétique du présent et un anti-soviétique du futur ! Un bon marxiste catholique lui, je vous le dis !

  • Je pense que le problème avec vous, Lapin, c'est que vous en faites trop.
    Vous, vous avez tendance à monter cette posture de vie tout à fait honorable, exemplaire, en un système, froid et terriblement conceptuel.

    Un bon "marxiste catholique" pour moi, c'est Soral. Ou alors mon père, mais je m'égare.
    Moi, j'aime bien l'idée de faire une synthèse entre Blaise de Monluc ou Pierre de Brantôme avec Zo d'Axa ou Georges Darien. Le chevalier et l'anarchiste quoi. C'est selon moi la posture la plus noble que puisse avoir un homme.

    Vous théorisez un peu cette posture, et c'est pour cela que vous êtes le plus spécial de la réacosphère - mais je pense que vous faites la mauvaise synthèse. Vous, vous allez carrément dans l'idée de synthétiser l'Église et le Parti communiste. Comme le dis Martin-Lothar: "Arrêtez d'emmerder les morts, nom de dieu ! Vous savez si bien pisser sur les vivants !"

    (Mon sermon se termine ici)

  • Si le Lapin ne vous le dira jamais, moi je vous le dis : Merci Spendius !

  • Heidegger est peut-être un commentateur inepte de Hegel, Lothar, mais un commentateur quand même. De plus il a adhéré au parti nazi et pas au parti communiste.
    Si vous me dites que ce fut le cas de beaucoup d'Allemands, c'est vrai mais ça ne change rien.

    Mais laissons les niaiseries de Heidegger, Nitche ou Adorno et revenons à Hegel : il offre un vision puissante et complète qui correspond assez bien aux desseins du régime laïc nazi. Hitler "accomplit" Hegel en quelque sorte, de façon plus logique que les soviétiques n'ont accompli Marx. Même s'ils avaient fait des progrès considérables, il y avait quand même un décalage entre les Russes et l'avant-garde marxiste.

    J'ajoute qu'un libéral, un romantique qui ne connaît pas Hegel est un libéral qui ne se connaît pas lui même, car je ne vois pas de penseur de l'Etat laïc moderne et du libéralisme plus sérieux que Hegel - ou même qui lui arrive à la cheville, encore aujourd'hui : et ne me ramenez pas Hayek, Fukuyama, Maurice Dantec, Heidegger ou je ne sais quelle autre bouffonnerie, Walter Benjamin ou Georges Steiner, je vous en supplie, Spendius.

    (Quant à Céline, un peu comme Drieu il a d'abord été séduit par le côté "romantisme en lutte contre la décadence" du nazisme, avant de reconnaître dans les nazis des bourgeois en uniformes.)

  • Martin, nous pourrions fonder un Ordre des chevaliers de la Table Ronde? :-D

  • Vous connaissez Hayek, lapin? Vous faites des progrès. Il reste plus qu'à le lire.

  • Cette idée d'exhaustivité vient du charcutier Kant, elle aussi.

    Le jour où vous vous serez complètement désenglué de cette méthode, Spendius, vous serez un homme nouveau.

    Sans Kant, Hegel avait une chance d'être vraiment "l'Aristote des temps modernes", titre qui revient à Marx pour avoir piétiné la gnose, la scolastique kantienne, outil d'asservissement des consciences au service de la bourgeoisie obscurantiste.

  • Dites, je viens de survoler le nouvel article de Cormary, c'est proprement dégueulasse - des phrases lâchées comme si on lâchait des pets.

    Si on allait foutre la merde par là bas, vous et moi? :-D

  • @ Spendius : Je suis toqué mais à cette table ronde point trop d'esprits carrés hein !

  • :-D

    Dites, vous, vous serez partant pour foutre la merde chez Cormary?

  • Si vous voulez que je résume son dernier article lapin: Pour lui, Dieu, c'est un ours en peluche.

  • @ Lapinos : Pourriez-vous comprendre deux secondes (trois pour être large) que je n'ai aucune méthode ni aucune doctrine mais que je ne marche qu'à l'instinct c'est-à-dire la vraie, seule et unique foi des vivants ? Tous le reste n'est qu'épitaphe pour con de service.

