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L'Année du Dragon

La logique chrétienne est antisociale. Absolument antisociale, car la société est divisible, fondée sur le compromis avec la mort derrière le masque de la "culture de vie", petite musique de Satan, faite pour rassurer ses ouailles et les entraîner doucettement vers l'abîme. Tandis que la logique est, indivisible et inaltérable.

Ignorer le caractère antisocial du christianisme, qui perfectionne le judaïsme de ce point de vue, c'est se priver de comprendre Shakespeare ou Molière. Chez ce dernier, l'aumône faite au pauvre par Don Juan l'est en échange du renoncement de celui-ci à Dieu, c'est-à-dire de sa conversion à la société. Fatale erreur pour le pauvre, étant donné qu'elle est pour ce genre d'homme une maîtresse sans pitié.

Cela me paraît une plaisanterie quand j'entends parler de "sainte Thérèse de Lisieux". Molière et Shakespeare ont affronté un dragon : le XVIIe siècle, siècle satanique s'il en est, où les hommes parlèrent au nom de leur maître, Satan, avec le plus de style. Je n'ai jamais lu sous la plume de Thérèse que des niaiseries teintées de préjugées.

Vous ignoriez que le christianisme est pur de toute morale ? Vous avez été berné, comme j'aurais pu l'être, si Molière ne m'avait tiré de l'hypnotique morale républicaine ou chrétienne. Le monde entier à intérêt à faire croire à l'existence d'une morale chrétienne. Et vous payez le prix de ce catéchisme mensonger : la société ne fait que des victimes, et la bêtise est la première cause de mortalité. Le dragon ne tue jamais que des hommes qui se croient prédestinés à quelque chose ; le poison de l'éthique fonctionne ainsi ; pour ce qui est des femmes en revanche, leur connerie est généralement telle qu'elles se font un devoir de se jeter dans la gueule du loup. Aristote a raison de dire qu'il n'y a aucune variété chez les femmes et qu'elles sont aussi ennuyeuses et prévisibles que les mathématiques.

Il ne suffit pas à un homme de savoir comment on ôte ses chaînes, encore faut-il qu'il le veuille pour être libre. Et les femmes ont le goût viscéral de l'esclavage, jusqu'à le porter aux nues. L'art abstrait (la musique) peut se résumer à ça. Bande de connes, votre goût de la musique indique exactement de quoi vous êtes faites ! Evitez au moins de donner à vos congénères des leçons de morale : les putes et les assassins jouent aussi leur partition sociale.

- L'antéchrist Nitche avait connaissance de l'immoralité du christianisme. Mais c'est néanmoins un imbécile ; en effet l'Occident requiert l'ignorance de cette vérité évangélique, et cela depuis bien plus longtemps que Nitche. Tout le paradoxe de Nitche est de vouloir un Occident oriental - sur le modèle de la technocratie romaine ou égyptienne - tandis que les tartuffes chrétiens contribuent activement à cet enfer bien plus efficacement que Nitche lui-même. Pas plus que le crétin Maurras, Nitche n'indique le moyen de retourner au temps des pharaons. Le peuple ne peut plus être contraint par la force, désormais, et cela n'a rien à voir avec le christianisme mais avec la métamorphose du dragon et la prolifération du genre humain.

Le socialisme ou le populisme est la meilleure ruse que l'élite a trouvé pour sidérer le peuple. Comme l'élitisme, en soi, n'a rien d'une doctrine charitable, il faut bien que les démagogues prennent ici ou là un peu de marxisme ou de christianisme pour fabriquer des discours flatteurs. Ainsi les banquiers feignent de prendre au sérieux les valeurs républicaines, qui promettent l'égalité au peuple, sachant pertinemment à quel point l'argent organise la compétition entre les hommes, non pas l'égalité, et qu'il est nécessaire pour que l'enfer dure le plus longtemps que l'élite prélève sur le peuple une bonne livre de chair bien saignante, en lui faisant avaler que c'est là le mieux pour lui.

L'homme d'élite ne peut assassiner le peuple, car il le chevauche et, comme le parasite, se nourrit de son sang. Mépriser le peuple, comme Nitche, est le meilleur moyen de se faire désarçonner. Déverser les drogues de Dionysos sur le peuple, et la musique sacrée, s'avère beaucoup plus malin.

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