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La condition humaine

Les hommes d'élite, qui alourdissent le poids de la condition humaine d'autrui afin d'alléger la leur, naturellement sont les mieux placés pour exalter cette condition, sous la forme de la plus aristocratique énergie du désespoir, ou bien sous la forme la plus cynique des lendemains qui chantent promis à la plèbe.

La souveraineté du peuple laborieux lui permet de se réjouir de sa condition : il sera bientôt élu, et chacun pourra grimper dans sa tour d'ivoire pour y rédiger des traités de droit constitutionnel.

A force d'être si bien conditionné, l'homme finit par être esclave de lui-même. La liberté conditionnelle finit par être de plus en plus conditionnelle et de moins en moins libre.

En fin de compte, les hommes d'élites finissent par s'égorger entre eux, par manque d'imagination. Dans la démocratie, le peuple gagne le droit de jouer au même jeu que son patron.


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