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Pédérastie et sacerdoce

C'est le même mouvement qui provoque dans l'Eglise romaine les prêtres et les pédérastes. Ces deux genres de personnes sont d'ailleurs mues par le désir antichrétien de servir la société, bien que leurs utopies divergentes les mènent à s'affronter inutilement, et dans des termes juridiques assez spécieux pour ridiculiser l'esprit humain.

Accessoirement, ce mouvement explique que les remèdes envisagés par cette Eglise pour éviter les débordements criminels en son sein soient non seulement vains, mais l'entraînent dans la voie du péché contre l'Esprit, en substituant au message véritable de paix et de vérité chrétien, une thérapeutique nécessairement démoniaque, visant la vertu et non le salut ou la liberté.

Il est d'ailleurs aussi facile de psychanalyser une institution ou une personne morale (puisque celle-ci répond à la seule nécessité psychanalytique), qu'il est impossible de la réformer.

Cette remarque illustre suffisamment pour un homme un tant soit peu viril la détermination féminine de l'Eglise catholique romaine, et qu'elle est avant tout destinée à servir le sexe et non le salut. De là des plaisantins qui n'hésitent pas à se faire les avocats d'un "érotisme chrétien", qui situe automatiquement la personnalité de leur "sainte mère l'Eglise" au niveau de celle d'Eve. "L'écologie chrétienne", non moins grotesque, est parcourue par la même veine de pornographie masquée sous les jupes de la vertu. Il n'y a bien sûr plus aucune excuse depuis Jésus-Christ pour Adam à se laisser attirer par l'arbre de la vertu ou de l'éthique.

De l'observation patiente de ce phénomène au sein de l'Eglise romaine, d'hommes contraints dans un devoir social non élucidé par son clergé, autrement que par des calembredaines ou des mensonges éhontés, et bien que je n'ai pas subi de la part de cette société-là plus de violences qu'un homme est en droit d'attendre d'une société en général, j'ai tiré la conclusion d'une fuite nécessaire pour mon salut, hors de cette grotte dont les solutions miraculeuses n'ont rien de métaphysique.

La raison chrétienne de haïr la société est fournie par Shakespeare : la société commence par priver l'homme de la possibilité de s'aimer, condition "sine qua non" pour pouvoir aimer autrui vraiment, en dehors du terrible système de régulation des besoins qu'on appelle "société", blanchie par les pharisiens à mesure du temps, avec une frénésie d'autant plus démoniaque qu'en enflant, la société a pris une figure qui, sans ce maquillage, la rend d'autant plus identifiable avec l'enfer.

Ne jamais dire "amen" tant que rien n'a été encore accompli. Ou ne le dire qu'à l'heure de sa mort, surtout quand on est une "personne morale", puisque la mort est la seule fin des personnes morales ou de la culture de vie païenne.

 

 

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