  • Causons de Dantec si vous voulez, à la limite, mais ne me demandez pas de m'intéresser à son fan club. D'ailleurs j'ai assez à faire avec vous.

  • Spendius : Donnez-nous le lien que diable !

  • L'instinct, c'est déjà une doctrine.

    Faites gaffe avec ce genre de phrases ("Tout est relatif", "Je n'ai pas de principe"), c'est un coup à passer pour un con.

  • "Le chevalier et l'anarchiste." Et les deux en un. Gauvain, un chevalier de la Table ronde, méconnu, or un des plus intéressants : imparable, irréductible aristo.
    Je salue la formule — digne du préfet qui fut l'un et l'autre, au moins à travers Montherlant. (Le préfet s'intéresserait peut-être aujourd'hui au catalogue de l'éditeur Jean-Paul Rocher.)

  • Spendius : Je suis un con et je le revendique et ma force est de le savoir. Je frise la divinité en fait !

  • Les plus grands doctrinaires sont ceux qui prétendent ne pas avoir de doctrine, Lothar ; l'instant d'avant vous réfutiez mon rapprochement entre la doctrine de Hegel et celle des nazis ; (même si le traité de Versailles était idiot, je ne crois pas à la thèse d'une vengeance des Allemands : la défaite de 1918 n'a pas radicalement changé les idées allemandes ; l'anticommunisme de Hitler, sa méfiance vis-à-vis des autorités religieuses déterminaient déjà Bismarck.)

    Ce qui est moins évident, c'est le rapprochement du régime actuel avec la doctrine de Hegel étant donné que, sur le plan de la propagande, les boucs émissaires et les slogans ne sont plus tout à fait les mêmes. Mais la vacuité des penseurs "post-modernes" est telle qu'on ne peut s'y plonger sans tomber très vite sur Hegel, pompé, plagié, déformé, tartiné, usurpé par des crétins comme Heidegger, mais toujours Hegel, horizon indépassable de la pensée libérale. Et tant qu'à viser, autant viser le chef.

  • Ce blog serait génial si le lapin lancerait un "chat" (vous savez, le truc ou tout le monde papote, un cyber-salon quoi). Je pourrais m'adonner avec vous Martin, à l'art oublié de la causerie, l'unique chose sur cet planète qui me donne encore un peu de bonheur.

    "." vous auriez pas un pseudo plus prononçable pour qu'on cause aussi?

  • L'historien Duby confirme cette thèse que les jeunes chevaliers furent un facteur d'anarchie dans la France du XIIe siècle. Reste à prouver que l'amour courtois dissimulait bien des pratiques sodomites.
    Etant donné que le sentimentalisme bourgeois dérive en partie de cet amour courtois, je suis "preneur" de toute piste dans cette direction.

  • Putain, vous savez rien faire d'autre à part gâcher l'ambiance? :-D

  • Spendius : Arrêtez de me faire rigoler, je n'arrive plus à me concentrer là !

  • Concentrer sur quoi? Tout le monde déconne là. Même le lapin qui se ramène avec son historien à la con de la sodomie dans le Moyen-Âge!

  • Vous parlez de chevaliers et de doctrine, de Hegel et de sa soeur Engel (Extrait d'un bêtisier des copies du bac), moi je vous parle de foi ET CE N'EST PAS LE LAPINOS QUI FERA DES BOUTONS D'UN TEL MOT QUAND MÊME HEIN ! et d'instinct surtout (ça c'est ma partie et mon Graal en fait)
    Oui l'instinct : Un concepts méprisé depuis la nuit des temps à la fois par tous les philosophes et les scientifiques nés du même bois.
    L'instinct est aussi quantique que notre survie à tous, je vous le dis ! (Quitte à passer pour un con - que je suis du reste - mais je ne suis pas seul à cet égard et à cet encontre)

  • C'est vrai que la sodomie au moyen-âge, ce n'était pas de la tarte !

  • "Hegel et sa soeur Engel "

    :-D Arf...difficile de trouver une blague sur des philosophes.

    L'un des uniques trucs qui m'a fait marrer, c'est quand j'ai entendu dire que Kant chiait toujours à la même heure.

    Celle là, le lapin devrait adorer!

  • Je cite "Kant chiait toujours à la même heure." Ça c'est du Kant dira t-on !

