Le travail atteste pour les pauvres de la présence du diable. Au regard des nantis, l'ennui traduit la même chose, indistincte mais bien réelle.
Le plus souvent les pauvres ne travaillent que pour permettre aux riches de s'ennuyer. Le satanisme est perceptible dans tous les divertissements : ceux qui permettent aux pauvres de se délasser, tout comme ceux qui permettent aux nantis de vaincre momentanément leur ennui.
Si les nantis ne savent pas vraiment s'amuser, c'est qu'ils n'en ont pas besoin, et leurs divertissements ressemblent à des cérémonies ennuyeuses ou des actes de barbarie.
C'est au moment où Dionysos fait ce clin d'oeil à ses supporteurs que Shakespeare en profite pour lui planter son épée dans l'oeil.