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Satan dans l'Eglise

Le christianisme ne répond pas au besoin de l'homme d'une religion "horizontale", remplissant un rôle consolateur face à la mort. Si le christianisme n'est pas une religion au sens ordinaire du terme, -l'évangile peut même complètement se passer de clergé-, c'est parce qu'il ne tient pas compte de la mort, c'est-à-dire de l'instant qui détermine la conduite morale de la plupart des hommes, et la conduite politique de la plupart des cités.

Mais la puissance du destin est telle que le christianisme prend le plus souvent l'apparence d'une religion horizontale au service de la société et non des hommes. C'est pourquoi la critique que certains athées adressent à la religion chrétienne de n'être qu'un moyen de consoler ou rassurer les âmes faibles est la meilleure critique qu'on puisse faire à la religion chrétienne, telle qu'elle se présente le plus couramment, c'est-à-dire comme le plus irrationnel des discours éthiques.

Cette critique doit même être poussée plus loin ; il faut dire que la culture moderne, censée être d'inspiration chrétienne (cf. G.W.F. Hegel), est plus rassurante et plus confortable que n'était la culture antique, incitative à assumer son destin plutôt qu'à le fuir ; et aussi, lorsqu'on est sincèrement athée, étendre cette critique à la consommation de toutes les drogues, réconfortantes elles aussi pour les esprits faibles ou efféminés.

 

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