  • C'est la dialectique transcendantale de la chiasse, Martin, un chapitre oublié de la Critique de la raison pure.

  • Si vous aviez autant d'instinct que vous le prétendez, Lothar, vous sauriez que la foi n'est une question importante que pour ceux qui doutent. C'est-à-dire qu'elle n'en a aucune pour Marx, ou pour un catholique (Baudelaire, Bloy, Claudel, Péguy).

    Pour ma part, d'instinct c'est le doute qui me laisse sceptique. Celui de Pascal, encore, qui le pousse jusqu'au blasphème, a l'air sincère, pauvre crétin mathématicien. Maurras aussi, mais il était handicapé (et porté sur la géométrie, je crains, lui aussi).

    Je crois beaucoup moins au doute sincère de Diderot ou d'un pitre comme Jean Guitton (si le nom de ce clown vous dit quelque chose) qui n'ont trouvé visiblement dans cette utopie qu'un moyen de se faire remarquer.
    Quant au doute actuel, d'instinct, toujours d'instinct, j'y vois beaucoup plus une ruse, une fuite. L'accusation de "paresse intellectuelle" lancée à la tête de ceux qui croient est caractéristique : un véritable lapsus.

    Simplement ce n'est pas mon genre de mettre mon instinct en avant : je laisse ça aux mijaurées luthériennes parfumées comme Nitche.

  • La foi n'est pas une question importante pour ceux qui croient? Tu parles Charles.
    Dans l'oeuvre critique de Barbey d'Aurevilly, il pérore sur la foi et le christianisme jusqu'à en dégoûter le lecteur. Un vrai Asensio avant l'heure.

    Sans parler de Bloy.

  • Lapinos : Ce n'est pas parce que vous êtes le dernier des lapins qu'il faut vous retrancher à tout prix dans le moins entretenu des cimetières !
    Respectez au moins les tombes que vous piétinez alors hein !
    Profanateur ! Tagueur ! Nazi gothique va !
    Vous ne vous protégerez jamais des cadavres que vous faites semblant de haïr.
    Sycophante ! malappris !
    Je ne suis pas luthérien mon lapin : Je suis pire que cela !
    N'insultez plus jamais les mathématiques bougre d'âne : Ce sont elles qui feront vivre vos enfants ou vos lecteurs de demain et si vous ne comprenez pas ça, vous ne serez jamais le dernier de quoique ce soit mais bien le premier des crapauds de bénitier à chier pour des siècles et des siècles !
    Oui Spendius, Bloy n'était qu'un instinctif (génial d'ailleurs) et finalement il était catholique comme moi je suis évêque de Pompeï (in partibus ou non)
    Sur ce, je vais me coucher ; j'ai un oreiller fidèle, quantique et très communiste, c'est vrai camarades !

  • Bonne nuit quand même à tous !

  • Bloy ne parle pas de la Foi, il parle de la Charité, comme tous les vrais modernes.
    Baudelaire se situe plutôt, lui, du côté de l'Espérance, comme Hegel.
    Qu'est-ce qu'il y a de plus archaïque qu'un luthérien, Lothar, dites toujours pour voir ?

  • Dans causer il y a une notion de séjour mental auprès de l'autre (Cf. Ce que dit le vent d'ouest / Claire Fourier) qui fait la richesse de la causerie et la plaisance intime qui nous en vient, ainsi que sa supériorité sur la parlerie et dérivés.

    J'ai dit ailleurs mon peu de goût pour les pseudonymes : la médisance, la calomnie qu'ils autorisent chez des parleurs (justement pas des causeurs) peu scrupuleux, autrement dit : des fantassins pseudo anarchistes.

  • J'admets volontiers être à l'origine du malentendu entre Claire Fourier et moi. Au contraire on ne peut pas ôter la provocation de la causerie sans tomber dans le fétichisme de Proust.
    Le "séjour mental" de Mme Fourier fait penser très fort à l'asile d'aliénés. Je suis plus attiré par le phalanstère de Charles.

    S'il y a bien un régime qui déteste la provocation et appelle à la transparence totale, aux papiers d'identité, à la non-conformité certifiée conforme, c'est le régime totalitaire bourgeois.

