Il est toujours étonnant de voir des personnes sentimentales professer leur athéisme, dans la mesure où c'est précisément le sentimentalisme de certaines personnes qui disent croire en dieu qui fait douter, si ce n'est de leur sincérité, du moins de leur science.
Athées ou croyantes, les personnes sentimentales sont d'abord des personnes sentimentales, c'est-à-dire la cible privilégiée de prêcheurs qui prônent une sorte de religiosité horizontale ou musicale. La musique ne s'élève pas, en effet, bien au-dessus des passions humaines.
Au chrétien le doute n'est pas permis, car ce serait comme de partir à l'assaut en marchant à reculons. Bien sûr on peut avoir des raisons sentimentales de se battre, dans la vie - mais c'est à cette sorte de raisons qu'on reconnaît les suppôts de Satan, le soldat au sens humain du terme, jeune crétin manipulé par plus malin que lui.
(L'organisation des armées en général fournit de précieux renseignements sur la manière dont procède Satan, et tout particulièrement l'organisation des armées catholiques. On pourrait décrire l'implication de Satan dans l'histoire en termes de stratégie militaire. L'antéchrist Nietzsche fait penser à ces officiers supérieurs qui ne comprennent pas les décisions politiques qui pèsent sur le cours de la guerre, n'hésitant pas à bafouer les valeurs ancestrales.)