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  • Gouvernement mondial

    Certains voient derrière le projet de gouvernement mondial judéo-chrétien (où le "judéo-christianisme", ayant rompu les amarres avec la bible, désigne une sorte de national-racisme américain) un complot des élites dirigeantes, opérant à travers diverses sectes ou club d'influences occultes.

    La réalité de ces sectes est indéniable, mais leurs membres ont beau jeu d'invoquer la banalité et l'ancienneté de ce phénomène, à défaut de pouvoir nier qu'il est antidémocratique. Comme toutes les religions sociales horizontales, la démocratie a son bas clergé sincère, et son haut clergé plus machiavélique.

    On remarquera aussi que ce projet manque de cohérence, car il y a dans l'élitisme une logique d'affrontement de l'élite adverse (à cela on reconnaît dans le stalinisme un élitisme). Le trait d'union entre ces élites est le culte du veau d'or, c'est-à-dire l'opposition à dieu telle qu'elle se manifeste dans l'ancien testament avant d'être précisée dans le nouveau testament. N'importe quel esprit un minimum curieux, sans tendance particulière à la paranoïa, s'étonnera de ce phénomène politique paradoxal qui consiste pour des Etats pratiquement réduits à la consistance d'établissements bancaires, comme le Royaume-Uni, à persister dans des références bibliques. Ils feront bien de relire "Le Marchand de Venise", pour trouver la réponse à leur question.

    Le culte du veau d'or traduit un progrès de la bêtise, qui est l'autre nom du péché humain, c'est-à-dire l'ignorance des choses qui ne tombent pas sous le sens. Or, comme "les peuples intelligents ne se laissent pas gouverner facilement", le projet de gouvernement mondial ne peut manquer d'être assorti d'un programme tacite d'abrutissement généralisé des peuples.

    Génocides et massacres au sein de l'espèce humaine ne sont que la rançon de l'incapacité relative de cette espèce de penser au-delà des nécessités politiques. Les massacres d'embryons humains, notons-le, cliniquement opérés pour des motifs anthropologiques, émeuvent peu, pour la raison que l'homme est le plus souvent ému par des choses qui le touchent personnellement, et non autrui.

     

  • Logique de l'Amour (2)

    Amour et logique sont liés. Ils n'existent pas pour ceux qui n'entendent que la cause et les raisons biologiques.

    La culture moderne ubuesque, quant à elle, s'emploie doublement à dévaluer le bon sens commun et l'amour, et les remplacer par le "sentiment amoureux". On le voit à travers le "mariage des gays", qui avant d'être gay traduit le sens de la modernité. Or, derrière l'argument de la modernité, on retrouvera toujours la main de l'Eglise catholique romaine.

  • Logique de l'Amour

    Il est plus logique de voir quelqu'un de fort aimer quelqu'un de faible, car la faiblesse implique un défaut de volonté et l'impossibilité d'aimer autrui par conséquent. C'est là le sens "d'aime ton prochain comme toi-même". Dans la société totalitaire contemporaine, l'individu est incité à se transformer en "objet du désir" ; cette société est donc organisée pour empêcher l'amour. Par-delà la vertu authentique, ce que l'éthique judéo-chrétienne la plus compatible avec le capitalisme veut détruire, c'est l'amour.

    C'est pourquoi on ne peut prôner l'amour et faire l'éloge de la faiblesse en même temps. Le Messie des chrétiens, prônant l'amour, prône une force distincte de la vertu, dont la source est physique. L'amour chrétien est de surcroît étranger à la casuistique de l'âme platonicienne, qui a eu pour effet de transformer en quelques siècles le catholicisme en bouddhisme (les prônes de l'évêque de Rome ne diffèrent pas ou peu de ceux du Dalaï Lama).

    Disons et redisons-le, il n'y a pas d'éthique chrétienne ou judéo-chrétienne possible, c'est-à-dire que le message évangélique ramène l'éthique au plan humain où elle se situe.

    Si Nietzsche nie la réalité des choses métaphysiques, c'est pour la raison qu'il n'est pas un surhomme, mais qu'il s'efforce de le devenir, luttant contre sa peine à jouir (typiquement allemande ou féminine). Nietzsche cherche à obtenir par l'art ce que la bourgeoise puritaine veulent compenser par la psychanalyse. Or la métaphysique n'est d'aucune utilité dans la quête d'un plus grand bonheur. L'évidence est, contre le propos de Nietzsche et ses disciples, d'une religion grecque qui fait place à la métaphysique - notamment Aristote et Homère. Cependant cette métaphysique cherche à s'en débarrasser, comme un enfant ou un adolescent les questions qui ne sont pas d'ordre érotique.