  • Non. ME fait très fort penser...
    Claire a choisi son nom de plume (qui n'est pas un protège-anonymat) pour l'amour de l'utopiste — dont la phalanstère apparaît à beaucoup comme un asile d'aliénés — et, entre autres, de"l'attraction passionnée" définie par lui.

  • Lapinos : Je ne suis ni théologien ni athée, mais je suis convaincu que dans le monde des vivants le spirituel comme la science n'ont pas la place qu'ils méritent et qu'ils devraient avoir d'urgence, maintenant.
    Je dis qu'il y a urgence car si les vivants sont désormais statistiquement moins nombreux que les morts, ils n'ont jamais été aussi serrés sur cette planète. (On parle de de 10 milliards de paires de fesses à torcher ou autre et de bouches à nourrir en 2012)
    Ainsi, peu m'importe de connaître la différence profonde entre un catholique (que je suis : Baptisé en cathédrale, confirmé, enfant de choeur, scout etc, mais plus pratiquant, c'est vrai) et un luthérien (que je ne suis pas et que je n'ai pas le droit de nier non plus)
    Ce que je reproche un peu à ces rites c'est d'avoir toujours tenté de décliner les vertus cardinales du Christianisme (foi, espérance, charité) au niveau politique (social, économique) alors que pour moi le religion comme la philosophie est du ressort de l'individu. Certes, le mot "église" signifie rassemblement, mais sûrement pas communauté, institution, parti, système ou autre lobbie !
    Toute société est composée d'individus jusqu'à preuve du contraire et tout ce qui est collectif (politique) doit échapper à la conscience et donc à l'arbitraire d'un seul et de chacun.
    Bref, je mets d'une part l'individu, la religion et la philosophie et d'autre part, le collectif, la science, le politique l'idéologie.
    Mais comme on dit en Maths (arrêtez de vous gratter, Lapinos) certains ensemble sont homothétiques pour ne pas dire fractals CAD : L'ensemble ressemble invariablement au plus petit de ses éléments et vice vertu.
    Ainsi l'individu (spirituel) et la société (matérielle) sont en un égal complément dans un même cercle (vicieux souvent OK) mais ne interpénètrent jamais ; un peu comme le Yin et le Yang des Taoïstes.
    La croix est très proche de ce signe chinois du reste et pour moi ils ont absolument la même symbolique.
    Comme quoi les maths sont universelles et apostoliques quelque part sur cette planète.
    C'est pourquoi enfin Lapinos, vos recherches catholico-marxistes m'intéressent beaucoup !
    Tâchez quand même d'être un peu darwinien de temps en temps hein ! (In cauda venenum !)

  • Pour un catholique marxiste il est assez évident Lothar, que le mensonge est numérique. La fiction totalitaire est numérique. L'algèbre est un système totalement contradictoire.
    L'évolutionnisme darwinien, qui tient lui-même une grande place dans l'idéologie laïque totalitaire, est fondé largement sur les statistiques de Malthus.
    Et les dissections de Kant ou de Heidegger ? Encore de l'algèbre. Dès qu'on plonge un tant soit peu dans la fange de l'idéologie libérale, on rencontre les mathématiques. La finance capitaliste elle-même est fondée sur la mise en équation la plus inepte qui soit de réalités concrètes. Il manque toujours ces deux dimensions : l'espace et le temps.
    Sauf chez Hegel : c'est pourquoi il surnage du bourbier laïc, comme Hitler dépasse d'une tête tous les régimes laïcs qui ont suivi, en particulier son pastiche De Gaulle.

  • L'espace n'est pas une dimension, lapin! :-D

  • Et le temps non plus en fait !
    Lapinos : Une fois de plus vous confondez l'outil et la cause !
    Ne tapez pas sur le marteau, mais sur le clou sachant que c'est le plus beau tableau du monde qu'il faut accrocher putain !
    Mais bon, à propos de causerie et de mur j'ai comme l'impression de parler à un mur. Celui des lamentations sans doute ?

  • Ah si, le temps est une dimension par contre. Mais l'espace, c'est le mot qu'on utilise pour parler de trois dimensions.

    La théorie des cordes dit qu'on vit dans un univers à 11 dimensions*...donc si on la suit, vous êtes à 7 dimensions de la réalité, lapin!

