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L'oecuménisme

Je ne suis guère "oecuménique", pour la raison que l'argent est l'oecuménisme le plus puissant que je connaisse. Si vous rétorquez que l'argent ne peut être une religion, car il n'est pas spirituel, alors vous devrez reconnnaître qu'aucune société n'est spirituelle ; et comprendre l'aumône de Don Juan faite au pauvre comme une tentative de le corrompre et lui ôter son seul bien : la pureté.

En outre le principal argument de l'oecuménisme et du dialogue, aussi bien républicain que chrétien, c'est la paix. Et, là encore, supprimez l'argent, qui est le nerf de la guerre, et vous supprimerez ainsi la cause de toutes les guerres, qui n'ont jamais de but religieux, sauf à prétendre que l'argent est une religion.

L'oecuménisme est donc la plupart du temps promu par des tartuffes, afin de dissimuler que la cause des mésententes ou des guerres, du manque de spiritualité, est l'argent et non telle ou telle religion.

Même l'astucieuse manoeuvre mise en place par les régimes capitalistes pour dérober aux pauvres leurs ressources diverses et variées en toute discrétion, assurant ainsi à l'Occident quelques années de plaisir bien méritées, après la précédente tentative de suicide de ses élites, cet astucieux viager ne saurait durer éternellement.

La France dispose d'ailleurs d'un grand théologien authentiquement oecuménique, peu marqué à droite ou à gauche, ni frappé du crucifix, du croissant musulman, de l'étoile juive ou du faisceau de la République, c'est Molière. Pourquoi ne pas s'y rattacher ? Parce que c'est le clergé qui décide des étiquettes, c'est là même sa principale fonction, et que la théologie de Molière souffre d'être très peu cléricale, voire carrément anticléricale. Si vous ne confiez pas votre vie spirituelle à une élite d'hommes ou de femmes spécialisés dans cette fonction, c'est que vous n'êtes pas très raisonnable. Vous penchez du côté de Molière et le clergé vous fera sentir toute la vanité qu'il y a à ne pas suivre des cours d'éducation civique, de catéchisme, d'initiation au Talmud ou au Coran. Prétendre comme Molière que la société, sous n'importe quel angle qu'on la prenne, est :

1/ parfaitement infernale ;

2/ nécessairement organisée en fonction du bonheur de quelques-uns au détriment de plein d'autres.

dans ce cas si la vérité est aussi enfantine et simpliste (n'allez pas le croire), alors à quoi bon tous ces types en robes au langage si merveilleux ?

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