    Le satanisme de Nietzsche coïncide en effet parfaitement avec la volonté de l'adolescent de devenir un adulte plus fort. L'adolescent viril niera le plus souvent l'amour, dont il n'a le plus souvent connaissance que sous la forme abstraite féminine du sentiment amoureux. On peut dire l'artiste "nietzschéen" également, dans la mesure où ce que l'artiste recherche plus ou moins confusément dans l'exercice de l'art, c'est un renforcement de sa volonté, la mise à distance de la mort (devant laquelle seule les civilisations au bord de la pourriture s'inclinent avec dévotion, leur art cinématographique ou photographique macabre).

    Si les personnes faibles ne peuvent aimer, c'est pour la raison qu'elles ne se connaissent pas elles-mêmes - ce qui est indispensable en termes de volonté comme d'amour.

  • Satan dans l'Eglise

    Vu les dernières déclarations de l'évêque de Rome, autoproclamé chef d'une Eglise à vocation universelle, le thème de "Satan dans l'Eglise" est plus que jamais d'actualité.

    En effet, le pape François ne paraît plus désormais se soucier de l'apparence chrétienne de ses discours, qu'il convient de qualifier de "propagande" car leur but de séduction (totalitaire) détermine leur contenu. Il est vrai que ses prédécesseurs, par le biais d'une philosophie sophistiquée, procédaient de même, transformant le message évangile en gnose anthropologique athée.

    L'écologie, façon mystique de parler d'économie, est une préoccupation étrangère au chrétien, qui ne partage pas les soucis mondains de ses contemporains. Les évangiles sont sans équivoque sur ce point et PARFAITEMENT DISSUASIFS de vouer à la planète terre un culte. La terre est le socle des mondanités.

    Le discours encyclique récent "Laudato si" se place d'emblée sous le signe de la mystification, en fixant l'objectif de "sauvegarde de la maison commune". Au-delà de la vanité du discours écologiste, que l'on trouve habituellement dans la bouche d'imbéciles (dépourvus de moyens contre l'économie capitaliste) ou d'hypocrites (les actionnaires des nations) : il n'est nulle part fait allusion à une quelconque "maison commune" dans les écritures saintes. Une telle métaphore ne peut se rapporter qu'à l'Eglise du Christ ou la Jérusalem céleste, qui pratiquement est l'antithèse de la terre, tabernacle des ambitions humaines.

    Il ne faut donc pas hésiter à bousculer les catholiques romains, à leur faire régurgiter leurs serpents et argumentaires cauteleux. Tous les hommes sont pécheurs, mais se rangent directement sous les ordres de Satan ceux qui cherchent à justifier la chair ou la terre, ou encore qui cherchent à jeter la confusion sur le sens du message évangélique.

    Sur les quelques citations des apôtres que contient le discours encyclique "Laudato si", le procédé employé pour les détourner au profit d'une préoccupation étrangère à la volonté de dieu, je reviendrai ultérieurement. Disons ici que ce n'est pas un phénomène nouveau ; le pape Benoît XVI précédemment avait assez de machiavélisme pour fonder un césarisme chrétien sur ce qui l'empêche, à savoir l'injonction de rendre à César ce qui relève de César.

  • Dans la Matrice

    L'idéal de jouissance féminin est un idéal sécuritaire ; ainsi l'Etat moderne totalitaire semble-t-il un dieu taillé à la mesure des femmes, tandis que la nature et son imitation fondaient une culture plus virile.

    Mais le droit moderne a beau faire croire qu'il se détache des contingences naturelles, se faire promesse d'égalité, il est cependant tributaire de la nature. Le droit moderne est rattachable à la nature, comme la mort se rattache à la nature : tout en paraissant blasphémer contre la nature, la mort en fait partie. Le caractère artificieux de la culture occidentale moderne est aussi analogue au rêve, dont les anciens mythes (Narcisse) indiquent la proximité avec la mort.

    C'est pourquoi l'on peut associer l'Etat moderne totalitaire au dieu Pluton. La mythologie antique est un meilleur moyen d'élucidation du monde que les mathématiques modernes.