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  • Exit la Musique

    "Qui n'aime pas la musique, n'aime pas la vie !" (dicton caribéen)

    Qu'est-ce qu'aimer la vie, si ce n'est le principe de base de la religion ? La raison débusque facilement ce qu'il y a d'absurde à déclarer "aimer la vie".

    L'absurdité n'est guère éloignée de la bestialité, car si les animaux ne peuvent déclarer aimer la vie, sauf quelques volatiles exercés à imiter la parole, les animaux se conforment aux injonctions subliminales de la vie - l'opposition naturelle des sexes, par exemple, n'est guère contestée par les bêtes sauvages.

    On pourrait presque dire que la part de religion dans l'homme est sa part animale ; il n'y a rien d'étonnant à ce que certains éleveurs de bêtes à cornes leur fassent écouter de la "musique classique" pour qu'elles fassent une meilleure viande. Cet usage trivial vaut bien l'usage mystique superstitieux.

    Remplaçons "musique" par "culture", presque synonyme, et l'on aura une idée de la place démesurée que la religion occupe aujourd'hui.

    L'obsession contemporaine de la "culture" ou de la "musique" indique aussi qu'il y a deux sortes d'universalisme radicalement opposées : une conception religieuse, d'une part, et une conception scientifique de l'autre ; cette dernière conception, à l'époque moderne ou totalitaire, est combattue au travers des sciences dites "humaines" ou "sociales", disciplines fluctuantes et non sciences véritables (le darwinisme est issu des sciences sociales, traduisant la contamination de la science physique par les sciences humaines). L'argument, avancé parfois, d'une science en perpétuelle évolution, aussi bien sur le plan des certitudes acquises sur le plan scientifique (qui, paradoxalement, ne seraient donc jamais définitivement acquises) que de la recherche scientifique, cet argument paradoxal n'a rien de scientifique mais porte la marque des raisonnements approximatifs en usage dans le domaine des sciences dites "sociales".