Je lisais le dissident Soljénitsyne, ex-officier soviétique, quand j'étais lycéen, avant qu'il ne soit à la mode d'en faire l'éloge.
De ces longs récits ennuyeux, Soljénitsyne n'est pas ingénieur pour rien, je n'ai presque rien retenu. Sauf que Soljénitsyne a l'honnêteté d'admettre que le Goulag l'a opportunément débarrassé de sa femme.
Deuxio, il n'aurait sans doute jamais songé à se consacrer à la littérature sans son long emprisonnement et cette vie monastique. Bien qu'un ancien camarade de Soljénitsyne, Dimitri Panine, a écrit un bouquin spécialement pour dire que comme ingénieur Soljénitsyne ne valait pas grand-chose.
En tant que "bricoleurs de génie", Soljénitsyne et ses compagnons bénéficiaient de conditions de détention adoucies. Ce qui prouve que les Soviétiques étaient beaucoup moins communistes qu'on ne le dit.
Mieux vaut lire Tchernychevski.
Commentaires
Ce commentaire nous rappelle que beaucoup en ces temps reculés s'émerveillaient des réalisations du socialisme soviétique. On peut encore ouvrir les yeux grâce aux passionnants Récits de Guerre publiés 1998 où l'auteur dépeint minutieusement un épisode de la grande offensive Russe, quand sa compagnie se sacrifie pour sauver l'armée toute entière de la contre-offensive allemande, fait héroïque dont un commissaire politique, cuvant sa vodka pendant toute l'affaire, s'attribue le mérite devant ses supérieurs. Une des nombreuses goutes qui firent déborder le vase de Soljénytsine.