Je ne fais jamais l'éloge de la France, mais de la franchise, contrepoint du cléricalisme des Etats-Unis, et du faciès de singes souriants de leurs édiles. Louis-Ferdinand Céline, par exemple, était franc, c'est-à-dire inadapté socialement, et le clergé continue de le poursuivre de sa vindicte post-mortem.
L'éloge de la France trahit le narcisse allemand, qui n'aime jamais que lui-même, à travers divers objets. On n'est pas très loin de la pédérastie, caractéristique des civilisations en phase terminale, transies d'angoisse, et qui se réfugient comme les vieillards dans les souvenirs d'enfance. Le Pen pédéraste ? Pourquoi pas ? Le gadget de la fête de Jeanne d'Arc est proustien en diable.
Je ne suis pas dupe que la France est une vieille charogne depuis longtemps ; cela se prouve par le parasitisme de son élite. Surtout dans les cadavres et les oeuvres mortes, les intellectuels trouvent à se nourrir. "Il est difficile d'écrire des choses neuves", dit en substance A. Gide. Tout l'art social est en effet du recyclage, soumis au principe de l'éternel retour. Pas une seule chose neuve dans toute l'élite française, qui n'essaie même pas, mais se contente de machouiller de vieux lambeaux. Et la science ? Quoi de neuf dans la science ? Elle tarde un peu à vaincre le hasard. Où nous menez-vous demandent les enfants ? Pourquoi faut-il continuer d'apprendre à calculer quand les machines s'en occupent mieux que nous ? Etc.