    *en gros...la nébuleuse cordiste propose tellement de théories qu'on sait plus ce qu'ils disent, c'est le brouillard - tout ce qu'on sait c'est qu'ils monopolisent la physique. "Ils sont cons mais ils sont nombreux" comme dit Jean-Pierre Petit

  • Que nenni Spendius : Le temps, l'espace et l'espace-temps ne sont plus des dimensions depuis justement la théorie des cordes, de l'immergence et autres et nouvelle quantique !
    Ah mais ! Restons cohérents quand même bordel hein !
    Ceci étant, ces belles théories sont peaux de chagrin sinon de lapin à mon avis et ma seule éponge de mes larmes il reste encore la quantique. On en est pas encore venu à bout et pour cause : Elle fuit comme le mouton panurgien devant le loup ou le lapin devant la mixomatose !

  • Vous êtes cordiste?

    Ca peut finir en bastonnade. :-D

  • Vous êtes tellement ficelles tous les deux que vous allez finir par vous étrangler l'un l'autre.

    Les libéraux, dont vous êtes, adorent les conventions comme si c'étaient des dieux : non seulement l'algèbre, mais aussi l'orthographe, le droit ; les seuls mondes que l'homme domine sans partage sont les mondes conventionnels, numériques, c'est-à-dire une nature dont on a ôté le surnaturel. Aussi ces mondes conventionnels sont-ils parfaitement incohérents.

    Vous êtes des hommes prométhéens qui croient avoir entre les mains la foudre, des fils de Kant, alors qu'ils n'ont que des jouets de gosses.
    Même par rapport à la physique d'Aristote, vous êtes à la traîne ! Réveillez-vous...

  • Et vous vous êtes un sectaire, inventeur d'un monde nouveau, croyant, comme Hegel, qu'il peut régénérer l'ancien. Vous êtes un romantique.

    Vous êtes bloqué à Aristote alors que vous ne comprenez la modernité de Galilée et de Newton, ou de Alain Connes, qui ont compris que la modélisation géométrique est l'unique moyen de comprendre la réalité.Vous ne comprenez pas que les "mondes" géométriques ou numériques comme vous dites, sont les uniques mondes qui ne peuvent être contrôlés par l'homme car ils fonctionnent par eux-mêmes.

    Vous auriez pu facilement être un cordiste. En physique, les cordistes sont ceux qui "comprennent" la réalité en y introduisant des fantasmagories. "Ils n'ont pas de preuves, ils n'ont que des excuses" disait Feynman.
    Vous n'avez que des excuses.

    Vous n'êtes certainement pas libéral, mais vous êtes un gauchiste. Le droit n'est pas quelque chose de spécifiquement capitaliste [le droit est le fondement d'une société, le système de règles et de conventions (comme vous dites) la régissant - la Magna carta féodale, c'est du droit] - la morale gauchiste, oui.
    Sa principale caractéristique est notamment de mettre en procès tout ce qui sort du cercle de la petite idéologie bobo. Comme vous montrez du doigt tout ce qui sort de votre petit cercle idéologique bricolé pour vous-même. Autre chose, le bobo érige ses règles en règles universelles, comme vous.

    Vous considérez que la nature a une part surnaturelle, comme les cordistes considèrent que que l'univers a des dimensions invisibles.
    Vous savez pourquoi ils disent que l'univers a des dimensions invisibles? Parce que sinon, leur truc marcherait pas. Il y aurait des trous. Alors, pour que ça soit pas trop bidon, ils masquent les "trous" en les foutant dans de chimériques autres dimensions.
    C'est exactement le même raisonnement à la con que le votre sur le "surnaturel".

    Votre paradoxe, qui vient de votre yaourt hégélianisme-marxisme, c'est que vous voulez changez le monde...en foutant que dalle. Votre "communisme" n'étant que littéraire. Et après, vous avez le culot de nous traiter de "prométhéens"!

    Vous êtes donc en retard par apport à la science, et à côté de la plaque question politique. Ce serait plutôt à nous de vous dire de vous réveiller, non?

