"L'Affaire André Breivik", du nom de l'assassin norvégien qui a exécuté quelques dizaines de ses compatriotes pendant l'été, a plongé les médias occidentaux dans une certaine perplexité.
Pour plusieurs raisons : tandis que les attentats de Ben Laden permettaient aux médias occidentaux d'étayer la thèse d'un complot terroriste puissant dirigé contre l'Occident civilisateur, Breivik fait soudain éclater une bombe à l'intérieur de Babylone.
Les ennemis de l'Occident babylonien et son système d'exploitation titanesque, à l'extérieur du Léviathan comme à l'intérieur de ses entrailles, peuvent tirer une bonne leçon de l'affaire Breivik : s'ils veulent détruire l'Occident, son néo-nazisme rampant sous la science-politique du "gouvernement mondial", ils doivent se rendre au constat de Karl Marx que c'est INUTILE : l'Occident est le plus apte à se détruire lui-même, poursuivant son propre programme. Breivik est un assassin innocent au point de mordre sa propre mère en voulant la défendre. Plus abruti encore que ces gosses de riches qui, aux Etats-Unis, déchargent pour se venger leurs fusils sur leurs camarades de lycée.
Si l'Occident et Babylone ne font qu'un, il est d'ailleurs dans l'ordre des choses que l'Occident s'écroule de lui-même, comme un vieillard cynique animé par le désir ou le viagra, qui fait un arrêt cardiaque.
Si l'Occident = Babylone, il ne vaut même pas la pierre jetée contre lui pour le détruire, et l'effort pour lancer cette pierre, c'est à la vie spirituelle qu'il faut le réserver.
+ Gardez-vous donc d'écouter les médias qui pointent du doigt l'extrême-droite, le christianisme, la franc-maçonnerie, etc., pour semer de fausses pistes et occulter le véritable mobile d'André Breivik : la Norvège, sa putain de matrice, du cortège de toutes les putains issues de Rome.
+ Observez la gabegie des élites occidentales et l'intense gaspillage des ressources humaines, de l'homme pris comme du bétail, et de ce bétail plus mal considéré que les animaux en voie de disparition : cette gabegie est si flagrante désormais qu'elle déstabilise son clergé ; il doit s'efforcer de disperser l'attention par des guerres, des guerres sans autre but que celui de rassurer les habitants de Babylone eux-mêmes, par une photographie effrayante du Tiers-Monde, pour servir de repoussoir. La religion justifie en temps ordinaire les conquêtes. Dorénavant la conquête est faite pour maintenir la religion.
C'est un mobile plus obscur que celui du Reich nazi. Le désir est ici poursuivi pour lui-même et non plus pour son objet. Le IIIe Reich voulait s'étendre par la conquête et la domination d'autres peuples, comme Louis XIV ou Napoléon auparavant. Les élites occidentales déploient leurs engins de mort peu à peu sur la surface de la terre (rappelons que ces élites sont "écologistes", "démocrates-chrétiennes", "républicaines") dans le seul but de maintenir et conserver un Etat, un Axe qui a commencé de se détériorer lui-même, souffrant d'un symptôme paranoïaque semblable à celui de Breivik, qui n'a pourtant jamais manqué de rien de ce que peut espérer un fils de la Norvège capitaliste du capitalisme.