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Satan nous aime !

Sorti de la bouche d'un pote, assez modeste pour n'être pas tout à fait athée : "Le diable nous aime, parce qu'il ne peut pas se passer de nous."

Je lui fais observer qu'il est exactement rendu au même point que Baudelaire : pas assez bête pour ignorer de quoi le romantisme et les sentiments sont faits. La plupart des blasphèmes sont en réalité des blasphèmes contre Satan, qui n'en a cure. La lecture des évangiles nous apprend que les blasphèmes, qui provoquent la colère de Jésus, sont presque toujours le fait des apôtres ou des apôtres, qui n'insultent pas dieu mais le salut, faisant prévaloir la société contre celui-ci. L'hésitation de Baudelaire est entre le salut et la société, dont la drogue résume l'illusoire réflexion.

Il faut dire que mon pote a vu de très près, très jeune, les mâchoires cannibales de la société, et que cette vision d'horreur a définitivement brisé en lui toute velléité de devenir un citoyen romain vertueux.

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