  • Lapinos : Spendius a raison : Vous n'arrêtez pas de mettre un sexe à tous les anges ou les diablotins que vous croisez.
    Par ailleurs, pour moi le mot "libéralisme" est un terme de macro-économie et pas autre chose. Du reste, je pense que cette macro-économie est encore bien trop jeune pour mériter le nom de science tant elle n'en a pas encore ni la démarche, ni la rigueur ni le recul néssaire. Ceci étant, ils parviennent à avoir de bons résultants (modèles, méthodes) avec des outils comme les maths qu'ils daignent désormais utiliser à fond.
    Ceci étant Lapinos, je suis persuadé que les sciences ont plus que jamais besoin de gens comme vous tant elles ont la tête dans leur guidon d'équations.
    Un scientifique qui fait de la science pour prouver que dieu existe ou n'existe pas est un jean-foutre à chier.
    Un homme de foi qui méprise l'ingénieur est un obscurantiste.
    Enfin Modod dans la fin du Hasard et de la nécessité avoue lui même que la seule chose qu'il a en commun avec Theillard (oui, je sais c'est un affreux luthérien pour vous ce jésuite-là) c'est bien la méthode scientifique : Observations, expérience, modélisation et toujours, toujours la mise à l'épreuve systématique des moindres lueurs dans leur océan de doutes.
    La science est l'avenir des philosophes.
    Si vous ne doutez de rien vous Lapinos : Vous ne serez jamais un vrai philosophe ni un bon Chrétien du reste car s'il y avait un homme de doute, c'est bien le Christ sinon il n'aurait pas fait autant de miracles dont certains, comme disait Baudelaire, ne furent que de superbes calculs de probabilité !

  • J'ai l'impression que Spendius restera parallèle à moi à l'infini, parfois ; à moins qu'il ne soit en orbite et ne finisse par se rapprocher ?

    Le zéro et l'infini, c'est ça qui relève de la pure fantasmagorie. Les Grecs qui ont inventé ces systèmes d'extrapolation qui leur étaient utiles, dans la Caverne, pour se repérer, le savaient. Ils ne confondaient pas cette canne d'aveugle avec la lumière.
    Malthus est un bon exemple de scientifique qui raisonne "en dehors du surnaturel". Déjà au XIIIe siècle, Roger Bacon fulminait contre ce genre de crétins archaïques.

    Ici Lothar on touche encore à ce qui fait de Marx un grand docteur de l'Eglise. Il montre, dans le domaine économique mais pas seulement, la part de mystère que les équations libérales laissent de côté. Au contraire de ce que croit Spendius (non pas par lui-même mais par Kant), il ne suffit pas d'extraire le mystère pour produire une science cohérente.
    Les mathématiciens qui sévissent aujourd'hui dans la finance libérale, on a eu récemment la preuve de la rigueur de leurs calculs, sont des imbéciles - c'est difficile de faire plus bête !
    Considérant l'argent, par exemple, tenu pour une simple monnaie d'échange par les libéraux, Marx a montré que ce fluide contient une part de mystère insondable. Un luthérien n'aurait pas pu découvrir ça. Seul un catholique en était capable. C'est ce que Drieu La Rochelle a pigé quand il dit que Marx raisonne comme saint Paul, de façon concrète.
    Pour Spendius, c'est le mythe géométrique qui est concret. Le matérialisme d'Héraclite comme l'évolutionnisme de Darwin, d'ailleurs, sont des anthropomorphismes déguisés.

  • Il y a peu de chances que je m'inspire de Kant - je lis pas Kant. Par contre, j'ai pas besoin de beaucoup de références pour piger que le naturel et le surnaturel, c'est de la branlette attrape-couillons.

    Vous savez, mon trou du cul contient pour moi une part de mystère insondable. Quant est-ce qu'on me mettra dans le panthéon des grands esprits?

  • Le truc avec les orbites, Lapin, c'est que si on se place du point de vue d'un des deux corps, on ne peut savoir qui orbite autour de qui...

    (la tournure de la phrase est foirée, mais vous pigez mon ironie)

  • Vous croyez vraiment que votre trou du cul est plus mystérieux que celui d'un autre, Spendius ? Votre géométrie et votre algèbre devraient rapidement vous déciller sur ce point (évitez le compas et l'équerre, tout de même)

    Quand Céline élève la proctologie au rang de science heideggerienne, il voit juste.

  • Ben, des fois il me fait tellement mal que je me dis qu'il doit y avoir un truc là-dedans de pas net. Après, j'ai trop d'orgueil pour me mettre avec un miroir à scruter mon cul, v'voyez...

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