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Table rase

Chrétiens, faisons table rase de la civilisation, afin que la vérité apparaisse. N'ayons aucune pitié pour les apôtres de la "civilisation chrétienne" : ils se jettent dans la gueule de Moloch sans que personne ne les y pousse, entraînant dans leur sabbat de sorcières tous ceux qui ne savent pas lire les avertissements du Christ et de ses apôtres contre la civilisation. Simon-Pierre dit ces chrétiens qui ont connaissance du Christ, mais se soucient comme d'une guigne de ses paroles, plus profondément enfoncés dans le péché que les païens eux-mêmes.

Le procédé de la civilisation consiste à déguiser le viol en banals faits de société tels que le mariage et la prostitution. Non seulement la nature est cruelle pour l'homme et l'oblige à ériger des défenses physiques afin de se protéger, mais le reflet que la nature renvoie à l'homme de lui-même est si atroce qu'il ne peut pas, comme la lumière du soleil, le regarder en face.

Si Jésus abandonne les pharisiens à leurs préoccupations sociales et leurs exercices de dévotion dignes d'une idole égyptienne, c'est parce que la vérité, dont il a l'expérience, exige de regarder l'atrocité des rapports sociaux en face ; non pas pour le plaisir pervers et typiquement social d'éprouver le frisson du meurtre par procuration, mais pour mieux comprendre l'équation du monde et de l'enfer, qui engloutit la plupart des hommes.

Contre la civilisation les chrétiens ont conçu la peinture d'histoire, genre à peu près incompréhensible des païens, et le plus radicalement opposé au cinéma, dont l'accord avec le viol, le sadisme, la guerre et la bêtise est si parfait, qu'il figure au nombre des manifestations magiques de Satan dans l'apocalypse de saint Jean. Voyez que lorsque le cinéma dénonce la guerre et le sadisme, il le fait selon la vocation de la justice des hommes, dont le but essentiel est le blanchiment de la société à travers l'inculpation de boucs émissaires, fléau de la justice humaine représenté quant à lui par le cavalier noir de l'apocalypse. Quand les chrétiens ont osé se mêler de la justice des hommes au cours de l'histoire moderne, les plus tragiques conséquences ont découlé de cette imposture. Il ne faut pas hésiter, pour arracher le masque de la démocratie-chrétienne à ses actionnaires machiavéliques, à les placer face à la négation des écritures saintes que leur doctrine implique. Il ne faut pas hésiter non plus à retourner les moins lâches s'il en est, car c'est avant tout la couardise qui fait le lit de la démocratie-chrétienne.deruetsabines.JPG

La peinture d'histoire ne consiste pas à peindre tel ou tel épisode dramatique du passé avec les plus belles couleurs ; elle n'est pas l'esthétique de la guerre ou l'éloge de la charogne comme la musique de Wagner ou Verdi pour les bonnes femmes italo-boches en mal de sensations. La peinture d'histoire est faite pour dévoiler les dessous malodorant de la civilisation. Elle est très proche du dévoilement similaire de la mythologie. Représenter la prédatrice Diane, mi-inquiétante, mi-séduisante, c'est indiquer la perspective sociale fausse dans laquelle l'humanité est enlisée, jusqu'à la guerre. "L'Iliade" est bien sûr le plus ancien exemple de peinture d'histoire. Homère ne met pas la guerre en musique, mais dévoile au contraire sa mécanique et, pratiquement, le caractère bestial de la musique, requise comme le hasard pour la justification de tous les crimes humains. La guerre est dans tous les plans humains, exactement comme la mort détermine la volonté humaine. La leçon de Homère est complétée par Bacon-Shakespeare. Homère a fait d'Achille l'incarnation de la volonté de puissance, systématiquement liée au désir de gloire ; comme la gloire n'est que vanité, la puissance s'achève toujours dans l'impuissance la plus complète. Shakespeare ajoute que la guerre, étant une fuite en avant, elle pousse nécessairement aux avant-postes les volontaires les plus froussards, dont la volonté est raffermie par la peur et le danger, qui leur donne des ailes. Derrière la volonté de puissance, la lâcheté, montre Shakespeare, et c'est pourquoi il est aussi politiquement incorrect, contenant la démonstration que c'est une puissance infernale qui anime la démocratie-chrétienne.

NB : Cette peinture de l'enlèvement des Sabines par Deruet souligne que la perspective politique repose originellement sur le viol. L'ordre n'est qu'un artifice destiné à le masquer. En ce sens, le totalitarisme démocratique est complètement artificiel.

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